Nikon D5100 : la promesse
Conçu autour de l’excellent capteur du D7000, le D5100 de Nikon est un boîtier aux prétentions moindres : plus petit, moins costaud, rafale plus sage, etc. Il est destiné à un public plus large (néophytes, familles) à la recherche d’un appareil plus léger (le D7000 est assez lourd). Le moteur d’une Porsche dans une Mégane. Bon choix ou pas ?
Nikon D5100 : la réalité
Si les reflex Nikon grand public ne sont plus fabriqués au Japon mais en Thaïlande depuis un petit moment déjà, la qualité est toujours au rendez-vous. Sans être blindé comme un D90/D300s ou dans une moindre mesure comme un D7000, le D5100 offre un toucher assez rassurant, avec un revêtement en caoutchouc en façade et un plastique de bonne facture comme coque extérieure. Attention trolls des cavernes et bûcherons : ce boîtier très compact ne conviendra pas à vos grandes mains.
Excellent capteur, mode RAW préférable
Pas de mystère autour des performances du capteur 16 Mpix équipant ce boîtier : c’est le même capteur CMOS APS-C que le D7000, un capteur conçu par Sony et fabriqué sur des machines… Nikon ! La montée en ISO est excellente jusqu’à 1 600 ISO, bonne à 3 200 ISO et toujours franchement exploitable à 6 400 ISO. Pour un boîtier grand public, c’est une belle performance.
On reproche cependant des images Jpeg un peu fades au sortir du boîtier, la faute à des réglages d’usine adaptés, selon nous, à des optiques de meilleure qualité. L’optique de base étant plutôt médiocre (elle ne coûte pas cher), il aurait fallu dynamiser un peu les couleurs et les détails. Pour tirer la quintessence de ce boîtier n’hésitez pas à investir dans une bonne optique et à travailler en RAW.
Bon mode autofocus en photo, améliorations en vidéo
Comme très fréquemment chez Nikon, le module de mise au point automatique est bon, très bon pour un reflex entrée de gamme et son optique associée. Le suivi des sujets (gens, tramways, pigeons, etc.) est un cran au-dessus de ce que peut proposer Canon, notamment lorsque le sujet sort et revient dans le cadre.
En vidéo, si la marque a fait des efforts pour un reflex, la mise au point « pompe » plus que sur les reflex de Sony et beaucoup plus que sur les compacts à optiques interchangeables.
Ecran orientable, la vidéo à l’honneur, mais…
Bel effort du constructeur nippon, l’écran 920 000 points est orientable et permet donc une excellente prise en main en visée par l’écran, aussi bien en photo qu’en vidéo. Un mode vidéo qui ne s’active pas d’une manière très naturelle : il faut actionner une gâchette positionnée à côté de la molette de sélection de modes (Auto, P, A, S, M, etc.) et presser un autre bouton (rouge, toujours sur le dessus de l’appareil) pour lancer l’enregistrement. Pas forcément facile pour le néophyte de comprendre qu’il faut deux manipulations pour enregistrer un clip…
La qualité des vidéos appelle deux commentaires : primo, il est agréable que Nikon propose du 1080p à 24,25 et 30 images par seconde. Cela laisse ainsi le choix des armes aux experts. Secundo, si le débit est bon, la fluidité des sujets également, on remarque une tendance à la surexposition et une plage dynamique qui paraît, empiriquement, un peu faible. Quand au son, il n’est capturé qu’en mono. Un microphone dédié à l’appareil existe en option pour les cinéastes en herbe (le ME-1) mais il eût été de bon aloi de disposer de la stéréo de base.
Pas assez d’évolutions ergonomiques
En train de visiter un monument (temple, musée, etc.) vous souhaitez désactiver le signal sonore de mise au point. Facile ? Non, pour cela il vous faudra aller dans « Menu/Menu réglages perso [le crayon]/(d) Prise de vue affichage/a1 Signal sonore ». On a vu plus simple : toute l’ergonomie semble issue des boîtiers plus haut de gamme. Sauf qu’il s’agit ici d’un boîtier grand public : face aux compacts à optiques interchangeables, quasiment aussi performants mais dont la prise en main est plus proche voire calquée sur celle des compacts, le pauvre D5100 paraît aussi complexe qu’un boîtier pro.
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