Packard Bell OneTwo LD7123 FR : la promesse
Le One Two LD7123 FR fait figure de tout-en-un tactile de milieu de gamme. Commercialisé 799 euros, ce modèle promet de faire découvrir le monde du tactile avec une dalle de 23 pouces affichant une résolution de 1920 x 1080 pixels (Full HD). Faute d’une carte graphique très performante, ce tout-en-un devrait s’en tenir à une utilisation multimédia, voire occasionnellement ludique. Dans tous les cas, la présence d’un tuner TNT HD et d’une télécommande sans fil est une bonne chose. Voyons tout cela en détail.
Packard Bell OneTwo LD7123 FR : la réalité
Sans être un modèle d’élégance, le One Two LD7123 FR n’a pas à rougir de sa finition somme toute assez classique. Le châssis noir laqué et les enceintes dissimulées derrière un tissu acoustique de bonne facture sont délimitées par un filet argenté. Pas d’innovation non plus du côté des bords et pieds en PVC de ce tout-en-un, la conception est classique et l’ensemble stable. Rien à signaler du côté de la connectique. On dispose de six ports USB, dont deux sur le côté gauche, des prises casque et micro sur le bord droit, des sorties audio 5.1 à l’arrière et même un port e-SATA. Mais ce premier tour de machine tourne mal lorsque l’on s’attarde sur les périphériques.
Un ensemble clavier et souris au rabais
Non seulement Packard Bell fournit un ensemble clavier et souris filaire là ou d’autres constructeurs fournissent des périphériques sans fil, mais en plus, ceux-ci se sont révélés lors de nos tests franchement décevants. Si la souris pèche essentiellement par son look et sa finition, le clavier est globalement mauvais. De bonne facture, les touches sont bruyantes et la frappe n’est pas agréable. Et ce n’est pas le dispositif d’éclairage situé sous l’écran, censé éclairer les touches du clavier, qui vous fera oublier la piètre qualité de ce dernier.
Une dalle pas vraiment tactile…
Pour le côté tactile, signalons tout d’abord que ce One Two LD7123 est équipé d’une dalle de 23 pouces Full HD dite « multitouch ». Le terme approprié serait plutôt « dualtouch », car il n’est pas question ici d’appuyer avec plus de deux doigts simultanément. De plus, ce sont des caméras disposées aux quatre coins de l’écran qui filment et détectent l’emplacement de vos doigts sur la dalle. Ainsi, le clic du bout du doigt n’est pas toujours aussi précis qu’on le souhaite. Autre contrainte du dispositif, l’emplacement du doigt est détecté sans que l’on appuie physiquement sur la dalle. Si après avoir calibré soigneusement la dalle cela se révèle très supportable, il est arrivé, lors de la saisie de texte depuis le clavier virtuel, que des caractères parasites se greffent malencontreusement à la saisie.
… mais assurément agréable
Cette technologie qui équipe aujourd’hui les écrans tactiles reste néanmoins assez agréable à utiliser. Toute une série d’applications permet de regarder et manipuler des photos, laisser des mémos sur le bureau Windows, ou encore manipuler le globe terrestre du bout du doigt. Alors certes, il faut un certains temps d’adaptation pour bien maîtriser l’appareil, mais on se prend très rapidement au jeu. Petit coup de cœur pour l’application « Touch Media Share » qui offre la possibilité de partager ses photos en quelques clics aussi bien par e-mail que sur Facebook. Pour cet usage, la fonction de reconnaissance de caractères, alternative au clavier virtuel, se montre elle aussi très correcte.
Tout ne se pilote pas du bout du doigt
Il reste cependant quasi-impossible de manipuler l’intégralité des fonctions du bout du doigt. Si les icônes pour réduire, agrandir ou fermer une fenêtre ont astucieusement été grossies pour être facilement accessibles au doigt, l’utilisation de la souris reste indispensable pour aller chercher le petit onglet « outils » ou pire encore, pour aller ajuster le volume depuis l’icône « haut-parleur » située dans la barre des tâches.
Une dalle Full HD globalement très correcte
En chiffres, la dalle de 23 pouces Full HD de ce One Two s’avère très correcte : taux de contraste de 962:1, luminosité moyenne de 239 cd/m² et angles de vision de 53 degrés à l’horizontale et 57 à la verticale (valeurs relevées dans notre laboratoire). De plus, le temps de réponse mesuré à 5,7 ms colle avec ce que le constructeur annonce. Dans les fait, installé des heures durant devant la machine, on se rend bien compte que l’écran est agréable, ou au moins, ne provoque aucune gêne. Installé sous une ligne de néons au plafond et à proximité d’une fenêtre, nous avons utilisé la machine confortablement plusieurs heures durant. S’il ne s’agit pas d’un écran pour faire de la retouche photo professionnelle, en revanche, pour regarder vos clichés, mais aussi pour lire vos vidéos en Full HD ce One Two s’en sort vraiment bien. Signalons par ailleurs que la qualité du son est des plus correctes. Il est inutile de pousser les enceintes au maximum (là où elles saturent d’ailleurs) pour profiter convenablement de la bande-son d’un film ou d’un morceau de musique.
La TNT HD embarquée
Télécommande en main, câble d’antenne branché à l’arrière de la machine, après avoir fait les recherches des chaînes, on découvre une autre fonction de la machine : celle de petit téléviseur. Sans nous en mettre plein la vue, la qualité d’image est là encore tout à fait satisfaisante. En revanche, pour apprécier les films un peu sombres, il est vivement recommandé de vous plonger dans la pénombre pour minimiser au maximum les reflets causés par la dalle LDC brillante. Grâce à ce tuner TNT, les possibilités sont nombreuses. Il devient possible d’enregistrer ses programmes en direct, – depuis le guide des programmes – de planifier un enregistrement périodique ou bien de mettre une émission en pause en quelques clics sur la télécommande.
Les détails qui n’en sont pas
Attribuons un premier point négatif pour la Webcam du One Two LD7123 FR. Située au sommet de ce tout-en-un et compte tenu de l’inclinaison, le cadrage de l’image est bien trop haut. Même un utilisateur de 1,75 m doit se tenir bien droit pour avoir son visage à l’écran. On passera rapidement sur la personnalisation de l’image (ajouter un chapeau, utiliser un avatar, etc.) avec le logiciel Cyberlink YouCam, car cela ne fonctionne pas très bien.
Autre contrainte, l’ensemble chauffe ( 46 degrés) ! Et il devient même un peu bruyant lorsque la machine est pleinement sollicitée : 36,8 dB contre 31,8 dB au repos. Rien de rédhibitoire toutefois. Quant à la consommation électrique, elle passe de 76 à 105 watts à pleine charge. En comparaison, un PC polyvalent, équipé d’un processeur Core i7 965, une carte graphique Nvidia GeForce GT240 et une alimentation de 1 000 watts consomme près de 200 watts en pleine partie de Left 4 Dead 2.
Enfin, une fois la machine éteinte après plusieurs heures d’utilisation, on se rend compte que le chiffon doux livré pour effacer les traces de doigts à l’écran n’est vraiment pas un luxe…
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