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Ce robot quadrupède est capable de prendre l’ascenseur… tout seul

Des chercheurs suisses ont développé un framework qui étend les capacités motrices des machines. Ce qui permet à leur robot ANYmal de se poster devant un ascenseur pour l’appeler.

Véloces et puissants, les robots de Boston Dynamics créent régulièrement l’événement sur YouTube. Ils se contentent cependant de se déplacer et de porter des charges. Ce qui est déjà une petite prouesse en soi puisque qu’il faut parvenir à garder l’équilibre et ne pas entrer en collision avec l’environnement.
Des scientifiques du laboratoire des systèmes robotiques de l’Ecole Polytechnique fédérale de Zurich (ETH) viennent cependant d’aller plus loin grâce à leur framework baptisé Free Gait, que l’on peut traduire littéralement par « démarche libre ».

Il s’agit d’un logiciel conçu spécifiquement pour rendre des robots à quatre pattes aussi polyvalents que des animaux. L’équipe avait présenté ses recherches l’année dernière à Cancun lors de la conférence annuelle internationale de l’IEEE. Elle vient maintenant de dévoiler une nouvelle vidéo très impressionnante où l’on voit son prototype autonome ANYmal se diriger vers un ascenseur, s’arrêter devant, appuyer sur le bouton d’appel et y monter .

Il y a un mois, les chercheurs avaient aussi posté une démonstration qui valait le détour : on y voyait ANYmal se plier en deux et décharger le matériel de secours fixé à son sommet.

Des robots multitâches et autonomes

Cela ouvre des perspectives énormes. Ce type de robot ne va plus seulement être capable de se déplacer et de porter des charges, il va devenir davantage multitâche et surtout autonome. On peut imaginer qu’il prendra lui-même des colis et les déchargera sans aide, naviguant également sans assistance entre escaliers et ascenseurs.

Dans l’immédiat, le projet suisse reste de trouver des applications dans l’inspection pétrolière, ainsi que dans l’assistance. Le robot ANYmal ne pèse que 30 kilos et peut être facilement transporté par un opérateur seul mais son autonomie n’est que de deux heures actuellement. Sa grande force reste son système de navigation. Equipé de lasers et de caméras, il est capable de cartographier son environnement en continu et de se localiser précisément. Ce qui lui permet de sélectionner soigneusement ses points d’appui tout en marchant et qui explique sa démarche robuste.

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Amélie Charnay