Sony Xperia X : la promesse
En 2016, Sony chamboule tout ! Exit les Xperia Z qui rythmaient le haut de gamme de la marque depuis 2013, bienvenue à la gamme X. Premier modèle de cette série commercialisé en France, le Xperia X qui fait l’objet de ce test est commercialisé au prix de 599 euros et n’est pas le plus haut de gamme de cette nouvelle série. Equipé d’un processeur de bonne puissance mais limité à 1,8 GHz, ce nouveau peut-il lutter contre les Galaxy S7 et consorts vendus actuellement à peine plus cher ?
Sony Xperia X : la réalité
Malgré cette nouvelle appellation de Xperia X, le style du smartphone ne diffère pas véritablement de celui des Xperia Z. Le boîtier tout en aluminium est élégant, agréable au toucher et reprend les principaux codes design des Z.
La finition est impeccable, à la hauteur de la qualité de fabrication attendue de la part de Sony. On regrette seulement que l’écran n’occupe pas un peu plus la surface avant comme c’est le cas sur le futur Xperia XA, moins haut de gamme mais dont les bordures d’écran sont bien plus fines. Cela aurait contribué à conférer au boîtier du X un peu plus d’élégance et de raffinement.
Sony fait, de façon surprenante, machine arrière sur l’étanchéité. Alors que la gamme Xperia Z s’était construite en partie sur cette qualité, le Xperia X n’est plus du tout résistant aux immersions. Il serait tout de même résistant aux éclaboussures, même si le constructeur ne communique pas sur le sujet, le mobile ne bénéficiant pas d’une certification IP. En tous cas, notre exemplaire n’a pas eu peur de quelques gouttes d’eau.
La totalité des boutons est disposée sur la tranche droite : déverrouillage avec capteur d’empreintes digitales intégré, volume sonore et déclencheur de l’appareil photo. Un appui prolongé sur ce dernier permet d’ailleurs de lancer rapidement l’application photo même si l’écran du smartphone est éteint, très pratique.
Notons également les bonnes performances de l’écran IPS Full HD de 5 pouces. Avec une luminosité de 601 cd/m² et un contraste de 1 337:1, il reste bien lisible et lumineux, même en extérieur. C’est l’un des grands atouts du Xperia X. Nous avons remarqué que la qualité était moins bonne sur un autre exemplaire du smartphone passé entre nos mains qui affichait environ 100 cd/m² de moins que notre modèle de test. Toujours un peu inquiétant pour le consommateur.
Déclenchement rapide, traitement d’image lent
La qualité photo est, comme toujours, un point important mis en avant par Sony. Le constructeur a doté son smartphone d’un capteur de 23 mégapixels, poursuivant ainsi sa stratégie d’une définition élevée servant à construire une image finale améliorée en 8 mégapixels. Et comme toujours, Sony reste une nouvelle fois à la traîne de la concurrence.
Si l’autofocus prédictif vanté par le constructeur est assez efficace et permet un déclenchement rapide, le post-traitement de l’image continue de prendre entre une et deux secondes. Cela rend la prise de photos en rafale impossible. Pour y parvenir, il faudra installer l’extension « Timeshift burst » qui a malheureusement a tendance à saccader au niveau de l’aperçu sur l’écran précédent la prise de vue.
Processeur bien géré
On aurait pu pardonner au X cet inconfort ergonomique si la qualité des clichés se montrait éblouissante. Malheureusement, si cette dernière s’améliore, le Xperia X peine à convaincre face aux meilleurs. Le bruit apparaît rapidement dès que la lumière baisse et les détails sont quant à eux assez vite gommés par un traitement d’image trop appuyé. Au final, c’est surtout la vidéo qui satisfait grâce à une excellente stabilisation. Equipementier d’une grande majorité des capteurs du marché des smartphones et concepteur d’excellents appareils photo, Sony continue donc de décevoir de manière assez incompréhensible dans le domaine de la photo mobile.
Heureusement, le constructeur a mieux réussi dans son smartphone l’intégration du processeur Snapdragon 650 à 6 coeurs, un modèle de milieu de gamme conçu par Qualcomm. Moins puissant (avec 1,8 GHz) que les processeurs qui équipent les très haut de gamme Samsung Galaxy S7, LG G5 et HTC 10 (pas forcément beaucoup plus chers aujourd’hui que le X), il réalise cependant des performances à la hauteur, notamment en 3D avec sa puce graphique Adreno 510.
De bonnes performances graphiques
Au test Epic Citadel, nous avons ainsi mesuré 57 images par secondes, de quoi jouer confortablement à des jeux 3D gourmands. Nous avons tout de même remarqué une légère tendance à chauffer et donc une petite baisse de performances au bout de quelques minutes. Au bout de dix essais consécutifs, le score était ainsi tombé à 52 images par seconde, une légère baisse presque sans conséquence sur la jouabilité.
Enfin, sur l’autonomie, le Xperia X alterne le chaud et le froid. Performant en communication (20 h 14) et correcte en surf 4G (près de 12 h), il l’est beaucoup moins en lecture vidéo (8 h 59).
Sa batterie de 2 620 mAh et son processeur moins gourmand que le Snapdragon 820 laissaient espérer une autonomie polyvalente généreuse (celle qui, au labo de 01net.com, est la plus représentative des usages d’ajourd’hui), mais notre Xperia X s’est arrêté au bout de 7 h 13, un score des plus moyens, laissant ainsi loin derrière la promesse de Sony de pouvoir utiliser son smartphone deux jours d’affilée sans le recharger.
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