Nikon Coolpix S510 : la promesse
Le S510 fait partie de la gamme S, les compacts bijoux de Nikon. Il n’apas misé sur un capteur débordant de mégapixels, ce qui est une bonneidée vu sa taille. Une compacité qui n’empêche pas Nikon d’avoirintégré la fine fleur de sa technologie pour compacts. De quoi mettreen appétit. Restera-t-on sur sa faim ?
Nikon Coolpix S510 : la réalité
Le S510 est si compact qu’il a dû tomber dans la compacité quand il
était petit. Pour tout dire, le chargeur de batterie livré avec est aussi gros que l’appareil. Si la règle veut que «Small is
beautifull», il faut évidemment s’attendre à quelques
exceptions. Le S510 est à la frontière. Son design n’est pas
désagréable, il est juste trop classique par rapport à ce qu’on est en
droit d’attendre d’un «bijou». Dommage, c’est ce qu’il est !
Une prise en main parfois décevante
Pas foncièrement beau donc, mais surtout pas très pratique à prendre en
main. Du fait de sa taille et, plus particulièrement, de
sa conception. Le bouton de zoom se trouve à l’arrière, ce qui impose –sauf à adopter une position un peu acrobatique du poignet– de tenir
l’appareil à deux mains, même lorsqu’on aimerait n’en utiliser qu’une.
Cette même conception, conséquence du manque d’espace sur le boîtier,
pose également problème lors de la navigation dans les menus. Il faut parfois jouer entre deux boutons, Mode et Menu, pour accéder à
l’intégralité des fonctions. Pas forcément rédhibitoire, c’est au mieux
déroutant, au pire déplaisant. Heureusement, Nikon sait rattraper ces
petits dérapages avec une molette pratique pour naviguer dans une
interface logicielle relativement claire.
Une photo bancale
Passons à la photo. On l’a dit, le capteur
est de 8,1 Mpix. C’est largement suffisant pour tirer des photos en 10×15
ou en A4, deux des formats les plus courants. L’objectif 35-105 paraît
assez rapidement trop restreint, soit côté grand-angle, soit côté
téléobjectif. Ce n’est certes qu’un compact, mais il n’en reste pas
moins que c’est bien peu.
L’autre argument phare du S510 était la possibilité de monter la
sensibilité ISO à 2000. De qui se moque-t-on ? Sur les compacts, le
bruit est généralement visible à partir de 400 ISO. Pourquoi dès lors
jouer de cette surenchère ? Utiliser le réglage ISO 2000 revient à voir
tous ses clichés criblés de points. Insupportable. D’autant que les
résultats avec des ISO plus basses, comprises en 400 et 2000 ISO, ne
sont guère plus convaincants.
En lumière vive, le bruit est supportable,
mais en faible luminosité, c’est-à-dire quand on aura tendance à
recourir à des ISO plus hautes, les photos exploitables sont rares.
Soit qu’elles sont bruitées, soit que le stabilisateur est trop à la
peine. De même, le mode D-Lightning censé trouver un
équilibre entre zones lumineuses et sombres ne convainc pas toujours.
Que peut-il faire quand l’image est trop bruitée ?
Pour autant tout n’est pas mauvais. Le S510 démarre vite. Il permet de
définir manuellement la zone où il fera la mise au point, ce qui donne
plus de liberté dans la composition des clichés. Il reproduit également
les couleurs avec une relative fidélité et bénéficie d’une
reconnaissance des visages très performante, même de trois quarts. Même
satisfecit pour le flash qui, bien qu’un peu virulent, arrive à sauver
quelques photos du bruit ou du flou. Bref, pour les photos et les
vidéos, le S510 est une nouvelle victime de l’héméralopie récurrente
chez les compacts.
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