Sony NEX 7 : la promesse
Il est des appareils que l’on reçoit, que l’on teste et que l’on renvoie. Il en est d’autres qu’on veut à tout prix, qu’on attend en rongeant son bureau, qu’on teste avec joie et qui nous laissent la mort dans l’âme le jour où ils repartent : le NEX-7 est de ces produits-là. Des appareils qui nous font prendre conscience qu’une fois bien énervés, les ingénieurs de Sony sont vraiment des brutes…
Sony NEX 7 : la réalité
Jusqu’à présent, les seuls hybrides ciblant les experts/pros étaient les GH1 et GH2, deux appareils aussi doués en photo qu’en vidéo, offrant viseur électronique et écran orientable, le tout couplé à une ergonomie proche des reflex. C’est d’ailleurs leur principal défaut : bien que dépourvus de miroir, ces hybrides ressemblent un peu trop à des reflex, tant par le design que par l’encombrement. Depuis bien longtemps le marché attendait un appareil doté d’un viseur, d’un équipement haut de gamme et surtout vraiment compact. Et le NEX-7 fut…
Un bijou
En main, le NEX-7 fait un peu l’effet d’une pièce d’orfèvre tant l’appareil, sobre et racé dans sa coque noire, intègre des éléments de très haute technologie. Entre le capteur 24 Mpix, la rafale à 10 images par seconde, la vidéo 1080p et un viseur haute définition, le NEX-7 se place en haut de la mêlée à la simple lecture de la fiche technique.
Côté finitions, le simili-cuir et la froideur d’un métal ultraléger rendent ce NEX-7 très flatteur en main. Un appareil de luxe, facture de 1 200 euros faisant foi…
Réactif
Testé en parallèle d’autres appareils tel le NX200 de Samsung, le NEX-7 fait de suite sentir sa filiation NEX : il est incroyablement réactif et encaisse largement mieux les rafales en RAW que son compétiteur coréen. Si la vitesse d’apparition du menu pourrait être accélérée, l’ensemble de l’expérience utilisateur de ce boîtier fait office, pour l’heure, de référence.
Double molette : une approche innovante
Sur les autres NEX, le menu logiciel de Sony est un peu long à manipuler. Mais ici, les molettes et boutons du NEX-7 le rendent bien plus efficace. A ces considérations logicielles s’ajoute le système de double molette générique sur le dessus de l’appareil : d’apparence énigmatique puisque dépourvues d’annotations, leur fonction varie selon le mode choisi – P,A,S,M, etc. Si nous étions dubitatifs les premières minutes, c’est à l’usage une excellente idée car cette souplesse évite à l’appareil de crouler sous les boutons et ce, sans avoir d’impact sur la vitesse de manipulation des fonctions.
Excellent viseur, mais peu confortable
Le NEX-7 n’est pas le seul ni le premier hybride équipé d’un viseur électronique mais le sien est sans nul doute le meilleur du marché à l’heure actuelle. Consistant en un écran Oled de 1,44 Mpix, il est à la fois précis, lumineux et très bien défini. Si sa plage dynamique pourrait encore être améliorée, on peut tout à fait travailler professionnellement avec. Un regret cependant : le contour de caoutchouc est bien trop dur pour être agréable. Il faudrait que Sony choisisse un autre matériau à l’avenir.
24 mégapixels
Les 24 Mpix de cet appareil sont un plus pour les agrandissements mais l’appareil tend, notamment en Jpeg, à lisser plus fortement les contours que le NEX-5. Cela étant, il est assez impressionant de voir à quel point Sony parvient à contenir le bruit numérique même dans les hautes sensibilités avec une telle densité de photosites : la foule de détails qu’une image peut révéler est parfois bluffante. Même constat du côté de la vidéo qui est tout simplement ce qui se fait de mieux dans le secteur. Mais il y a un gros « mais »…
Suprématie électronique, faiblesse de l’optique
Parlons ici de LA faiblesse majeure de Sony c’est à dire l’optique. Si le parc s’étoffe doucement avec sept objectifs disponibles (au 1er décembre 2011) dont un premier modèle haut de gamme (le 24 mm F1.8 de Zeiss notamment) on est cependant très loin de l’offre du standard micro 4/3 de Panasonic et Olympus. Et ce tant du point de vue du nombre des focales disponibles que de leur format – zoom, focales fixes, pancake, zoom motorisés – que de leur qualité.
Cela se ressent dans les clichés : le pauvre 18-55 mm du kit peine à satisfaire un capteur aussi exigeant et même le 24 mm de Zeiss (éq. 35 mm F1.8) semble être limite. Les clichés sont certes propres, mais manquent souvent de relief. De la profondeur que seule une bonne optique peut apporter. En attendant, on peut toujours se tourner vers les bagues adaptatrices et monter des optiques Leica, Voigländer ou Zeiss en monture M.
Autres forces et faiblesses
Un flash intégré pour déboucher les ombres, un écran orientable, la même batterie que les autres NEX, une mémoire tampon qui permet d’absorber de bonnes rafales, une entrée micro externe : voici une liste non exhaustive des qualités de l’appareil.
En ce qui concerne les défauts, on retient que la balance des blancs est assez hasardeuse sous lumière tungstène (préférez shooter en RAW), la vitesse de rafale qui passe de 10 i/s sans autofocus (AF) à seulement 3,5 avec AF une tendance à sous-exposer en intérieur et un microphone un poil trop métallique en vidéo. Mais ce qui manque vraiment c’est un obturateur électronique comme sur les Nikon V1 (découvrez-le en vidéo) et Nikon J1 qui permettrait au photographe d’être vraiment invisible, le bruit de déclenchement du NEX-7 étant assez fort.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.