Oppo F1 Plus : la promesse
Le fabricant chinois Oppo a dévoilé de séduisants terminaux ces derniers mois – comme le Oppo F1, avec un excellent rapport qualité-prix. La marque a désormais acquis ses lettres de noblesse et se place en véritable challenger face à Huawei, Meizu ou Xiaomi. Le F1 Plus n’est autre que la version internationale du R9, dévoilé en mars dernier. Vendu 389 euros à partir du mois de mai, ce modèle poursuit des ambitions qui vont bien au-delà de celles habituellement rencontrées sur un milieu de gamme. Sa fiche technique musclée et son équipement photo font de lui, il est vrai, un potentiel rival des meilleurs smartphones du marché.
Oppo F1 Plus : la réalité
C’est désormais une habitude chez les fabricants chinois, le Oppo F1 Plus n’y déroge pas et va puiser son inspiration du côté de chez Apple. On retrouve donc sur le smartphone une coque en métal, les antennes dans les parties hautes et basses, ainsi que l’appareil photo placé dans le coin gauche de la façade arrière. Passé ce constat, on ne peut qu’apprécier les jolies finitions du mobile, avec des tranches légèrement biseautées pour une bonne prise en main. Surtout, ce nouvel Oppo est particulièrement fin et léger. Malgré sa dalle de 5,5 pouces, il se cantonne à 6,6 mm d’épaisseur pour 145g. Pour rappel, l’iPhone 6s Plus – au format similaire – fait 7,3 mm d’épaisseur pour 192g.
Un équipement complet
Plaisant à prendre en main, le F1 Plus l’est aussi à regarder. Le fabricant a eu la bonne idée de l’équiper d’un écran Amoled Full HD, pour une belle résolution de 400 ppp et dont les bords sont particulièrement fins (1,66mm de chaque côté). Avec une batterie de “seulement” 2850 mAh, on peut imaginer que du Quad HD aurait été un peut trop gourmand en énergie. A l’usage, on prend un vrai plaisir. Une expérience qui tient presque la comparaison avec celle d’un Samsung Galaxy S7. Malgré une luminosité plutôt mesurée de 373 cd/m² (ce qui n’est pas si mal sur un écran Amoled aux contraste absolu), l’affichage en plein soleil reste assez confortable.
Une comparaison avec le S7 à laquelle Oppo tient puisqu’un capteur d’empreintes digitales vient se placer, comme chez son concurrent, sur le bouton Home. Sur le papier, il est censé déverrouiller l’appareil en seulement 0,2 secondes. Dans les faits, on confirme qu’il déverrouille l’appareil un clin d’œil. On peut donc considérer la promesse comme tenue. Concernant le stockage, on en a également pour son argent avec 64 Go – 52,5 Go après installation de l’OS et des applications. Par ailleurs, cet Oppo est compatible avec toutes les fréquences utilisées par nos opérateurs – y compris les fameuses bandes à 800 MHz… Ce qui lui confère un avantage notable face à un Meizu Pro 5 ou à un futur Xiaomi Mi 5. En prime, on a droit à un emplacement double SIM et à un port microSD. Pour l’équipement, difficile de demander plus.
La puissance d’un flagship de 2015
Pour faire tourner le tout, un MediaTek Helio P10 est à la manœuvre, couplé à 4 Go de mémoire vive. Et malgré la bonne fluidité de navigation dans les menus, on est un cran au-dessous des Samsung Galaxy S7, HTC 10, ou même d’un Meizu Pro 5 en puissance pure. Lorsque le S7 affiche un score AnTuTu 5 de 80 553 et que le HTC monte à 62 725, le F1 Plus n’atteint que les 47 396 points. Mais en descendant dans des tarifs comparables, le Oppo fait aussi bien qu’un LG G4 ou qu’un Honor 6 Plus. Pas de panique, il s’en sortira donc très bien côté jeux.
Avec ses 2850 mAh, la batterie ne fait pas de miracle mais devrait permettre de tenir la journée sans trop de souci. En communication, le F1 Plus a tenu 15h27, contre 10h07 en surf Web et 9h09 en vidéo. En autonomie polyvalente, il s’est éteint après 7h47. On se situe au même niveau qu’un Samsung Galaxy A7, à la diagonale d’écran similaire. Notons que l’appareil n’embarque malheureusement pas la nouvelle technologie Super VOOC, présentée lors du Mobile World Congress de Barcelone en février dernier et permettant une charge totale en moins de 30 minutes. On retrouve néanmoins la technologie VOOC – première du nom – qui offre une recharge plutôt rapide. En moins d’une heure, on peut pratiquement repartir pour la journée.
Des photos convaincantes
Comme le F1, le F1 Plus fonctionne sous ColorOS 3.0, basé sur Android 5.1. A l’instar d’iOS, le tiroir d’applications est absent et toutes les icônes sont affichées sur les différentes pages. Elles sont d’ailleurs plutôt jolies, même si l’esprit du Material Design est bien loin. Avec la barre de notifications, on retrouve un launcher assez complet incluant un mode “protection oculaire” équivalent du “mode nuit” d’Apple et qui réduit l’émission de lumière bleue. On retrouve également un système de commandes gestuelles permettant de déverrouiller l’écran en le touchant deux fois, ou d’ouvrir directement une application en y dessinant une lettre. Classique, mais toujours efficace.
Si les fabricants chinois n’ont pas l’habitude de dépenser des fortunes en marketing – du moins dans nos contrées, le Oppo F1 Plus se présente comme l’expert du selfie. Et pour cause, il a la particularité d’offrir une meilleure définition en façade (16 mégapixels) qu’au dos (13 mégapixels). Ce qui ne l’empêche pas d’être très performant avec son capteur “principal” qui apporte suffisamment de détails lorsque les conditions d’éclairage sont bonnes. Les couleurs sont naturelles et fidèles au sujet, avec un lissage relativement important. Malgré tout, du bruit se glisse sur les clichés lorsque la lumière se fait plus rare. Dans un environnement sombre, le rendu n’est pas si éloigné de celui d’un Nexus 6P. En vidéo, l’image est plutôt bonne sans être époustouflante. Evidemment, les selfies sont de très bonne qualité même si le rendu est moins séduisant que celui de la caméra dorsale. L’appli offre notamment une fonction “embellissement” qui consiste principalement à recouvrir la peau d’un léger flou.
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