Nikon Nikon 1 V1 : la promesse
Soyons francs : la lecture des fiches techniques des J1 et V1, les premiers compacts à optiques interchangeables de Nikon, nous avait un peu déçus. Il y avait d’abord le « petit » capteur, d’une taille deux fois inférieure au micro 4/3. Puis le format de l’appareil, guère plus petit voire plus gros que ses conurrents. Nous avons cependant mis nos préjugés de côté pour tester le V1.
Nikon Nikon 1 V1 : la réalité
De face, le V1 est un beau, avec ses lignes épurées. Mais cela se gâte quand on l’a en main : si la fabrication est de qualité, l’appareil est gros et plus lourd que ce à quoi on s’attendait, et la finition de l’arrière est moins bonne.
Pas de réel gain de compacité
Entre un appareil hybride classique (comme les NEX5-N, G3, Pen E-P3) et un reflex, il y a une vraie différence de taille. Or, malgré son capteur réduit, le V1 n’est pas plus petit que d’autres modèles, et il est même plus gros que certains (le GF3 notamment).
Il est vrai que son optique est pour l’heure la plus petite du marché. « Pour l’heure », puisque, avec ses nouvelles optiques X, Panasonic va tout simplement révolutionner le format dans ce domaine en offrant aux zooms standards la taille… d’une focale fixe de type pancake. Bref, le V1 n’est pas le champion de la compacité.
L’innovation majeure : un double système d’obturation
Trois ans après l’invention du compact à optiques interchangables par Panasonic, Nikon ne révolutionne pas le genre mais propose une nouveauté exclusive : le double système d’obturation. L’un mécanique, comme le reste de la compétition, l’autre électronique. Le premier émet un bruit caractéristique qui permet de savoir quand on a déclenché. Le second est complètement silencieux, ce qui peut être un avantage crucial dans certaines situations : photo de rue, cliché d’un enfant endormi, etc. Le V1 est le seul compact à optiques interchangeables à garantir une parfaite discrétion au déclenchement.
Un petit capteur mais une montée en ISO bien maîtrisée
Sur ce plan, Nikon a réussi son pari : malgré la petite taille du capteur, le V1 produit des images propres jusqu’à 1 600 ISO et largement exploitables jusqu’à 3 200 ISO. De la même façon que Sony avec ses capteurs Exmor R, Nikon a su rester sage dans la montée en ISO, se contentant de 10 Mpix seulement, et a préféré soigner la qualité de l’image.
Un appareil globalement rapide
Le fabricant japonais nous avait promis la mise au point automatique la plus rapide du monde. C’est peut-être le cas sur pied, face à une mire de test, mais les appareils vont désormais tellement vite dans ces conditions que les écarts sont presque impossibles à mesurer. En pratique, le V1 est très réactif : les menus sont très fluides, et l’appareil réagit au doigt et à l’œil. Cependant, en basse lumière, la mise au point automatique nous a paru moins rapide que celle du Pen EP3 d’Olympus.
Des options gadgets et des erreurs d’ergonomie
Lors de sa présentation à la presse, Nikon a lourdement insisté sur le mode rafale, qui atteint 240 images par seconde, voire 1 000 images par seconde en basse définition. C’est bien, mais ce genre de fonction existe dans la gamme de Casio depuis 2008. Le mode mini-clip – dans lequel l’appareil n’enregistre que 4 secondes d’une scène qu’il passe au ralenti − est bien sympathique, mais Canon et Sony proposent des options proches sur certains caméscopes.
Quant à l’ergonomie, nous avons l’impression que Nikon s’est refusé à choisir entre les experts et le grand public. Très simplifié, l’appareil ne peut prétendre satisfaire les premiers puisqu’il faut ouvrir les menus pour changer les modes PASM ; à l’inverse, ses modes non intuitifs et son menu spartiate rebuteront le second. Dès lors, il est difficile de lui mettre une étiquette…
Un viseur électronique de qualité mais pas de flash
Avec ses 1,4 million de points, le viseur électronique du V1 est le deuxième meilleur viseur électronique du moment, derrière celui du Sony NEX7 mais devant celui, externe, des Olympus Pen ou les modèles intégrés de Panasonic. Pratique pour viser à l’écran quand la lumière se fait trop présente ou trop rare, c’est aussi un soutien de plus dans l’obscurité − le caler contre l’arcade sourcilière permet de mieux stabiliser l’appareil.
La contrepartie est l’absence de flash intégré, une belle faute de goût selon nous puisqu’un flash est toujours pratique pour les amateurs ou pour les experts qui veulent déboucher les ombres. C’est d’autant plus regrettable que l’excuse du manque de place est irrecevable : Panasonic en a bien mis un dans le GF3 !
La qualité d’image est presque au niveau du micro 4/3
Nikon ne pouvait pas faire de faute en matière de qualité d’image : les clichés du V1 sont bons, un peu au-dessous de ce que réalise un appareil micro 4/3 de Panasonic (G3 ou GH2), mais bien au-dessus des compacts. Les couleurs sont justes, le grain, invisible jusqu’à 800 ISO. On regrette cependant le lissage assez fort des détails et l’exposition hasardeuse en haute lumière : le résultat est parfois sous-exposé, parfois surexposé.
La vidéo en Full HD 30 p (1 920 x 1 080 points à 30 images pleines par seconde) a clairement été soignée par Nikon : le rendu est très fluide, l’image, bien détaillée, le son, plutôt propre quoiqu’un brin métallique. Notez qu’il est possible de faire des photos pendant que l’on filme (en 8 Mpix du fait de l’utilisation du capteur en mode 16/9 et non 4/3).
df6
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.