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Test : MacBook Pro 13″ 2019, le vrai portable d’entrée de gamme d’Apple, c’est lui

Apple renouvelle sa machine pivot, à la croisée du pro et du grand public. Avec sa configuration plutôt solide et son design compact, elle se place parfaitement sous ses grands frères MacBook Pro et, sans effort, éclipse le MacBook Air.

L'avis de 01net.com

Apple MacBook Pro 13 pouces 2019 8 Go Core i5 1,4 GHz

Les plus

  • + Le processeur solide
  • + Le clavier, s’il tient sur le long terme
  • + Le bouton Touch ID
  • + L’autonomie

Les moins

  • - La partie graphique intégrée
  • - Deux ports seulement
  • - Le prix

Performances

2.5 / 5

Mobilité

4.5 / 5

Affichage

4.5 / 5

Autonomie

4.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 25/07/2019

Voir le verdict

Fiche technique

Apple MacBook Pro 13 pouces 2019 8 Go Core i5 1,4 GHz

Processeur Intel Core i5-8257U
Mémoire vive 8 Go
Capacité de stockage principal 256 Go
Taille d'écran 13.3 "
Puce graphique Intel Iris Plus Graphics 645
Voir la fiche complète

Jusqu’à présent l’année 2019 a tout d’une remise à plat de la gamme MacBook. Se côtoyaient encore en début d’année un MacBook 12 pouces, cher et peu performant, un MacBook Air, de la vieille école et abordable, un MacBook Air Retina 2018, qui manquait de souffle et était un peu trop cher, et enfin un MacBook Pro 13 pouces d’entrée de gamme qui n’avait pas vraiment été mis à jour depuis belle lurette. Il était temps de faire quelque chose… et c’est ce qu’a fait Apple.

Les équipes de Tim Cook ont commencé par glisser dans la corbeille le MacBook – qui reviendra sans doute avec un autre cœur – et le vieux MacBook Air. La société de Cupertino a ensuite baissé le prix de son MacBook Air Retina, qu’elle a mis à jour pour la forme et placé en tout entrée de gamme de ses portables. Ne restait plus qu’à redessiner d’un trait net les contours de la gamme portable pro et le tour était joué. Le MacBook Pro 13 pouces 2019 tient ce rôle limitrophe essentiel. En a-t-il les épaules ? Et question subsidiaire, entre lui et le MacBook Air 2019 lequel vaut-il mieux choisir ?

01net.com – Lionel Morillon – Fin, plutôt léger, solide et agréable à utiliser, le MacBook Pro a vraiment de quoi séduire.

Un point sur la configuration

Nous nous sommes penchés sur la version équipée du Core i5 quadricoeur de huitième génération, cadencé à 1,4 GHz, et l’avons testée avec 8 Go de RAM et 256 Go de SSD ainsi qu’avec 16 Go de RAM et 1 To de SSD. Pourquoi n’avoir pas jeté un œil au modèle d’entrée de gamme avec 128 Go de stockage ? Parce qu’il ne devrait pas exister. D’une part, du fait de ses performances généralement moins bonnes que celles du modèle 256 Go. D’autre part, parce qu’à l’heure où les iPhone XS et iPad Pro proposent respectivement jusqu’à 512 Go et 1 To de stockage, maintenir un stockage aussi réduit sur une machine professionnelle est non seulement une aberration mais également un handicap. Installez quelques applications professionnelles un peu encombrantes, entassez quelques documents et fichiers que vous devez avoir sous la main même hors connexion et tentez de mettre à jour votre système d’exploitation. C’est impossible !

C’est entendu, le MacBook Pro 13 pouces à 1499 euros n’existe pas – pas plus que le MacBook Air à 1249 euros. Nous avons donc testé la configuration à 1749 euros et sa déclinaison à 2489 euros (500 euros pour le SSD de 1 To et 240 euros pour doubler la RAM et atteindre les 16 Go).

01net.com – Lionel Morillon – Le bouton Touch ID vous évitera de saisir votre mot de passe trop fréquemment et sécurisera également vos achats en ligne…

Unité de gamme et égalité fonctionnelle

Le MacBook Pro 13 pouces d’entrée de gamme 2019 gagne ses galons de machines pro. En l’occurrence grâce à deux détails. Le premier est la Touch Bar. C’est ce qui s’approche le plus d’un écran tactile sur les Mac. Le problème est que son utilité dépend beaucoup de sa prise en charge par les applications – et nombreuses sont celles qui l’ignorent.

