Intel lance six nouveaux processeurs pour PC ultraportables. Nom de code : Whiskey Lake-U et Amber Lake-Y et, oui, ce sont toujours des puces de huitième génération. Elles restent donc conçues sur le modèle des Kaby Lake-R, lancées l’année dernière à la même époque, lors de l’IFA 2017 de Berlin. Les principales caractéristiques techniques (4 coeurs, prise en charge de la DDR4, etc.) perdurent donc mais les nouvelles arrivantes bénéficient tout de même de quelques petites optimisations, notamment en matière de connectivité et de consommation, aux dires de leur créateur.
Basse et très basse consommation
Trois de ces nouveaux processeurs, les Core de série Y, viennent (enfin) remplacer les actuels modèles de septième génération sortis à l’été 2016. Ces puces très basse consommation (5 watts ajustables) équipent, par exemple, l’actuel convertible XPS 13 2-en-1 de Dell. On note, au passage, que la nomenclature des puces Y change entre la septième et la huitième génération pour s’harmoniser sur les actuelles dénominations.
Ainsi, le Core i7-7Y75 laisse par exemple sa place à un Core i7-8500Y. Comme le montre le tableau ci-dessous, tous sont des modèles à double coeur, hyperthreadés, dont la vitesse en Turbo est comprise entre 3,4 et 4,2 GHz. Des vitesses qu’on ne peut atteindre que lorsqu’une seule unité de calcul est mise à contribution par une application, rappelons-le.
Les trois autres nouveaux processeurs Core annoncés ce jour sont, eux, plus classiques et viennent étoffer l’offre déjà pléthorique de modèles basse consommation (15 watts) d’Intel, les Core U.
Le modèle Core i3-8145U est un classique double coeur alors que les Core i5-8265U et i7-8565U sont, eux, des modèles quatre coeurs. Tous sont bien entendu hyperthreadés. Là encore, le mode Turbo permet d’atteindre une fréquence comprise entre 3,9 et 4,6 GHz (contre 1,6 à 1,8 GHz en vitesse de base).
Plus connectées et optimisées pour accroître l’autonomie de nos PC
Lors de sa courte présentation, Intel s’est employé à détailler les nouveautés embarquées au sein du jeu de composants des cartes mères sur lesquelles seront montés ces nouveaux processeurs.
Pour rendre nos PC encore plus connectés et efficaces, Intel implante le contrôleur en charge de la gestion des flux réseau sans fil (Baseband) Wi-Fi à grande vitesse (Gigabit AC à 160 MHz) directement dans le chipset (PCH sur le schéma ci-dessous) gérant les entrées et sorties de données. Bien entendu, pour profiter de tels débits, il faut que le routeur prenne en charge, de son côté, cette norme…
Le fondeur annonce aussi avoir particulièrement bien travaillé sa copie sur le versant audio, afin que les assistants vocaux comme Cortana ou encore Alexa comprennent mieux l’interlocuteur et puissent être interrogés même lorsque l’on se trouve un peu loin de l’écran (sous réserve, aussi, d’avoir de bons microphones sur la machine).
Nerf de la guerre en matière d’ultramobilité, l’endurance. Intel annonce ainsi que les PC qui embarquent ces nouveaux processeurs pourraient atteindre jusqu’à 16 heures d’autonomie sur batterie (en lecture vidéo 1080p locale, luminosité de l’écran de la machine test à 200 cd/m2). Voire plus selon certains de ses partenaires (Lenovo, Dell, HP, etc.) ayant déjà mené des tests sur leurs futurs produits.
Des produits qui devraient être annoncées lors de l’IFA ou, à défaut, dans les semaines qui viennent et qui, toujours selon Intel, pourraient adopter de « nouveaux designs ». Comprenez par là qu’on risque sans doute de voir débarquer rapidement un énième ultraportable « le plus fin ou le plus léger du marché » équipé de l’un de ces processeurs. Processeurs qui, d’ailleurs, pourraient aussi se retrouver dans la prochaine génération de MacBook (12 pouces) voire au coeur d’un éventuel refresh du MacBook Air.
Enfin, Intel met en place une nouvelle nomenclature (commerciale sans doute) pour définir les machines équipées de l’une de ses six puces : « Optimized for connectivity » (optimisées pour la connectivité).
Sachez toutefois que, a priori, aucun autocollant ne sera présent sur ces PC. Cette dénomination sera uniquement visible sur les publicités, en magasin ou les sites Internet de vente en ligne ou des constructeurs d’ordinateurs. Dans le doute, mieux vaut donc éplucher attentivement la fiche technique des ultraportables afin d’identifier si le processeur embarqué est l’un des nouveaux modèles ou l’un de ceux sortis l’année dernière.
Nous qui nous attendions à plusieurs annonces de la part d’Intel pour cet IFA, il faudra nous contenter de celle-ci. Le fondeur a en effet d’ores et déjà annoncé sa nouvelle ligne de mini PC NUC, dont les caractéristiques avaient été éventées sur la Toile durant l’été. En revanche, pas un mot sur d’éventuels processeurs dits « de neuvième génération ». Il est donc fort probable que nous devions patienter encore quelques semaines pour en savoir plus sur ces Core qui viendraient prendre place dans les PC de bureau gaming et autres stations de travail dopées aux gigahertz.
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