Au Royaume-Uni, l’industrie musicale a un porte-étendard, le BPI. C’est cette entité qui a obtenu que la justice britannique impose à plusieurs fournisseurs d’accès d’outre-Manche de bloquer l’accès au site The Pirate Bay.
Un proxy gênant
C’est ce même groupe qui désormais, assez logiquement, s’attaque à un des sites anglais les plus populaires : un site proxy pour accéder à The Pirate Bay, qui a été mis en place par un parti politique un peu différent des autres, le parti pirate.
Le BPI a ainsi demandé à ce que ce proxy soit mis hors ligne, selon le site Torrentfreak. Mais le parti Pirate n’entend pas obéir, justifiant que son proxy était en place avant que le syndicat des éditeurs de musique britannique obtienne le blocage du site officiel. Une décision qui n’a pas provoqué de réactions menaçantes dans l’immédiat, pourtant Loz Kaye, dirigeant du parti pirate britannique, a indiqué dans une vidéo postée sur le site officiel du parti pirate que les choses pourraient changer. « [Geoff Taylor du BPI] m’a écrit pour me dire que nous devrions nous attendre à recevoir une lettre de leurs avocats », précisait-il, même si aucun papier officiel n’a pour l’instant été reçu.
Position de principe
Pour Loz Kaye, donner accès à The Pirate Bay grâce à un proxy n’a rien d’illégal. « De toute évidence, notre position est claire, nous n’avons rien fait de mal, nous nous opposons au blocage de sites et nous pensons que ce domaine nécessite une clarification grâce à des lois », déclarait-il à Torrentfreak. Puis de continuer, sans détour : « Après tout, The Pirate Bay n’est pas bloqué par tous les fournisseurs d’accès, il est disponible par un certain nombre d’autres services et notre proxy était disponible avant qu’il soit bloqué au Royaume Uni ».
En cas de poursuite judiciaire, le parti pirate risquerait gros financièrement parlant. Clamant que les blocages sont des moyens disproportionnés et que le parti pirate a besoin d’aide, Loz Kaye a lancé un appel à la donation. Pour préserver le proxy qu’il met à disposition et préserver également une certaine vision d’un Internet libre…
Sources :
Torrentfreak
Site du parti pirate britannique
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