Philips GoGear Muse 3 : la promesse
Bon an mal an, le baladeur multimédia survit aux coups de boutoir que lui assènent les smartphones. Avec ce nouveau Muse, le troisième du nom, Philips enfonce le clou et met en avant la qualité de lecture avant toute autre considération. Si l’appareil se refuse donc toujours tant aux joies du système d’exploitation Android et de ses multiples applications qu’aux contenus connectés, il se doit de faire valoir d’autres atouts. Le constructeur met ainsi en avant les qualités sonores et d’affichage du Muse. Des affirmations que nous avons vérifiées par nos tests techniques, sans perdre de vue le ressenti que nous inspire ce produit après quelques jours d’utilisation.
Philips GoGear Muse 3 : la réalité
Le boîtier cerclé de plastique blanc et rehaussé d’un panneau d’aluminium sur le côté droit inspire confiance. Le produit est bien fini et agréable à prendre en main, notamment grâce au toucher de l’aluminium anodisé, un métal qui couvre tout le dos de l’appareil. Pour piloter ce joujou, l’écran tactile est associé à quatre boutons. Trois sont situés sur la tranche (deux contrôles de volume et un de verrouillage). Le dernier est un bouton « home » accessible en façade et qui permet de revenir au menu d’origine de l’interface.
Bon point, l’écran tactile est de type capacitif. Il n’est donc pas nécessaire d’exercer une pression pour interagir avec lui. En revanche, on constate vite à l’usage qu’il n’est pas un modèle de précision et on se surprend à effectuer de fausses manœuvres.
Un son plein et entier
Ça s’appelle FullSound et, une fois n’est pas coutume, une appellation qui tient plus du marketing qu’autre chose cache une réelle amélioration technique. Le procédé – purement informatique – consiste, à grand renfort d’algorithmes, d’élargir le spectre sonore des fichiers numériques compressés, MP3 en tête. Et ça marche. Le son est à la fois plus ample, plus riche, bref plus agréable à écouter. Avec environ 26 heures d’autonomie, il y a même de quoi tenir un siège !
Comme un bonheur ne vient jamais seul, le casque à écouteurs intra-auriculaires fourni s’en tire relativement bien. La bande passante n’est pas extraordinaire, elle s’étend de 234 à 14 967 hertz, mais c’est mieux que beaucoup d’autres concurrents. Le dessin des embouts de silicone disposés de manière oblique est également fort bien pensé, les écouteurs tiennent bien, mais sans gêner le porteur.
Beaucoup moins glorieux, l’enregistrement de la voix. Le son sature complètement et il n’est pas possible de régler le niveau. D’une manière générale, la pertinence des menus de réglage, qui diffèrent selon le contexte, n’est pas très satisfaisante.
Correct en vidéo
Avec presque cinq heures en lecture vidéo continue, le Muse est assez endurant. Il permet en somme de regarder deux longs métrages à la suite. La compatibilité avec les différents formats de fichiers vidéo est plutôt bonne. Ainsi, les vidéos en HD 720p passent sans problème et sont lues avec fluidité. Avec la possibilité d’étendre le stockage grâce au port microSD accessible sur la tranche de l’appareil, emporter plusieurs films avec soi n’est pas un problème.
La qualité de l’écran 480 x 320 points n’est pas extraordinaire, avec un contraste mesuré à 784:1. Pas de quoi raviver notre enthousiasme sur ce point, même si regarder un DivX n’est pas désagréable. En revanche, la sortie HDMI disparaît alors qu’elle était présente sur le précédent modèle. Plus question, donc, d’afficher ses films ou diaporamas photo sur une TV HD et c’est bien dommage.
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