Passer au contenu

Le 6e vol de Starship ne se passe pas comme prévu, SpaceX change ses plans

Le sixième vol de Starship et de Super Heavy devait engager à nouveau les bras articulés de la tour de lancement, pour rattraper le lanceur lourd. Mais SpaceX a préféré modifier le plan et se concentrer sur le vaisseau Starship, et démontrer sa capacité de se mettre en orbite, puis de revenir sur Terre.

La nuit a été chargée pour SpaceX, qui réalisait mardi à 16 heures au Texas (23 heures en France), ce qui sera certainement son dernier vol de l’année avec son lanceur lourd Super Heavy monté avec le vaisseau Starship. Après le 5e vol du 13 octobre dernier, lors duquel SpaceX a démontré pour la première fois la capacité de la tour de lancement à « rattraper » Super Heavy en plein vol, voilà que le sixième vol devait confirmer le succès de la manœuvre, tout en engageant Starship dans une nouvelle mission : se rapprocher de l’orbite, pour rallumer les moteurs et désorbiter l’appareil.

Enfin, SpaceX voulait suivre l’évolution du bouclier thermique du vaisseau, dans une configuration plus légère, autrement dit avec moins de tuiles thermiques. L’ambition ? Préparer Starship à l’intégration de petites ailettes, qui lui permettront plus tard de pouvoir être rattrapé par la tour de lancement, à la manière de Super Heavy.

Spacex Starship Super Heavy Novembre 2024
© SpaceX

Super Heavy a « dépassé les critères d’engagement »

Sept minutes après son décollage de Starbase, lieu de lancement du lanceur lourd de SpaceX à Boca Chica au Texas, le lanceur lourd de SpaceX a donc revu ses plans et les équipes l’ont dirigé dans le Golf du Mexique, pour un retour tout en douceur, mais suivi d’une explosion et loin des bras articulés de la tour de lancement, comme le 13 octobre dernier. Les équipes de la société dirigée par Elon Musk ont déclaré qu’ils avaient « dépassé les critères d’engagement », sans donner de précisions pour l’heure quant aux critères en question, qu’il s’agisse d’une question de trajectoire, de rallumage des moteurs ou de quoi que ce soit.

Donald Trump, récemment président élu, avait été invité par Elon Musk (qui rejoindra son gouvernement) afin de suivre ce sixième vol de Starship. En guise de spectacle, ils ont dû se tourner quelques heures plus tard sur le survol du vaisseau, au-dessus de l’océan Indien.

La nouvelle mission de Starship

En effet, en guise de nouvel objectif principal sur la mission, le vol de Starship, depuis le Texas, en direction de l’océan Indien. De l’océan Atlantique au large des cotes nord-ouest australiennes, le vaisseau de SpaceX a réalisé un vol inédit pour l’occasion.

À bord, une banane en peluche, qui avait pour objectif en tant que charge utile d’être un témoin d’apesanteur. SpaceX s’est pourtant contenté d’une trajectoire suborbitale, mais a pu démontrer la capacité de l’un des six moteurs Raptor de se rallumer, au bout de 38 minutes de vol. Ensuite, le vaisseau a opéré une dernière manœuvre pour atterrir à la verticale dans l’océan indien, 65 minutes après le décollage.

Concernant l’étude de la résistance thermique du vaisseau face à son retour dans l’atmosphère, SpaceX déclarait dans une description de la mission : « Le test en vol permettra d’évaluer de nouveaux matériaux de protection thermique secondaire et de retirer des sections entières de tuiles de protection thermique de chaque côté du vaisseau dans des endroits étudiés pour le matériel de capture sur les futurs véhicules. […] Le vaisseau volera également intentionnellement à un angle d’attaque plus élevé dans la phase finale de descente, en sollicitant délibérément les limites du contrôle des volets pour obtenir des données sur les futurs profils d’atterrissage. »

Le dernier vol de Starship V1 avant la V2

Il faut souligner que ce sixième vol était aussi le dernier de SpaceX avec la version actuelle (V1) du Starship. Lors des prochains vols, la société inaugurera Starship V2. Parmi les changements qui seront apportés sur le futur vaisseau, il y aura un rallongement du véhicule, pour accueillir des réservoirs de carburant plus grands, une augmentation de la capacité de charge utile et des volets de contrôle plus petits.

Un vaisseau que l’on devrait voir très fréquemment en 2025, puisque SpaceX compte le faire voler une fois par mois. En effet, plus de 25 vols sont prévus l’année prochaine, et avec les États-Unis sous la gouvernance de Donald Trump, le calendrier aura plus de chance d’être tenu. Les seuls freins pourraient être de l’ordre technique : déjà entre le vol du 13 octobre et celui du 19 novembre, Starbase a vu défiler un ballet de camions de ravitaillement presque en continu.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *