Vous hésitez entre une grande tablette et un PC ultraportable ? Avec le Spectre x360, vous avez les deux ! Cette belle petite machine de HP appartient en effet à la famille des « convertibles », des ordinateurs portables équipés d’un écran tactile pouvant pivoter sur presque 360 degrés autour de son axe. Une fois complètement rabattu sous le clavier, le portable se transforme en ardoise numérique, pratique pour parcourir des photos ou dessiner du bout des doigts.
Ce concept de PC portable « convertible » en tablette n’est certes pas nouveau –Lenovo, Dell et Microsoft, entre autres, l’exploitent depuis de longues années-, mais il est particulièrement bien maîtrisé chez HP. L’édition 2019 du Spectre x360 13 est une merveille de design et de techno, un ultraportable d’à peine 1,3 kilos et de 1,5 cm d’épaisseur, équipé d’un écran de 13,3 pouces de diagonale. HP reprend, en l’améliorant, le boîtier racé du Spectre 13 x360 édition 2018, qui nous avait déjà bien plu, et met à jour les composants internes et la connectique.
Le modèle que nous vous présentons ici est la version la plus haut de gamme du Spectre x360 13 de 2019, proposée à 2099 euros. Ce prix élevé s’explique par la configuration retenue, très solide : un processeur Intel Core i7 de huitième génération, 16 Go de mémoire, un SSD de 1 téraoctets… et un incroyable écran tactile en 4K, d’une définition native de 3840 x 2160 pixels. Malgré son tarif élitiste, le Spectre x360 est hélas fourni sans stylet tactile. Celui-ci n’est disponible qu’en option, au prix passablement scandaleux de 100 euros.
A savoir, le Spectre x360 13 édition 2019 est aussi proposé dans des déclinaisons moins bien équipées, mais un peu plus accessibles que le modèle testé ici. La version de base, à « seulement » 1399 euros (référence ap0006nf), intègre un processeur Intel Core i5-8265U, 8 Go de mémoire vive, un SSD de 512 Go et une dalle Full-HD (1920 x 1080 pixels). Le modèle Spectre x360 13-ap0007nf est presque identique, à ceci près qu’il s’offre un SSD de 512 Go (pour 1499 euros).
Quelle que soit la version, la machine de HP intègre en revanche en standard un module Wifi à haut débit, un double module d’identification biométrique, du son Bang & Olufsen… et une batterie Lithium-Ion censée offrir jusqu’à 21 h 30 d’autonomie. Sur le papier, voilà une machine hybride parfaite, combinant la polyvalence d’un ultraportable haut de gamme et la convivialité d’une tablette. Mais que vaut exactement ce nouveau Spectre X360 ? Notre réponse, tests à l’appui.
Un superbe boîtier convertible en tablette tactile
De prime abord, le Spectre x360 ne se distingue pas vraiment d’un ordinateur ultraportable « classique », dont il reprend le canon esthétique. Mince, léger, très élégant, le boîtier en aluminium ne mesure que 30,5 cm de large et 1,5 cm d’épaisseur, pour un poids de seulement 1,27 kilos (plus 300 grammes pour le petit chargeur secteur USB-C).
Le jeu de couleurs est très réussi, avec du bleu sombre (appelé « bleu Poséidon » chez HP) comme teinte de base et des touches d’argent rosé sur les tranches et les charnières de l’écran. On aime bien la taille en biseau des bords supérieurs du clavier et de la partie inférieure de l’écran, qui fait du boîtier une jolie pièce d’orfèvrerie. HP exploite habilement ces bords biseautés en plaçant, sur celui de gauche, la touche de démarrage de la machine, à droite la prise USB-C dédiée à la recharge.
Mais c’est par surtout son écran pivotant que la machine se démarque. Montée sur de larges charnières, la dalle peut accomplir un tour presque complet autour du clavier et se rabattre derrière lui. Lorsqu’on utilise la machine en mode tablette, les touches du clavier se retrouvent donc au verso de l’écran, en contact avec la main -ou la table- qui supporte la tablette. Le contact avec les touches n’est pas très agréable au départ, mais on s’y fait ! Et pour éviter les fausses manips, le clavier physique est automatiquement désactivé lorsqu’on passe du mode PC portable au mode tablette.
Une connectique minimaliste, mais très performante
Compacité du boîtier oblige, le jeu de prises du Spectre x360 n’est pas très riche : deux USB-C, un USB type-A, une sortie casque et un lecteur de cartes microSD, et c’est tout ! Une offre limitée, mais de haute qualité, puisque les trois prises USB respectent le dernier standard en date (USB 3.1 Gen 2), qui offre un débit maximal de 10 gigabits par seconde. Les deux prises USB-C supportent les protocoles Thunderbolt 3 et DisplayPort. Faute de prise réseau Ethernet, le Spectre X360 discute avec le monde par la voie des ondes grâce à un excellent module Wi-Fi Intel AC-9560, ou en Bluetooth (v.5).
Le petit chargeur secteur du HP (ci-dessous) est aussi au goût du jour, avec son connecteur USB-C et sa capacité à recharger différents appareils. Il peut produire des tensions de 5 volts (V), 9V, 12V, 15V et 20V) pour une intensité de 3 à 5 ampères. La puissance maximale de sortie est de 65 watts.
Ecran : de belles images en 4K… et beaucoup de reflets
A près de 2100 €, la version la plus haut de gamme du Spectre X360 testée ici est équipée d’une dalle IPS tactile en 4K (3840 x 2160 points), qui justifie en partie le prix élevé de la machine. Pas de doute, avec des films récents ou de bonnes photos, on en prend plein les yeux, d’autant qu’au-delà de sa phénoménale densité de pixels, la matrice active se révèle lumineuse (443 cd/m²) et bien contrastée (1497:1). Hélas, la dalle Gorilla Glass accuse aussi un défaut assez gênant, que l’on retrouve sur tous les ordinateurs tactiles récents : elle est extrêmement brillante et se transforme en miroir sous certains éclairages.
