Après l’avoir découverte en avant-première lors de son lancement en France, il était temps pour nous d’essayer la nouvelle version de la Tesla Model Y. La voiture électrique la plus vendue au monde a décidé de changer de robe, de modifier quelque peu son habitacle et d’ajouter une série d’options bien senties : est-ce suffisant pour remettre une pièce dans la machine ? Réponse dans notre essai de la Model Y (2025).
Un lifting à la hauteur des attentes
Nous serons assez brefs concernant le design de ce nouveau Model Y, l’essentiel étant déjà connu depuis des mois et les détails ayant été analysés au cours de notre présentation vidéo du SUV. Disons simplement, pour résumer, que la nouvelle Model Y réussit son exercice de mise à jour stylistique en empruntant un design plus affirmé et plus sportif qui lui va très bien. Le travail sur les optiques et les clins d’œil au Cybertruck et autres Cybercab soulignent une certaine cohérence esthétique. Quant aux petites subtilités telles que le logo arrière illuminé ou sa disparition de la calandre, à l’avant.
Ces modifications de lignes ont également une conséquence sur le coefficient de traînée (Cx) de la voiture et, par extension, sur l’autonomie. Nous y reviendrons.
Montée en gamme à l’intérieur
C’est en montant à bord de ce nouveau Model Y que les différences les plus flagrantes sautent aux yeux. La synthèse des nouveautés pourrait se résumer ainsi : toutes les nouveautés de la nouvelle Model 3 ont été intégrées sur le Model Y. Il y a tout de même quelques nuances. Tesla n’a pas chamboulé le design global de son habitacle, celui-ci est toujours aussi épuré et s’articule autour de l’écran central au format paysage. Mais, dans le détail, la qualité des matériaux et des plastiques est montée d’un cran, la composition des vitres a changé, le système audio s’est amélioré… Et c’est l’ensemble du confort à bord qui a progressé.
L’aspect le plus évident, comme sur la Model 3 d’ailleurs, concerne l’insonorisation. Les bruits d’air et de roulage sont bien mieux filtrés qu’auparavant et la conduite se fait dans un environnement bien plus silencieux et agréable.
Du confort, il en est aussi question avec les sièges ventilés et chauffés qui, bien utilisés, permettent aussi de réduire la consommation s’ils sont privilégiés à la climatisation.
Enfin, les passagers à l’arrière, en plus de disposer d’une place conséquente, peuvent désormais s’amuser avec un petit écran de 8 pouces, qui dispose des mêmes services connectés que l’écran principal, auquel on peut connecter deux écouteurs Bluetooth. Sous cet écran, deux ports USB-C permettent aussi de charger son smartphone ou sa tablette à 65 W, ce qui est fort appréciable.
Consommation et autonomie : une légère amélioration
Ce n’est pas sur l’autonomie que le Model Y fera oublier son prédécesseur, puisque la progression sur ce point est assez marginale (de 3 % à 5 % en fonction de la version). C’est essentiellement le changement de design qui permet aux différentes versions du Model Y de proposer entre 500 et 586 km d’autonomie.
Lors de notre essai, nous n’avons pu avoir qu’un aperçu assez sommaire de la consommation du SUV, puisque notre itinéraire de test nous a tenus éloignés la plupart du temps des autoroutes. Aussi, il conviendra de tester ce Model Y sur un plus long trajet autoroutier pour avoir un meilleur aperçu de son potentiel. En attendant, il est possible d’affirmer que les consommations annoncées par Tesla ne nous paraissent pas exagérées. Sur notre version Grande Autonomie à transmission intégrale, la valeur officielle est de 14,9 kWh/100 km, soit à peu près ce que nous avons pu observer en roulant essentiellement en ville ou sur le réseau secondaire. Bien entendu, ce chiffre ne peut qu’augmenter à mesure que la vitesse progresse, mais, comme la version qu’elle remplace, la nouvelle Model Y devrait largement dépasser les 300 km sans arrêt pour la recharge sur l’autoroute.
Le nouveau Model Y, ça vaut quoi sur la route ?
Elle est là, la grande surprise de cet essai du Model Y ! Tesla avait donné quelques indications sur des changements dans le processus de conception ou sur le réglage des suspensions pour la nouvelle version du Model Y, mais n’avait pas vraiment laissé entendre que ces modifications auraient des conséquences sur les sensations de conduite. Or c’est le cas. Bien entendu, le SUV ne s’est pas transformé en supercar en adoptant une structure de châssis plus rigide, mais il y a une différence perceptible dans la direction de cette nouvelle version qui la rend légèrement plus agréable à piloter.
Il en va de même pour le confort, avec des suspensions qui filtrent bien mieux les aspérités de la route, notamment à l’arrière, et qui ont davantage de répondant dans les courbes serrées. Alors bien sûr, le Model Y reste un véhicule familial, mais ce comportement routier en amélioration est une nouvelle bienvenue.
Toujours la reine de sa catégorie
Certes, la Tesla Model Y (2025) n’a pas révolutionné la recette du SUV électrique de Tesla. Son nouveau design, son habitacle plus premium et ses sièges arrière électriques contribuent à améliorer la qualité perçue globale de la voiture. Tesla a procédé à une mise à jour intelligente et bien dosée qui lui permet même de s’améliorer à la marge, sur l’autonomie par exemple. Mais surtout, ces progrès se font sans modifier le positionnement tarifaire du Model Y. Certes, la facture grimpe de 1 000 euros et démarre désormais à 44 990 euros, mais le rapport qualité-performance / prix est toujours en faveur de la Model Y. Même si la concurrence a étoffé sa palette et que certains constructeurs, tels que Renault avec sa Mégane E-Tech 100 % électrique, ou Hyundai avec le Ioniq 5, parviennent à tenir tête, la marque californienne semble avoir gardé sa longueur d’avance.
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