Pentax K20D + zoom DA 18-55 mm : la promesse
Malgré quelques petits défauts, le K10D avait suscité un engouementimpressionnant dans le Landerneau de la photo. Le K20D doit donc fairetaire le brouhaha enthousiaste qui a suivi l’arrivée de son aîné et se faire un nom.Conscient de cela, Pentax ne s’est pas endormi sur ses lauriers et a pris quelques risques. Ainsi, le fabricant a dit adieu au CCD pouraccueillir un CMOS. Un pari qui aboutit au capteur doté du plus grandnombre de mégapixels du moment. Impressionnant, même si on saitque cela ne fait pas tout. Sans compter que sans aller voir ailleursque chez Pentax, le petit frère (le K200D)a mis la barre très haut.Autrement dit, le K20D a du pain sur la planche contact.
Pentax K20D + zoom DA 18-55 mm : la réalité
Ergonomie réussie
Seul le menu Info submerge l’utilisateur de trop
de détails d’un coup. Les premiers temps, il faut chercher
l’information que l’on souhaite trouver, bien que l’écran soit de
taille tout à fait correcte pour garantir une bonne lisibilité. Les
deux molettes (ouverture et vitesse) sont bien placées et les boutons
les plus utiles se trouvent à portée de pouces ou d’index. On attrape
très rapidement le coup pour accéder aux réglages désirés. Il suffit
dans la plupart des cas de passer par le bouton Fn (Fonction). Et puis,
surtout, on se prosternera devant le petit bouton vert, officiellement
appelé le Bouton vert, également présent sur le K200D. Il simplifie
grandement la vie.
En mode manuel par exemple, il règle automatiquement
l’ouverture du diaphragme et la vitesse d’obturation en fonction de la
bonne exposition. Libre à vous ensuite de chercher une légère
surexposition. Dans les autres modes, ce bouton vert remet les réglages
à zéro, ce qui évite de tourner les molettes pendant des heures.
Un reflex qui suit les modes
Côté modes, Pentax nous
soigne. En plus des modes classiques, on retrouve les nouveautés des
modèles précédents, le mode TAv entre autres, qui donne la priorité à
l’ouverture et à la vitesse.
On trouve aussi le mode User pour
sauvegarder des réglages et les retrouver rapidement. Même chose pour
le mode X, à n’utiliser qu’avec un flash externe qui n’est pas capable
de modifier la vitesse d’obturation.
La prise de vue imprenable
Quand on se décide à prendre
la photo, la première chose qu’on constate est l’extrême rapidité de la
mise au point. Les onze points de contrôle, réglables en deux petites
secondes, assurent une réactivité impressionnante. Même dans des
conditions de lumière plutôt faible où certains appareils ont tendance
à patiner avant de trouver un appui sur une partie mieux éclairée du
cadrage. Ici, pas de problème, le K20D trouve ses marques et saisit
immédiatement l’instant désiré.
Quand on s’essaie à la prise de vue en
rafale, on a parfois l’impression d’un effort un peu poussif, mais le
cap des trois images par seconde semble tenu. Ce qui surprend, c’est
surtout la qualité du cliché. Au-delà de la netteté générale, de son
homogénéité, c’est le piqué qui est surprenant. Le 18-55, livré de
série, n’est pas l’objectif dont vous rêvez, mais il donne une bonne
idée du potentiel du K20D quand on lui aura adjoint un des derniers
objectifs motorisés SDM de Pentax.
Capteur de pointe
Le résultat photographique excellent
est en grande partie liée au capteur CMOS. Pentax a fait un pari en
abandonnant pour son K20D la technologie CCD poussée par Sony. Son
partenariat avec Samsung n’était pas sans risque. Mais ce capteur
s’avère une grande réussite (le traitement électronique derrière tout
cela également). La fidélité aux couleurs est digne de celle de Pénélope à Ulysse, les
blancs superbement calés et les flous rares. Même avec une durée
d’exposition un peu longue. Le stabilisateur a clairement été amélioré.
Et ne parlons pas du bruit. Dans des conditions d’éclairage
désavantageuses, le bruit à 1600 ISO est plus que tolérable. Au point
qu’on imagine très bien imprimer ses clichés en A4 ou A3. Bien entendu
quand on arrive à 3200 ou 6400 ISO, pas de miracle, le pointillisme
revient mais, même dans ces cas, le résultat est encore convenable.
La vue en direct
Mais la grande nouveauté du K20D -et cela
le distingue encore davantage du K200D-, c’est le Live View. La prise
de vue par l’écran. Assez déstabilisante au départ, on y prend
rapidement plaisir, non pas forcément pour réaliser ses clichés
artistiques, mais plutôt pour les photos prises à la légère, pour
l’instant, rien de plus.
C’est d’autant plus agréable que la gestion du
Live View est intelligente. On l’active depuis la bague d’allumage. La
mise au point se fait ensuite en pressant simplement sur le bouton AF.
Les miroirs se rabattent, la mise au point est faite, retour en mode
Live View, tout est net. Simple, intuitif, rapide.
On retouche…
Et puis, pour ceux qui le veulent, le
K20D propose quelques fonctions embarquées de traitement d’image. On
joue ainsi avec la visualisation de filtre créatif ou le «développement» de fichiers Raw. Plaisant, très plaisant.
De fait,
quand on cherche une fonction, il y a fort à parier que les ingénieurs
de Pentax l’ont intégrée à leur appareil. C’est une véritable arme de
photographie massive.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.