Une discussion pour le moins étrange a eu lieu le 29 novembre dans les locaux de Facebook et sur le Web, et plus précisément sur Facebook Live. Durant une heure, l’ancien président des Etats-Unis Georges W. Bush s’est assis aux côtés de Mark Zuckerberg, notamment pour faire la promotion de son livre Decision Points. Menée par un autre employé de Facebook, l’interview, on ne peut plus gentillette, était régulièrement interrompue par les éclats de rire d’un auditoire visiblement conquis par les plaisanteries de l’ancien et controversé chef d’Etat américain.
« C’est un vraiment un honneur d’avoir George W. Bush avec nous aujourd’hui, a indiqué d’emblée Mark Zuckerberg, visiblement impressionné par son invité. Pourquoi faire une intervention sur Facebook ? », demande, candide, le fondateur du réseau social pour lancer l’interview : « Parce qu’il y a beaucoup de gens qui nous regardent et que j’essaie de vendre des livres », lui répond franchement Bush, très en verve.
Le ton est donné. Sans doute peu habitué à faire de la promotion, Bush enchaîne les blagues incitant le public et les internautes à acheter Decision Points tout au long de l’entretien, jusqu’à en faire trop. Interrogé par exemple sur son utilisation des nouvelles technologies, il indique : « Avant j’étais Blackberry, maintenant je suis plutôt iPad. […] Donc j’espère que vous achèterez mon livre papier et sa version électronique ». Rires généreux de l’assemblée. On apprend par ailleurs quelques secondes plus tard que Bush indique ne plus utiliser d’iPod « parce qu’il aime entendre les oiseaux »…
Bush, un exemple pour Zuckerberg
Toujours sur le ton de la plaisanterie, George W. Bush enchaîne ensuite sur quelques anecdotes tirées de son livre. Avant d’entamer une seconde partie de l’interview, résolument plus sérieuse, durant laquelle ont été « effleurés » le 11 septembre et les guerres d’Irak et d’Afghanistan.
Une seconde partie durant laquelle Mark Zuckerberg prend d’ailleurs quelques secondes pour rendre hommage à Bush, en se comparant à lui : « c’est une des choses que j’ai toujours admirées chez vous. Que les gens soient ou non en accord avec vos décisions, vous vous en tenez toujours à ce que vous croyez bon de faire. Nous n’avons pas eu affaire à autant de critiques que celles que doit affronter un président – enfin, nous en avons eu un peu ! – mais j’ai toujours admiré cela chez vous ».
Bush a également profité de l’interview pour justifier les écoutes mises en place après le 11 septembre et critiquer les fuites de câbles diplomatiques publiés par Wikileaks. « Les fuites provoquent d’importants dégâts et les personnes qui les organisent devraient être poursuivies en justice ».
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