Après le normal, le Mini ! Inspiré de l’Instant Wide, le Lomo Instant Automat de Lomography est un boîtier argentique instantané qui utilise des films au format Fujifilm Instax Mini. Concurrent des Instax Mini 70 et consorts, ce nouveau modèle de Lomography, à l’instar de l’Instant Wide, propose plus de débrayages manuels et une véritable gamme d’accessoires pour offrir un plus large potentiel créatif. Comme à l’accoutumée chez le constructeur, les produits profitent de plusieurs déclinaisons et c’est dans sa version « Playa Jardin » que nous avons testé le Lomo Instant Automat.
Son boîtier s’avère plus compact que dans les version Wide – format de papier oblige – mais il profite de la même qualité de fabrication. Bon point pour les photographes attachés au design de leur appareil, le Lomo Instant Automat est un boîtier très soigné : des polices de caractère en passant par les lignes, le revêtement similicuir et les logotypes, ce petit appareil a fait l’objet d’un grand soin dans sa conception et on sent une vraie volonté de se démarquer.
Cette démarche d’originalité se paye toutefois au dos de l’appareil par deux logos au look étrange qui n’ont de sens qu’à la lecture du manuel d’utilisation. Ce qui est un handicap pour l’utilisateur français qui ne lit pas souvent les documentations. En clair : toute fonction de bouton/commande se doit d’être explicite. Et ce n’est pas le cas ici, ce qui est franchement regrettable.
Autre pomme de discorde : un viseur par trop étriqué. La marque s’est retrouvée coincée par la volonté d’offrir un modèle compact tout en préservant la mécanique générale de l’appareil. Le viseur de Galilée situé dans le coin supérieur droit de l’appareil (de dos) n’est, de fait, pas un modèle de clarté, l’image étant un peu trop petite à notre goût – et c’est pire encore pour les porteurs de lunette.
Cache objectif incontournable
Comme son aïeul l’Instant Wide, l’Instant Automat reprend le cache objectif qui intègre les fonctions de retardateur et de déclenchement distant. Soyons clairs : cet accessoire est un bijou et Fujifilm serait bien inspiré de le copier sans délai, tant il est utile, aussi bien pour les autoportraits que les photos de famille. Le format mini est certainement plus limité que le format large (wide) dans ce genre d’exercice, mais la fonction reste appréciable.
Plus de risques, plus de créativité
Les instantanés de Lomography doivent être choisis pour leur débrayages et autres fonctionnalités (retardateur, optiques, etc.).
Si vous cherchez des optiques homogènes et un rendu stable entre les clichés, les appareils de Fujifilm sont plus calibrés. Mais ce calibrage en fait des appareils parfois ennuyeux, qui laissent peu de place à l’expérimentation.
La fonction multi-exposition (avec cache objectif adapté), les compléments optiques et autre outils de contrôle de la distance de mise au point permettent à ce boîtier de produire des images uniques, avec plus de chien… mais potentiellement ratées. C’est le prix à payer pour le côté arty de l’appareil.
Cet aspect artistique doit être au cœur de l’achat de ce boîtier et notre conseil est de bien acheter le kit complet à 179 € et non l’appareil seul à 149 €. Les modules macro, fisheye et grand angle ne sont pas des optiques de précision, mais elles offrent un spectre d’applications plus large que le simple 35 mm (en eq. 24×36) de l’appareil de base. De même que le splitzer qui permet de découper l’image en 2 ou 4 pour composer des images décalées en mode multi exposition. Quitte à acheter un appareil moins calibré mais plus artistique, autant faire le vrai plongeon. Même si son format le limite un peu.
Car plus que les Instax Mini de Fujifilm, c’est plutôt son grand-frère le Lomo InstantWide qui lui fait de l’ombre selon nous. La petite surface d’un Instax Mini rend en effet moins justice aux images, a fortiori dans le cas de compositions complexes, à coup de multi exposition et de splitzer.
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