Elle s’avère le plus utile avec les programmes natifs de macOS et également dans Word, par exemple. Néanmoins, pour certains usages quotidiens, comme le réglage du volume sonore ou de la luminosité, il faut bien reconnaître qu’on ne fait pas mieux que les boutons à l’ancienne. En revanche, on ne peut qu’être enthousiasmé par l’arrivée du bouton Touch ID, qui s’est glissé dans les valises de la Touch Bar.

Le deuxième détail « pro » est l’arrivée de la technologie True Tone dans l’écran Retina. On gagne ainsi en confort, surtout quand on travaille dans des environnements où la tonalité de la lumière est très marquée. Il faudra faire attention si vous devez travailler à la colorimétrie de photos, notamment. 

La dalle Retina rajoute donc une corde à son arc, alors qu’elle s’avère une fois encore plutôt exceptionnelle. Elle affiche une belle luminosité (à 495 cd/m2) et un contraste record, à 1685:1. Autant dire que travailler, lire ou regarder un film sur cet écran est un vrai plaisir.

01net.com – Lionel Morillon – Le clavier papillon est toujours aussi agréable à utiliser, mais sera-t-il durable ? La Touch Bar est là désormais, mais est-elle un plus incontournable ?

L’autre plaisir de cette machine, c’est une fois encore son clavier. Il s’agit en l’espèce de la toute dernière itération de technologie papillon développée par Apple pour tenter de corriger les problèmes rencontrés par les générations précédentes. D’emblée, on peut s’inquiéter de la longévité de ces touches, pour autant, le confort de saisie est réel et soigné. La course courte, franche mais désormais amortie rend la rédaction de longs textes très agréables et le son, plus doux, produit par les doigts rythment l’écriture.

Le trackpad est toujours aussi vaste, bien pensé et pratique. Il arrive à faire oublier l’absence d’écran tactile, même si on a parfois tendance à aller chercher une icône ou une boîte de dialogue du bout du doigt, notamment après une longue session de travail sur un iPad.

Enfin, on finira ce petit tour du propriétaire par les deux ports Thunderbolt 3 au format USB-C sur le côté gauche de la machine. C’est un peu court, surtout pour une machine pro (les modèles 13 pouces « haut de gamme » en possèdent quatre), mais on veut bien entendre qu’il s’agit d’une entrée de gamme et donc d’un pont avec le monde grand public. Même si on pourrait arguer que le grand public aussi devrait avoir droit à quatre ports, au moins.

Un ultraportable solide… pour tous ?

Vient évidemment la question des performances. D’un point de vue général, bien que positionné à l’orée basse de la gamme pro, le MacBook Pro 13 est polyvalent. Il est capable de se sortir de la plupart des tâches sans trop souffrir, même s’il prendra évidemment du temps si vous lui jetez un gros rendu vidéo ou 3D dans les pattes. 
Il ne faut en effet pas oublier que, comme pour tous les modèles 13 pouces d’Apple, il n’embarque pas de carte graphique dédiée. L’Intel Iris Plus Graphics 64 fait ce qu’il peut, mais ce chipset a des limites auxquelles on se confronte rapidement. N’espérez ainsi pas jouer ou réaliser des rendus moléculaires en 3D à la vitesse de l’éclair. 
Côté jeu, nos tests avec Hitman ou Rise of the Tomb Raider, en définition par défaut (1440×900 pixels), ne permettent d’afficher qu’une grosse quinzaine d’images par seconde. Dans de telles conditions, il n’est pas envisageable de jouer sereinement. Il faudra baisser la qualité d’affichage pour pouvoir vous amuser et ce, même pour les titres un peu anciens.

Comparons-le rapidement sur ce point aux MacBook Pro 13 pouces haut de gamme de génération précédente, mis à jour en juillet 2018. Avec un outil comme GFXBench Metal (T-Rex offscreen), on observe une égalité quasi parfaite. Le modèle 2018 haut de gamme affichant 205 images par seconde, tandis que le modèle 2019 suit à 203 images par seconde. Tout se tient dans un mouchoir de poche. Si ce MacBook Pro 13 garde le cap et n’a pas grand-chose à envier à son aîné – ce n’est pas tant qu’il excelle, mais plutôt qu’il partage le même point faible du chipset graphique intégré.

