hp TouchSmart 600-1050fr : la promesse
Pour un peu, cela rappellerait Minority Report, lorsque l’acteur Tom Cruise manipule des fenêtres informatiques holographiques avec tous lesdoigts de la main et en fronçant les sourcils. La réalité est beaucoupmoins spectaculaire… quoique ! C’est une des grandes nouveautésde Windows 7, la gestion, native, des interfaces tactilesmultipoints (multitouch en anglais). Il n’en fallait pas davantage à HP pour se lancer dansl’aventure, avec en ligne de mire une nouvelle façon d’appréhenderWindows en touchant et en caressant son écran.
Le TouchSmart 600 estun PC tout-en-un, autrement dit une machine qui réunit l’unité centraleet l’écran (de 23 pouces) dans un seul boîtier design. Il n’est pas le seulà décliner ce concept, on pense notamment au Vaio Série L et bien sûr àl’iMac. Comment s’en sort le TouchSmart 600, qui tourne, c’est unepremière, avec Windows 7 ? C’est ce que nous allons voir.
hp TouchSmart 600-1050fr : la réalité
Avec sa coque en plastique laqué noir, sensible aux traces de doigts (le chiffon doux pour l’essuyer est fourni), ce PC semble s’être mis sur son trente et un. Une impression de haut de gamme renforcée par la discrète rampe d’éclairage qui surplombe la barre grillagée accueillant les quatre haut-parleurs et dont on peut, ô luxe, régler la couleur selon une très grande variété de teintes et trois niveaux d’intensité – à moins que l’on ne souhaite tout simplement l’éteindre.
Pratique, la loupiote a aussi l’avantage d’éclairer le clavier sans fil très plat et design affecté à la machine. L’écran à dalle brillante, lui, ne fera sans doute pas l’unanimité puisque, si l’image est flatteuse, surtout en résolution Full HD, toutes les lumières alentour s’y reflètent joyeusement. Avec l’habitude, on oublie ce défaut, mais mieux vaut ne pas utiliser le TouchSmart dans un environnement trop lumineux, surtout si vous voulez tirer parti du lecteur Blu-ray pour regarder un film.
Adieu souris, je t’aimais bien…
Mais venons-en au fait, c’est-à-dire au pilotage du PC par l’écran tactile. Notons déjà que ce dernier n’est pas électrostatique comme celui de l’iPhone mais qu’il détecte la position des doigts, soit, en l’occurrence, deux points de pression simultanés au maximum, en quadrillant la surface visible par les côtés. Le clic, première interaction avec le PC, s’opère ici en effleurant l’écran voire en approchant seulement le doigt 1 mm au-dessus de lui.
Dans la pratique, cette limitation à deux points de pression n’est nullement gênante, d’une part parce qu’il est rare de devoir agir avec plus de deux doigts en même temps, et, d’autre part, parce que lesdites pressions peuvent s’enchaîner très rapidement. Avec Windows, dans les applications classiques, cette interaction tactile est praticable avec un peu d’habitude, même si la précision exigée par la machine est un peu fatigante à l’usage. Appuyer sur la croix pour fermer une fenêtre se révèle plus compliqué que cela n’en à l’air…
Des applications prévues pour le tactile
Avant l’avènement de Windows 7, HP proposait déjà des TouchSmart, qui, pour exploiter la fonction tactile, devaient se contenter des applications HP TouchSmart maison. Ces dernières sont toujours présentes.
Dans le lot, on trouve un accès spécialement étudié aux médias images, vidéos, musique (avec un défilement inspiré du CoverFlow d’Apple) ainsi qu’un navigateur Internet revisité, une application pour s’amuser avec l’image de la webcam intégrée, un logiciel de retouche rapide des photos, un module de prise de notes manuscrites, un agenda, un logiciel de pilotage du module de réception TNT HD (avec un guide des programmes plutôt moyen). L’intention, louable, laisse une impression mitigée, et on préférera finalement s’en remettre, pour tout ce qui touche au multimédia, au Media Center de Windows 7. Conçus au départ pour être maniés à l’aide d’une télécommande, les grosses icônes et les larges boutons de ce dernier font merveille avec l’interface tactile.
Tout aussi bien pensées sont les applications nouvellement intégrées par le TouchPack de Windows 7. Plutôt destinées à montrer le fonctionnement et l’intérêt potentiel du maniement en mode tactile multipoint qu’à vous rendre de véritables services, elles relèvent pour la plupart du jeu et du divertissement. Surface Globe, sorte de Google Earth manié avec deux doigts, est assez impressionnant.
Le tactile, utile au quotidien ?
Zoomer sur une zone dans un logiciel de photo ou sur une page Internet, faire pivoter sur elle-même la scène entière dans un logiciel de cartographie, s’amuser avec l’inertie d’un objet que l’on jette dans la fenêtre d’une application, comme dans Surface, de Microsoft… On peut parier sur le fait que l’interface tactile s’imposera à plus ou moins long terme tant elle paraît instinctive pour certaines applications.
En revanche, passer son temps à lever le coude (au lieu de saisir la souris) n’est sans doute pas vraiment adapté à un travail de longue haleine. Dans le même ordre d’idées, la précision demandée par certains logiciels ne fait pas toujours bon ménage avec un pilotage du bout des doigts. Il faut surtout garder à l’esprit que, si l’intégration du tactile à « simple point » n’est pas un problème, le multipoint ne prendra effet qu’avec des applications programmées pour lui. Google Earth, manié ici avec un doigt, n’est ainsi pas compatible, et ce n’est là qu’un exemple parmi d’autres puisque la plupart des applications du marché ne le sont pas non plus. Enfin, on notera parfois un léger retard dans les réactions au toucher de l’écran avec les logiciels non prévus pour le tactile.
Tout-en-un du divertissement
Processeur Intel Core 2 Duo P7450, 4 Go de Ram DDR3, carte graphique Nvidia Geforce GT 230 M avec 1 024 Mo de mémoire graphique, tuner TV analogique et TNT HD, lecteur Blu-ray, sortie SPDIF, Wi-Fi 802.11 b/g/n, Bluetooth, webcam ajustable en hauteur, entrée infrarouge pour la télécommande : la configuration est manifestement taillée pour le multimédia.
La connectique avec une entrée HDMI (et malheureusement pas de sortie, mais un bouton pour alterner les sources), une entrée S-Vidéo et des prises réseau et RCA permet de connecter facilement console de jeux, caméscope et autres périphériques multimédias. En revanche, le rack pour brancher un disque dur supplémentaire au format maison de la précédente version disparaît. Il faut dire qu’avec un disque dur Western Digital d’une capacité de 1 To, l’utilisateur aura de quoi voir venir.
Plutôt classieux, finalement assez compact et pouvant s’accrocher au mur grâce à un kit de montage fourni, le TouchSmart se montre très silencieux en fonctionnement et peu gourmand en énergie. Attention : si vous voulez l’intégrer de façon élégante à votre intérieur, il faudra prévoir de caser l’alimentation déportée, qui pèse son poids.
Les performances globales, hormis un disque dur assez lent, sont largement suffisantes pour toutes les applications multimédias, mais la carte graphique ne permettra pas de pratiquer les derniers jeux vidéo sans baisse drastique des options d’affichage.
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