Au-delà de ce problème de brillance, l’intérêt d’une définition 4K sur un écran de 13,3 pouces nous laisse un peu dubitatifs. Il est évidemment impossible, sauf à bénéficier d’une acuité visuelle exceptionnelle, de travailler en 4K sur des applis bureautiques ou multimédia : les icônes du Bureau de Windows et les polices de caractère sont minuscules ! Sur le Spectre x360, il faut régler le zoom à 250, voire 300% pour exploiter Windows confortablement.
Une très haute définition présente certes un grand intérêt pour les travaux de création d’images 3D ou de retouche photo…mais là encore, ce genre d’applications se pratique difficilement sur un petit écran 13,3 pouces. A notre avis, une dalle Full-HD, éventuellement Quad-HD (2560 x 1400 points) est bien suffisante pour un ultraportable ou une tablette. Si votre budget est limité, nous vous conseillons donc de choisir l’une des versions plus « basiques » du Spectre x360 citées en introduction, équipées de dalles Full-HD.
Clavier et TouchPad : du bon et du moins bon
Malgré sa compacité, le Spectre x360 13 offre un grand confort de saisie grâce à un très bon clavier « chiclet », praticable même pour les grandes mains. Si le jeu de touches est évidemment dépourvu de pavé numérique, celles-ci sont largement dimensionnées et la frappe plutôt agréable. Pour travailler commodément dans la pénombre, il suffit d’activer le rétroéclairage, réglable sur trois niveaux de luminosité.
En revanche, nous sommes un peu déçus du manque de réactivité de la zone tactile, qui se révèle particulièrement exaspérant pour les tâches bureautiques. La réponse au double clic ou au clic droit ou gauche n’est pas immédiate, il faut toujours attendre un peu, même si le délai n’est que de quelques dixièmes de seconde. Nous conseillons l’achat d’une bonne souris sans fil pour travailler sans s’énerver avec le Spectre x360 13.
Sous les touches flèches, au coin inférieur droit du clavier, HP loge un lecteur d’empreintes digitales très pratique pour déverrouiller une session Windows sans saisir son mot de passe. Ce lecteur complète efficacement le système d’identification biométrique par reconnaissance de visage de la caméra du Spectre x360, logée au-dessus de l’écran.
Un équipement au top et de très bonnes performances
Sous le capot du HP, on retrouve un moteur très courant sur les ultraportables récents, le processeur Core i7-8565U d’Intel. Il s’agit d’un quadruple cœur de huitième génération dont la fréquence varie, selon la charge de travail, de 1,8 à 4,6 GHz. Cette puce anime notamment l’excellente version 2019 du XPS 13 de Dell, le MateBook 13 de Huawei et le ZenBook 13 d’Asus, tous trois très bien notés par notre labo.
Sur le HP, le processeur d’Intel est bien entouré, avec 16 Go de mémoire DDR4 et un module SSD de 1 téraoctet au format M.2 signé Western Digital (PC SN720). Le « point faible » de la machine, c’est le contrôleur vidéo intégré au processeur Intel (UHD Graphics 620). Il est assez costaud pour l’affichage des vidéos ou des photos en 4K, mais cale très vite sur les jeux en 3D. Le Spectre x360 n’est clairement pas une machine de gamer !
En revanche, l’engin est parfaitement armé pour une utilisation intensive des applis bureautiques et multimédia courantes, comme le montre son très bon score au test PCMARK 10. Avec 3881 points, le Spectre X360 se classe parmi les meilleurs ultraportables testés par notre labo ces derniers mois, juste derrière le Dell XPS 13 et le Huawei MateBook 13 cités plus haut. Le Spectre se révèle aussi nettement plus costaud que les récents ultraportables et convertibles de Microsoft, les Surface Laptop 2 et Surface Pro 6.
Et pas de surchauffe à signaler lors de nos tests intensifs. Malgré sa compacité, le boîtier se révèle bien ventilé, avec des températures maximales de 27,8 degrés au niveau des repose-paumes et de 48 degrés sous le boîtier, d’après nos mesures. A plein régime, on entend un peu le ventilateur interne, mais la machine est parfaitement silencieuse la plupart du temps. Très bien !
Autonomie : presque 9 h 30 d’utilisation bureautique en continu
Dans la fiche technique du Spectre x360, consultable sur sa boutique en ligne française, HP annonce une autonomie maximale de 21 h 30 pour sa machine. Une donnée particulièrement optimiste, aucun ordinateur actuel n’offrant une telle autonomie !
De fait, d’après nos propres mesures, la durée de fonctionnement du HP sur batterie est bien plus basse, avec un chrono de 9 h 24 à notre test d’autonomie polyvalente. Ce test simule une utilisation bureautique et multimédia modérée en continu (ouvertures de pages web, traitement de texte, messagerie, affichage de photos…) jusqu’à l’extinction de la machine.
Si HP exagère clairement sur les chiffres, ce score de presque 9 h 30 d’autonomie n’est toutefois pas mauvais du tout. Il se situe dans la fourchette haute des bons ordinateurs ultraportables, pas loin du Surface Laptop 2 de Microsoft (9 h 36 d’autonomie) ou du ZenBook 13 d’Asus (10 h 09). Le Spectre x360 de 2019 fait bien mieux de que le récent MateBook 13 de Huawei (7 h) ou que MacBook Air 13 pouces d’Apple (7 h 58).
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