- Huit compacts numériques à zoom XXL, de 199 à 329 euros
- Comment nous les avons testés
- Les vainqueurs : on aime, on n’aime pas…
- Les autres : on aime, on n’aime pas…
- Résultats du comparatif du 01Lab
Les constructeurs d’appareils photo se sont livrés ces dernières années à une surenchère de pixels, avec des capteurs de 14 millions de pixels et au-delà. Mais le public a compris désormais que la qualité finale des photos ne dépend pas de cette définition, qui peut même faire baisser la qualité si elle est trop élevée. En effet, la surface des capteurs des appareils compacts (environ 40 mm2), elle, n’augmente pas, et si l’on y entasse trop de photosites, ceux-ci sont moins sensibles à la lumière. Avec, pour conséquence, des images troubles et parasitées par du bruit numérique.
Aujourd’hui, les fabricants font donc marche arrière, en revenant à des définitions inférieures – 10 ou 12 mégapixels – sur leurs appareils à plus de 300 euros. Les appareils d’entrée de gamme, eux, continuent à monter jusqu’à 14 mégapixels. Ils se concentrent désormais sur les autres composants essentiels : l’optique, l’écran, l’interface et le processeur graphique, chargé de générer les images à partir des informations transmises par le capteur. Ainsi le zoom, une valeur classique de la photographie, subit un vrai retour en grâce. Les compacts les plus performants atteignent un facteur de grossissement de 7x, 10x, voire 12 ou 15x comme le Samsung WB650. Mais le défaut d’un gros zoom, c’est que lorsqu’il est poussé dans ses retranchements, il génère des photos floues au moindre tremblement de la main. Un système de stabilisation optique performant permet de contourner cet écueil. Ainsi, nos tests ont montré que le PowerShot SX210 IS, notre vainqueur, produit de meilleures images que le Samsung WB650. Ce dernier intègre pourtant un zoom 15x, contre 14x pour le Canon. Mais faute d’une stabilisation suffisamment efficace, ses clichés sont systématiquement plus sombres et moins nets.
Préférer le zoom plutôt que les pixels
Le zoom optique est toujours complété par un zoom numérique, dispositif d’agrandissement artificiel de l’image par interpolation, au facteur de grossissement souvent ahurissant : 30x, 56x, voire 75x pour le Samsung WB650 ! Mais la qualité de ce zoom de dépannage n’est pas au rendez-vous, même si le travail de lissage effectué par les processeurs graphiques du TZ10 de Panasonic ou du PowerShot SX210 IS de Canon permet d’améliorer les clichés.
Autre subtilité en matière d’optique : la plage focale. Le chiffre annoncé en équivalent 35 mm peut être trompeur : deux valeurs similaires ne signifient pas une portée équivalente. Le Nikon S8000 et le Sony HX5V, par exemple, ont tous deux un zoom 10x. Mais à l’usage, on s’aperçoit que le Nikon vise plus loin, tandis que le Sony offre des plans plus larges en grand-angle. La raison ? Tout simplement des plages focales différentes : celle du HX5 est plus grand-angle. Moins efficace pour zoomer, elle se révèle beaucoup plus pratique pour photographier un édifice avec peu de recul. Le choix de l’un ou de l’autre est ensuite une affaire de goût…
Tous les compacts filment en HD
Parmi les autres caractéristiques, nous avons accordé une importance particulière à la qualité de l’écran de visée et de visualisation, ainsi qu’à la présence d’une sortie HDMI pour téléviseur (seul le FinePix JZ300 de Fujifilm, dernier du classement, en est dépourvu) et d’une prise USB standard (tous les modèles sauf le Canon sont équipés d’une prise mini-USB propriétaire), appréciable quand on perd le câble USB fourni. La quantité de mémoire interne de l’appareil n’est pas à négliger, sachant qu’aucun d’entre eux n’est livré avec une carte mémoire. Il faut également souligner l’importance du processeur graphique et de la qualité des algorithmes de traitement d’image qu’il renferme, notamment pour la suppression du bruit numérique. Notre jury a pu constater que ceux des Panasonic TZ10 et TZ8 et du Canon sont particulièrement performants en la matière.
Reste le cas de la vidéo. Aujourd’hui, tous les appareils ou presque filment en HD 720p ou plus. Mais la qualité de mise au point et la fluidité changent beaucoup d’un modèle à l’autre. Les Nikon S6000 et S8000, par exemple, sont très rudimentaires. Un taux de rafraîchissement élevé est un plus : avec ses 50 images par seconde, le Sony HX5V marque des points. Quant aux zooms optiques, ils sont parfois inutilisables en vidéo. Ce n’est heureusement pas le cas de celui du PowerShot SX210 IS, très performant, et du TZ10, la référence en matière de fluidité. N’oublions pas non plus la prise de son : il faut deux micros pour un enregistrement en stéréo
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