Si la fusion entre Warner Music et EMI n’a pas été finalisée, celle entre AOL et Time Warner vient d’être acceptée par la Commission européenne. Seulement, afin d’éviter que le nouvel ensemble ne se trouve en position dominante sur le marché de la musique en ligne, la Commission a suspendu son verdict final à la rupture définitive entre AOL et Bertelsmann.Le groupe allemand possède en effet BMG, l’une des cinq majors musicales qui dominent cette industrie. L’association avec Warner Music risquerait de créer une situation de position dominante. Warner Music avait déjà reporté son projet de fusion avec EMI Music pour les mêmes raisons.Si le départ de Bertelsmann du capital d’AOL Europe et d’AOL France semble garanti, la Commission a aussi exprimé la volonté qu’AOL abandonne ses droits de distribution exclusive sur le catalogue musical de Bertelsmann.L’étape de la Commission européenne presque franchie, il reste encore à AOL et Time Warner à affronter la Commission fédérale du commerce (FTC) qui doit donner son avis sur la fusion. AOL et Time Warner devront certainement réaliser de nouvelles concessions, relatives cette fois au domaine de la distribution de contenu sur les réseaux câblés de Time Warner.Jusque-là, le principal souci de la FTC vis-à-vis de cette fusion semble être l’accès au réseau câblé de Time Warner pour d’autres ISP qu’AOL. De nouvelles conditions devraient donc remettre en cause cette fusion de 127 milliards de dollars.
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