Avec un peu d’avance par rapport au calendrier de l’an dernier, Honor a officialisé son nouvel appareil d’entrée de gamme, logiquement baptisé 6X. Après l’abandon du Snapdragon, le successeur du Honor 5X est équipé d’un Kirin 655 (huit coeurs) cadencé à 2,1 Ghz. La partie photo a été revue avec l’arrivée d’un second capteur à l’arrière. Le prix est en légère hausse puisque le tarif passe de 229 euros – pour son prédécesseur – à 249 euros.
Dans la lignée du 5X
Dans un style très différent d’un Honor 8 tout en verre, le Honor 6X est toujours emballé dans une coque unibody en métal. Le matériau est bien choisi et n’a pas à rougir face à des modèles plus chers. On soulignera la ressemblance de la façade arrière avec celle du Mate 9 de Huawei (maison mère de Honor). Les deux capteurs photo sont placés à la verticale, au-dessus du capteur d’empreintes digitales.
Pour une meilleure prise en main, l’appareil est légèrement bombé. Un choix efficace pour ne pas faire tomber le smartphone, mais qui le rend un peu bancal une fois posé sur une table. Pour ses 5,5 pouces, les dimensions ne sont pas excessives. Il est moins large que le 5X et à peine plus épais (0,82 cm). Les choix ergonomiques ne rendent pas service aux petites mains qui trouveront les boutons de réglages du volume placés trop en hauteur (au-dessus du bouton d’alimentation sur la tranche droite). La marque n’a pas pris de risques mais le résultat n’est pas loin du sans-faute.
Un excellent affichage (une fois paramétré)
Contrairement à d’autres, Honor ne joue pas le jeu – inutile – de la surenchère dans la définition d’écran. Le Full HD est largement suffisant pour ce format puisqu’il permet d’obtenir une résolution de 401 ppp. La qualité d’affichage reste comme toujours soignée. Nous avons mesuré une luminosité de 586 cd/m2 et un taux de contraste de 2021:1. Des chiffres excellents et cohérents avec la volonté de séduire une clientèle jeune, grosse consommatrice de contenus vidéo. A l’allumage, les couleurs sont trop froides. Un petit tour dans les réglages nous a permis de rétablir un meilleur équilibre.
Alors que la surcouche EMUI 5.0 basée sur Android Nougat est déjà disponible sur le Huawei Mate 9 et en déploiement sur le Honor 8, le Honor 6X est livré sous EMUI 4.1, basée sur Android Marshmallow. La mise à jour devrait avoir lieu au printemps prochain. En attendant, il faudra notamment faire sans le tiroir d’application. L’interface – dont les flous artistiques sont inspirés d’Apple – est parfois critiquée par les utilisateurs. De notre côté, nous apprécions plutôt le travail de Huawei/Honor, avec des icônes qui ont gagné en sobriété et un écran de notifications très séduisant.
L’appareil permet de naviguer entre les applications de manière réactive. Déjà très bon l’an dernier, le capteur d’empreintes digitales est toujours aussi convaincant. Nous avons toujours pu déverrouiller le smartphone rapidement et avec un faible taux d’échec. En prime, il n’est pas nécessaire d’activer l’appareil avant de poser son doigt sur le capteur pour accéder à l’écran d’accueil.
L’endurance comme nouvel atout
La collaboration entre Qualcomm et Huawei se faisait de plus en plus mince, elle pourrait bientôt disparaître. Après le Snapdragon 616 du Honor 5X, c’est un Kirin 655 – produit par HiSilicon, autre filiale de Huawei – qui fait tourner le smartphone, avec 3 Go de mémoire vive. Nos benchmarks affichent un gain de performances de l’ordre de 50% et l’amélioration se vérifie dans les faits. Sans pousser les détails graphiques à fond (mais sans en être loin), les jeux tournent sans encombre et presque sans chauffe. Les gros joueurs ne devraient pas être frustrés.
Pour profiter de l’appareil le plus longtemps possible, Honor a revu la capacité de la batterie à la hausse. Cette dernière passe de 3000 à 3340 mAh. Mais ce changement ne saurait expliquer à lui seul le gain en autonomie que nous avons constaté. A titre d’exemple, le Honor 5X frôlait les 7h en autonomie polyvalente quand le Honor 6X atteint les 11h30 ! De quoi faire du modèle de 2017 l’un des appareils les plus endurants. Le changement de puce n’y est probablement pas étranger. Cette belle surprise est tempérée par l’absence de système de charge rapide, le fabricant ayant opté pour un port Micro-USB. L’USB Type-C, ce sera pour l’an prochain.
Un photophone correct, avec bonus
Après les Huawei P9, Mate 9 et Honor 8, le Honor 6X embarque lui aussi un double capteur photo. Cette fois, pas question de second capteur de 12 mégapixels mais d’un modeste capteur d’appoint de 2 mégapixels, censé apporter davantage d’informations sur la profondeur de champ et améliorer la netteté. Dans de bonnes conditions, il n’a pas semblé avoir un impact sur la vitesse d’autofocus, toujours perfectible.
En revanche, la qualité photo est meilleure que celle du Honor 5X. Il n’y a pas profusion de détails et le lissage est parfois un peu trop marqué, mais le piqué est bon et les couleurs bien contrastées. Si vous prenez avant tout des photos pour les poster sur Facebook, Instagram ou Snapchat, le Honor 6X sera à la hauteur. En basses lumières, le résultat n’est plus le même avec des couleurs désaturées et des formes trop peu détaillées. La qualité vidéo est acceptable mais la stabilisation est insuffisante.
Dans l’absolu, le nouveau Honor est un photophone acceptable, avec les défauts que l’on retrouve fréquemment à ce niveau de prix. On signale néanmoins la possibilité de créer un effet bokeh, comme sur l’iPhone 7 Plus – mais en gardant la même focale grand angle. Comme on pouvait s’y attendre, le résultat n’est pas à la hauteur de celui du smartphone d’Apple. Malgré tout, la fonction permet d’obtenir des résultats très sympathiques et de régler la mise au point de façon rétroactive. C’est très appréciable.
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