Dix-sept heures ! C’est la durée de temps de vol que l’avion VISTA X-62A a effectué en décembre dernier. Un temps de vol long, mais réalisable puisqu’il existe le ravitaillement en vol. La différence de ce vol d’une version modifiée d’un F-16D était l’absence de pilote à bord. Pour la première fois de l’histoire, en décembre 2022, un vrai avion de chasse a entièrement été piloté par une IA pendant une longue période de tests intensifs. La volonté du projet autour l’avion VISTA est de permettre « de mettre en parallèle le développement et le test de techniques d’intelligence artificielle de pointe avec une nouvelle conception de véhicule sans équipage », a déclaré dans un communiqué le Dr. Christopher Cotting, le directeur de recherche de l’école des pilotes d’essais des forces aériennes américaines (U.S. Air Force).
Quoique basé sur une carlingue connue – un F-16D Block 30 des années 80, amélioré avec une avionique plus récente (génération Block 40) – cet avion est unique en son genre. Le Variable In-flight Simulation Test Aircraft ou VISTA (Avion d’essai de simulation en vol variable) de génération X-62A est un prototype, fruit de la coopération entre Skunk Works, la division de recherche et projets plus ou moins secrets de Lockheed Martin et l’entreprise Calspan Corporation spécialisée dans les tests civils et militaires (voitures, avions, missiles, etc.). Vieux à l’extérieur, c’est un bijou électronique piloté par le Enterprise Open System Architecture Mission Computer ou EMC-2. Une plate-forme informatique modulaire et évolutive, appelée familièrement Einstein Box (pour sa similitude avec le E=MC2 de la théorie de la relativité d’Einstein), qui équipe plusieurs plates-formes de combat et qui supervise les communications entre avions ou avec le sol, etc. Et qui est désormais connectée à une IA capable de faire voler l’aéronef de manière autonome.
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Loin de partir au combat demain, cette plate-forme déjà datée – mais pas dépassée : les Ukrainiens seraient très contents d’avoir des F-16 face aux Russes ! – est là pour permettre aux ingénieurs et chercheurs de préparer les futures générations d’avions autonomes et autres drones. Car si VISTA est intégré dans un F16, l’IA est chargée en éléments logiciels lui permettant de simuler les caractéristiques d’autres avions.
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Pour plus d’informations au sujet de la nature des logiciels, du type d’électronique et des différents secrets techniques de l’avion, postulez chez Lockheed Martin et signez avec votre sang des contrats de non-divulgations d’informations. Et allez en prison en les partageant avec nous ! Car mis à part la présence de tablettes-PC de marque Getac et quelques acronymes dénués d’intérêt (VISTA Simulation System (VSS), Model Following Algorithm (MFA), et autres System for Autonomous Control of the Simulation (SACS) – aucun détail précis n’a évidemment filtré. Si le projet n’en est qu’à l’état de recherche, il s’agit cependant pour l’US Air Force rien de moins que préparer le futur de la supériorité aérienne. Une force que l’armée de l’air américaine détient depuis des décennies, mais que le savoir-faire chinois en matière de drone pourrait rapidement rendre caduc…
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Source : Lockheed Martin Aeronautics
Super on va bientot voir un F16 gonfle aux ornones IA et coutant plusieurs milions de dollars se faire dezinguer par un drone chinois a 3000 dollars…