Petit par la taille, grand par la puissance : c’est ainsi qu’on pourrait définir le nouveau fleuron de la gamme smartphones d’Asus. À contre-pied d’une grande partie de l’industrie, Asus met en avant un terminal avec l’écran le plus petit possible, puisque son champion intègre une dalle de « seulement » 5,9 pouces de diagonale (12,7 cm). Terminal haut de gamme oblige, son cœur bat au rythme du plus puissant des SoC de chez Qualcomm, le Snapdragon 888.
Fiche technique au top
Rien n’est au rabais dans ce terminal. Aux côtés du Snapdragon 888, on retrouve de 8 Go à 16 Go de RAM LPDDR5 (selon les versions), de 128 Go à 256 Go de stockage en UFS 3.1 (la norme de puces de mémoire flash mobiles la plus rapide) et le nec plus ultra des dalles OLED de Samsung (Diamond Pixel). Au ratio 20:1, cette dalle de 5,9 pouces affiche 2400 x 1080 points à 120 Hz, profite d’un temps de réponse de 1 ms, d’un taux de contraste de 1 million pour 1, d’une luminosité de 1100 cd/m² et est protégée par le verre le plus performant de Corning, le Gorilla Glass Victus.
Côté couleurs, la promesse est belle : couverture de 112% de l’espace DCI-P3 et, 115% du sRGB et un Delta E de 1. Cette dernière valeur, calibrée d’usine, correspond à un excellent écran aux couleurs très fidèles – rares sont les écrans PC à profiter d’une telle précision. Sous la dalle, un lecteur d’empreintes digitales. Et sur le côté, point de mémoire amovible, mais un double emplacement pour cartes SIM.
Même l’audio a fait l’objet d’une attention particulière avec, pour la partie électronique, un duo de puces amplificatrices de chez Cirrus Logic (CS35L45). Des puces couplées à une panoplie de logiciels d’amélioration du son issus des laboratoires des Suédois de Dirac. Et en cadeau inattendu, une magnifique prise jack 3,5 pouces.
Si Asus a été intraitable quant à la qualité des composants, le taïwanais a cependant dû renoncer à quelques équipements : point de recharge sans fil et seulement deux modules caméra. Il faut dire qu’il n’y a pas un millimètre cube de perdu dans ce petit Poucet.
Les défis d’une intégration si poussée
Si la plupart des présentations de terminaux se ressemblent, celle du nouveau terminal d’Asus était sans nul doute la plus geek de ces dernières années. Voulant bien mettre en lumière les défis relevés par ses ingénieurs pour une intégration aussi poussée, Asus n’a pas été avare en détails.
La carte-mère par exemple, est un modèle de conception. Scindée en deux, elle est conçue sur deux couches et s’appuie sur un interposer à 618 points de connexion pour faire transiter l’information d’une partie à l’autre. Une conception complexe, issue du savoir-faire d’Asus en matière de cartes-mères PC (le taïwanais est le champion mondial du genre).
La batterie de 4000 mAh est aussi un petit bijou. Pour éviter que la charge ne la fasse trop chauffer dans un espace si confiné, la batterie ne se charge pas une extrémité mais par le milieu. Ce qui répartit mieux la chaleur.
Le côté positif de cette intégration est un terminal vraiment compact, avec tout le punch d’un smartphone très haut de gamme. Mais ce choix de compacité a impacté négativement une composante : la partie photo.
La photo au second plan
Acceptant son rang de « petite » marque dans le monde des smartphones, Asus affiche des ambitions en retrait dans le domaine de l’image. Avec à peine quelques dizaines d’ingénieurs pour la partie photo et compte tenu de la faible place disponible dans le terminal, Asus l’a joué classique pour le Zenfone 8.
Les deux modules caméra au dos de l’appareil sont des modules connus. La caméra principale est un équivalent 26 mm f/1.8 équipé du capteur Sony IMX686 de 64 Mpix (16 Mpix en sortie). Le second est un petit ultra grand-angle de 12 Mpix, un équivalent 14 mm qui sert un Sony IMX363.
Pas d’avalanche de module caméra ni de capteurs dernière génération, géant ou pas (comme chez Xiaomi), autant par manque de place que de ressources. Asus affirme cependant avoir soigné le traitement d’image, ajouté un mode nuit avec un niveau de bruit diminué, propose l’AF sur tous les modules (oui, même celui en façade), un mode pro, la gestion des fichiers RAW et un mode de personnalisation de l’interface. Côté vidéo, la 8K30p est là (sur le module principal) ainsi que la 4K60p.
À défaut de pouvoir offrir le meilleur côté hardware, Asus a donc soigné le logiciel. Il reste à voir si cela suffira à la clientèle.
Zenfone 8 flip, l’autre fleuron
Aux côtés des différentes versions du Zenfone 8 (voir fin de l’article), Asus lance un autre terminal qui reprend les codes du précédent fleuron, le Zenfone 7 Pro : il s’agit du Zenfone 8 Flip. S’il est doté d’un écran techniquement moins performant (90 Hz et non 120 Hz, etc.), ce terminal est pourtant très bien équipé avec le même processeur Snapdragon 888.
Répondant plus aux canons actuels avec son triple module caméra (rotatif, Flip oblige) et sa dalle 6,67’’, il n’est pas pour autant le haut de gamme de la marque : « c’est bien le Zenfone 8 classique qui est notre fleuron », explique Asus.
Haut de gamme, mais pas trop
Le Zenfone 8 sera disponible en trois versions :
– 8Go de RAM / 128 Go de stockage à 699 €
– 8Go de RAM / 256 Go de stockage à 749 €
– 16Go de RAM / 256 Go de stockage à 819 €
Quant au Zenfone 8 Flip, une seule version sera disponible dans l’hexagone, un modèle avec 8Go de RAM et 256 Go qui sera lancé à 799 €.
À découvrir aussi en vidéo :
Asus se veut aussi mieux disant côté équipement puisque les terminaux seront livrés avec le chargeur rapide 30W, le câble USB-C attenant ainsi qu’une coque de protection développée en partenariat avec Rhinoshield – la version pour le Zenfone 8 Flip dispose même d’une puce de détection d’ouverture du clapet de protection des modules caméra.
Ces tarifs sont très loin de la concurrence, certains terminaux comme le dernier Xiaomi Mi 11 Ultra s’affichant 50% plus cher. En limitant les références, en acceptant sa R&D moins ambitieuse dans certains domaines comme la photo et en se concentrant sur l’intégration de composants de qualité (son cœur de métier), Asus fait la proposition technologique de Snapdragon 888 la moins chère du marché. Un pari qui pourrait payer auprès de ceux qui en ont assez des téléphones géants à plus de 1000 euros.
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