Moto G4 : la promesse
Particulièrement actif avec sa gamme G, Lenovo qui a racheté Motorola fin 2014, a décidé de clarifier les choses : n’appelez pas son nouvel appareil Moto G (de quatrième génération), mais Moto G4 tout simplement. Avec quatre modèles sortis en un peu plus de deux ans, ce n’est pas plus mal. Mais face à une concurrence de plus en plus rude sur le segment de l’entrée de gamme, le fabricant a revu les caractéristiques de son dernier-né à la hausse, avec un processeur plus puissant et un tout nouvel écran sensiblement plus grand. Le prix s’en ressent un peu. La version précédente était lancée à 199 euros, la nouvelle vous coûtera 229 euros.
Moto G4 : la réalité
Lorsqu’on prend le Moto G4 en main, on peut avoir deux types de réactions. Sans être familier de la gamme, on trouvera l’appareil assez massif. En ayant eu la version précédente au format 5 pouces entre les mains, on admirera l’effort. Si le smartphone reste encore imposant, il passe sous la barre des 10 millimètres d’épaisseur, tout en gagnant légèrement en hauteur. Au niveau du poids, c’est la quasi stabilité avec à peine plus de 150g. Pour un appareil offrant une diagonale de 5,5 pouces, c’est loin d’être excessif.
Plus robuste qu’élégant
Le design garde cet aspect presque gourmand, tout en arrondis et en courbures. Visuellement, cela manque de finesse mais on sent que cela se fait au profit de la prise en main. A l’arrivée, le Moto G4 donne une impression de robustesse qui en rassurera plus d’un. Aucun bouton physique ni capacitif ne vient se placer au-dessous de l’écran. Sur la tranche, on retrouve les boutons d’alimentation et de contrôle du volume. A l’arrière, l’appareil photo se loge dans une longue ellipse verticale. Celle-ci surplombe le M du défunt Motorola, marque récemment rebaptisée Moto. Comme les autres appareils de la marque, le Moto G4 est personnalisable sur le site Moto Maker
Pour faire face aux rivaux, Lenovo n’a eu d’autre choix que de monter en gamme. Et cela passe avant tout par l’écran. D’une définition HD, on passe au Full HD. Une évolution plutôt logique puisque la dalle s’agrandit de 0.5 pouces par rapport à la version sortie l’an dernier. Néanmoins, l’utilisateur en sort gagnant, avec une résolution de 401 ppp, contre 294 en 2015. Et la montée en puissance ne se fait pas que sur le papier. Beaucoup mieux contrasté – 1882:1 contre 1115:1 l’an dernier – et bien plus lumineux avec 527 cd/m² contre 435, l’écran du Moto G4 est tout simplement très bon, en intérieur comme en extérieur. Seul (léger) bémol, sa tendance à virer un peu au jaune.
La puissance au rendez-vous
Comme le Soshphone 3, le nouveau Moto est propulsé par un Snapdragon 617 – huit cœur montant jusqu’à 1,5 Ghz – épaulé par 2 Go de mémoire vive. A l’arrivée, les performances sont comparables à celles du mobile commercialisé par la filiale d’Orange. Sur AnTuTu 5, le Moto G4 obtient un score presque identique à celui du dernier Soshphone, avec près de 37 000 points en général et 8 400 en 3D. Par rapport à la troisième génération, les scores sont en hausse de plus de 50% en général et plus de 100% en 3D. On est clairement face à un appareil plus puissant.
Sur AnTuTu 6, le Moto G4 et le SoshPhone 3 arrivent également à des résultats identiques. Pour résumer, l’appareil permettra de jouer à quasiment tous les jeux, sans pousser les graphismes à fond sur les plus gourmands. Pour un appareil à moins de 250 euros, c’est plus qu’acceptable. A l’usage quotidien, l’écran est très réactif et agréable à manipuler. Les applications s’ouvrent sans encombre, sans battre des records de rapidité. La navigation dans l’interface est fluide sans être parfaite. En termes de stockage, Moto propose une version 16 Go et une version 32 Go vendue 35 euros de plus. La mémoire est extensible via un emplacement pour carte microSD.
Pour accompagner ce gain en puissance, Lenovo a opté pour une batterie de plus grosse capacité, avec 3000 mAh contre 2470 auparavant. Le choix est payant puisque le smartphone tient 19h02 en communication, 17h13 en surf Web et 8h33 en utilisation polyvalente, soit une heure de gagnée. Seule l’autonomie en lecture vidéo est en retrait, avec une heure et demi de moins que son prédécesseur (10h20 contre 11h57). Comme son aîné, le Moto G4 tiendra la journée. Avec certainement un peu plus de marge pour les gros utilisateurs.
Du progrès en photo
Le Moto G4 propose une version stock d’Android, à l’image de ce que peut faire Archos. On retrouve évidemment la version 6.0 de Marshmallow dans sa forme la plus pure, et on aime toujours ça. Les quelques ajouts concernent la gestuelle, déjà présente sur les précédents modèles. On peut ouvrir l’appareil photo en secouant le smartphone, ou allumer la lampe de poche en effectuant un geste tranchant. Cela peut paraître gadget, mais ça a le mérite de très bien fonctionner. On retrouve également l’option Moto Display qui permet d’afficher la date, l’heure et quelques notifications lorsque l’écran est verrouillé. Mais contrairement aux fonctions Always On du Galaxy S7 et du LG G5, il faut effleurer l’écran pour avoir l’information.
L’an dernier, la troisième génération de Moto G avait remonté la pente en matière de photo. Le Moto G4 poursuit sur cette lancée avec des rendus en légère amélioration. Le capteur de 13 mégapixels génère des clichés bien détaillés, parfois un peu trop lissés. Les couleurs sont réalistes, sans faire dans le flashy. Mais c’est en basses lumières que les progrès sont les plus importants. Les photos sont bien moins floues et mieux exposées. Le Moto G4 est également solide en vidéo. Malgré quelques saccades, les séquences sont parfaitement stables.
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