Quand avoir l’air cool est une question de survie… Dans la tech, l’image d’une entreprise est parfois intimement liée à celle de son PDG. Cela est particulièrement vrai pour Tesla, le cours de la Bourse de cette entreprise suivant de près la cote de popularité de son dirigeant, Elon Musk. Et cela est aussi vrai pour Meta, le groupe de Mark Zuckerberg qui rassemble Facebook, Instagram et WhatsApp. Depuis des mois, la société tente de résoudre ce casse-tête : comment faire lorsqu’on est une ancienne star de la tech tombée de son piédestal ? Comment redevenir synonyme d’innovation, une condition sine qua non pour attirer investisseurs et clients ?
Car le temps où Mark Zuckerberg était considéré comme un visionnaire est bel et bien résolu. Désormais, il est surtout connu pour avoir misé – pour l’instant à tort – sur le métavers et pour s’excuser devant le Congrès américain. Et la cure de licenciements massifs subie par le groupe de ces derniers mois n’a pas arrangé l’image de la société, ni celle de son dirigeant. C’est bien simple : Mark Zuckerberg serait passé du PDG le plus admiré de la tech… au PDG le plus méprisé, écrit un journaliste de Slate. Même tendance pour l’entreprise, autrefois l’employeur le plus prisé de la Silicon Valley, qui serait devenue un endroit à fuir.
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Des mises en scène sportives, des participations à des podcasts suivis par les fans d’Elon Musk
Comment alors avoir encore l’air encore cool ? Dernièrement, Mark Zuckerberg aurait trouvé une solution : marcher sur les plates bandes d’Elon Musk et s’opposer au milliardaire controversé, rapporte le Washington Post qui n’hésite pas à parler, le 25 juin dernier, d’une « élonisation » du dirigeant de Meta. Pour preuve, listent nos confrères, Mark Zuckerberg a participé à deux podcasts : l’un animé par Joe Rogan, une figure américaine aussi controversée que populaire, et l’autre par Lex Fridman, chercheur en IA qui a maintes fois reçu Elon Musk. Tous deux sont particulièrement écoutés par les fans du fantasque propriétaire de Twitter.
Mark Zuckerberg a ensuite posté sur son compte Instagram des photos de lui en plein combat de jujitsu, un art martial japonais. Dans une autre publication, on le voit en tenue pour le « défi Murph », un challenge sportif qui consiste à courir près d’1,6 km, puis à enchaîner avec 100 tractions, 200 pompes, 300 squats, et enfin à courir un autre kilomètre et demi, tout en portant un sac de 9 kilos. « Cette année, je l’ai fait en 39:58 », précise-t-il sur son compte Instagram.
Enfin, il a accepté la semaine dernière le défi d’Elon Musk de se battre en cage à mains nues après avoir annoncé que Meta allait créer un concurrent de Twitter, Threads. Les deux hommes se sont mis d’accord pour combattre dans une arène de l’Ultimate Fighting Championship, la ligue mondiale d’arts martiaux mixtes. Le duel aura-t-il réellement lieu ? Nul ne le sait.
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« L’histoire du PDG peut devenir plus importante que celle de l’entreprise elle-même »
Mais tous ces éléments auraient un seul et unique but : montrer que Mark Zuckerberg est toujours cool – comprenez, le trentenaire n’aurait rien perdu de son audace et de sa capacité à briser les codes, explique au Washington Post Bhaskar Chakravorti, professeur à la Fletcher School de l’université américaine de Tufts. Ce combat serait un moyen de regagner le respect de ses homologues, respect perdu avec les licenciements et les rêves de Zuckerberg pour l’instant non réalisés dans le métavers. Oui, vous avez bien lu : pour paraître cool dans la tech, il faudrait donc montrer ses muscles, se battre à mains nues dans une cage, et s’opposer à Elon Musk, suggèrent nos confrères – c’est du moins la stratégie adoptée par Mark Zuckerberg.
« L’histoire du PDG peut devenir plus importante que celle de l’entreprise elle-même », confirme auprès de nos confrères Brooke Hammerling, consultante en relations publiques pour les entreprises technologiques, à propos des différentes mises en scène de Mark Zuckerberg. Et depuis quelques années, il est vrai que les courbes de popularité des deux PDG de Tesla et de Meta ont pris des directions diamétralement opposées. D’un côté, Mark Zuckerberg aurait été déchu de son statut de star de la Silicon Valley. Son groupe a souffert du scandale de Cambridge Analytica, sa croissance a été fortement ralentie – notamment parce que Facebook est devenu un réseau social vieillissant, et que les jeunes lui préfèrent désormais TikTok et Snapchat, bien qu’Instagram soit toujours en vogue. Son activité publicitaire a été touchée par le contexte macroéconomique morose, comme toutes les autres sociétés vivant de la publicité en ligne, même si le groupe reste un des leaders du secteur. Enfin, ses investissements faramineux pour le métavers qui ont plombé les comptes de la société n’ont pas encore payé, de même que son revirement récent vers l’intelligence artificielle.
Elon Musk, une des personnalités politiques les plus populaires aux États-Unis
À l’inverse, Elon Musk est l’un des hommes les plus riches du monde grâce à Tesla et à SpaceX. Et même si les finances de Twitter sont dans le rouge depuis qu’il est aux manettes de ce réseau social, il a gagné en popularité – il vient même d’être désigné la personnalité politique la plus populaire aux États-Unis, devant l’ancien président Donald Trump et l’actuel président Joe Biden, selon un sondage réalisé par The Harris Poll et HarrisX publié en mai dernier.
Dans cette classification qui liste les personnalités politiques préférées des Américains, ne cherchez pas. Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg n’y figure même pas. La place de numéro 1 d’Elon Musk serait due à sa capacité à tweeter tous azimuts, à sa croisade contre le « wokisme », la désignation péjorative de tous ceux qui dénonceraient les problèmes de justice sociale et de racisme, et à ces nombreuses frasques qui occupent fréquemment l’espace médiatique. L’homme aurait particulièrement séduit la frange droite de la Silicon Valley, écrivent nos confrères. En se confrontant à Elon Musk, Mark Zuckerberg compte donc regagner quelques points de popularité, voire la ferveur du public. Cette stratégie sera-t-elle payante ?
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Source : Washington Post
Ce ne sont pas les mêmes personnalités, c’est dommage pour lui mais Mark a eu une bonne idée et a fait un truc cool, puis a garder son succès sous son bras en laissant sa solution à des économistes.
Facebook n’a plus rien de ce qu’il était. De même que les autres réseaux que le groupe a racheté … plus d’âme