01net.com – Lionel Morillon – Deux connecteurs Thunderbolt 3 au format USB-C, et rien de plus… A part la prise mini-jack.

Côté processeur, si on se fie à Geekbench, le différentiel de performances en faveur des machines 2018 est un peu plus important et s’étale entre 4,5 et 10% environ. Le gain le plus important étant enregistré en single core. Une différence somme toute assez logique puisque le processeur du MacBook Pro 2019 est cadencé à 1,4 GHz (Turbo Boost à 3,9 GHz), tandis que celui du MacBook Pro 2018 l’est à 2,7 GHz (Turbo Boost à 4,5 GHz), pour un même nombre de coeurs physiques et logiques. 
Autrement dit, le Core i5-8257U à 1,4 GHz, avec ses quatre cœurs et ses huit threads, fait merveille. Ou en tout cas tient presque tête au Core i7-8559U, qui équipait les MacBook Pro 13 pouces haut de gamme 2018. Précisons que les deux modèles que nous opposons embarquent 16 Go de mémoire vive.

En définitive, ce MacBook Pro d’entrée de gamme remplit parfaitement la case qui lui est allouée. Il est le petit frère de la famille. Logiquement moins performant que les modèles plus haut de gamme, il assure malgré tout bien assez de puissance pour les usages courants – bureautique avancée, montage Full HD rapide, surf, code (si votre projet n’est pas trop colossal), etc. Il peut également, à la marge, se lancer dans de grandes manœuvres pour dépanner – et pourrait même être un bon client à l’utilisation d’un eGPU si cette solution ne vous échaude pas. Il a en lui ce qu’il faut de punch pour voir venir. Et si vous utilisez souvent Photoshop, ou d’autres applications pro gourmandes en RAM, nous vous conseillons évidemment d’opter pour les 16 Go. Ils vous feront gagner quelques poignées de secondes, comme nous l’avons enregistré pendant nos tests, à chaque session de travail et vous assureront davantage de sérénité sur le long terme.

La case SSD est-elle bien cochée ?

Il a été démontré par le passé, et récemment encore, qu’Apple joue également la carte de l’échelonnage des performances du côté des supports de stockage. C’est le cas pour les SSD des MacBook Air Retina 2019, est-ce également le cas pour les MacBook Pro ? La réponse est oui, évidemment.

Les modules de stockage flash intégrés dans ce MacBook Pro d’entrée de gamme sont moins véloces que ceux des modèles plus haut de gamme. Il va sans dire que les débits offerts par le SSD de 1 To sont supérieurs à ceux du modèle 256 Go. Quoi qu’il en soit, bonne nouvelle, ils sont plus rapides que ceux trouvés dans les MacBook Air. Apple respecte donc la notion de gamme de bout en bout. Et toute considération mise à part, les SSD que nous avons testés sont d’un très bon niveau. C’est l’essentiel.

Pour la lecture et l’écriture de fichiers de 256 Mo, les débits ne descendent pas en dessous de 2633 Mbit/s. Sur le modèle SSD 256 Go, quand on commence à flirter avec des ensembles de données plus volumineux, on est un peu plus à la peine et les débits baissent. C’est surtout le cas en écriture, la lecture restant à environ 1800 Mbit/s avec des éléments de 1 et 16 Go. 

On constate que le SSD 1 To disponible pour le MacBook Pro 2019 (une option à 500 euros) est dans l’ensemble tout aussi rapide que son équivalent sur les modèles plus haut de gamme. C’est bon à savoir si vous avez besoin de jongler avec de gros fichiers sans requérir le surcroît de puissance offert par les MacBook Pro plus coûteux.

Sprinteur ou coureur de fond ?

Finissons avec l’autonomie. Le MacBook Pro est donc plutôt polyvalent (avec les limites de sa partie graphique), offre des disques rapides mais tient-il la distance ? Notre test d’autonomie polyvalente, qui simule de nombreux usages de quotidien de manière assez intensive, nous répond que oui. Certes, le cru 2019 d’entrée de gamme n’égale pas le record tenu par le MacBook Pro 13 pouces 2018 (haut de gamme). Avec ses 14h24, il paraît difficilement détrônable. Néanmoins, à 9h45, le MacBook Pro 2019 affiche un résultat de très bonne tenue et s’inscrit dans la moyenne haute des ordinateurs portables que nous testons tout au long de l’année.

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