Il y a quelques jours, nous vous donnions nos premières impressions sur l’un des deux nouveaux PC portables grand public de Huawei, le MateBook D 14 2020. Cet ultraportable à écran 14 pouces est disponible à partir du 21 février, au prix de 750 euros sur le site de Huawei et dans les enseignes partenaires.
Petit bonus, si vous l’achetez sur le site français du constructeur chinois avant le 8 mars 2020, un code de réduction permet de bénéficier de 50 euros sur ce MateBook D 14 2020. La machine passe donc à moins de 700 euros et à ce prix, c’est presque un cadeau. Franchement.
Nous avons déjà fait les présentations lors de notre prise en main initiale. Aussi, pour ce test, nous irons directement à l’essentiel en passant notamment en revue les performances, la qualité d’affichage et l’autonomie.
Nous ne reviendrons donc pas sur la finition du boîtier en alliage métallique, ni même de la connectique présente sur les flancs, qui s’est enrichie d’une prise depuis la dernière version. Un mot tout de même sur la connectivité : il y a du Wi-Fi 5 pour surfer sur la Toile et du Bluetooth 5.0 pour associer tous les périphériques possibles et imaginables.
Fidélité des couleurs et luminosité déçoivent
Nos premières mesures sur l’écran mat de 14 pouces sont confirmées. La dalle Full HD manque cruellement de luminosité, avec seulement 247 cd/m2 en moyenne maximale. On mentionnera toutefois qu’au centre, on observe un pic de 273 cd/m2, ce qui sauve un peu les meubles.
Le taux de contraste se maintient à plus de 1300:1 ce qui n’est pas très éloigné de la moyenne constatée sur les autres ultraportables (1400:1). L’homogénéité générale est finalement assez bonne (0,015). Donc, faute d’une luminosité éclatante, vous aurez au moins de belles zones sombres non brûlées et non déformées, ainsi que des couleurs assez éclatantes.
Passons maintenant à la fidélité des couleurs. Ce n’est malheureusement pas de ce côté que le D 14 se rattrape. Le delta E est de 3,61, une valeur bien trop éloignée de l’indice médian (2 pile). Les bleus sont très déformés, 5 fois plus que le rouge et le vert qui ne sont pas des monstres d’exactitude non plus. Nous n’avons pas pu corriger le tir, même en nous servant du petit logiciel dédié au pilotage de l’écran.
Mais comme nous allons le voir tout de suite, le MateBook D 14 2020 n’a pas vocation à faire tourner des applications lourdes de retouche vidéo ou de montage photo. Aussi, nous sommes tentés d’être relativement indulgents avec cet écran. On peut regretter ses imperfections mais il faut reconnaître qu’une précision absolue des couleurs n’est pas requise quand on se cantonne à faire de la bureautique, à surfer sur le Web ou à regarder une série sur Netflix.
Une bonne configuration pour la bureautique et le multimédia
« D » pour AMD. Ce MateBook carbure à une solution AMD Ryzen 5 3500U, un processeur milieu de gamme, avec 4 coeurs/8 threads, dont la fréquence de base est de 2,1 GHz. Il peut toutefois atteindre la vitesse de 3,7 GHz lorsque toutes les unités ne sont pas sollicitées par une application.
On rappelle que c’est sur ce même circuit que la partie graphique a élu domicile. C’est une Radeon RX Vega 8 qui ira ponctionner dans les 8 Go de mémoire vive (DDR4) de la machine dès que vous lui confierez des tâches un peu musclées. Enfin, pour stocker les données, un module de 512 Go de SSD répond présent à l’appel.
Comme le montre le graphique ci-dessus, le Huawei (en bleu) parvient presque à assurer les mêmes prestations que son concurrent Lenovo, équipé en Ryzen 7. Il parvient aussi à surclasser le HP Elite Dragonfly un PC portable récent équipé d’une plate-forme Intel de 8e génération actuellement en test à la rédaction..
Quant à l’Inspiron 14 (en rose), comme il s’offre les services d’un processeur Intel de 10e génération et d’une carte 3D GeForce MX250 dédiée, c’est un bon mètre étalon. Il permet d’évaluer de quel bois se chauffent les Ryzen face à un arsenal de composants plus puissants et logés dans une machine de 14 pouces.
Sur le versant graphique, les parties graphiques des Ryzen parviennent à assurer le minimum pour jouer. Pour les jeux récents, mieux vaut se résoudre au 720p avec des niveaux de détails réglés sur Moyen afin de conserver entre 50 et 60 images par seconde. Pour les titres plus anciens, le 1080p est envisageable, mais n’ayez pas la main trop lourde sur les effets et la complexité des polygones. Sinon, ce sera injouable.
Après avoir intégralement testé cette machine, sa note de Performances n’est plus de 8,6 (c’était la note provisoire que nous lui avions attribuée lors de notre première prise en main) mais de 7,63/10. Ce qui reste tout à fait acceptable étant donné son prix. Ce qui l’est moins en tout cas, c’est le bruit que peut produire la ventilation lorsqu’on pousse un peu trop le processeur AMD. Nous avons relevé des nuisances sonores allant jusqu’à 38,2 dB, ce qui est bien trop pour une machine de ce gabarit.
En matière de chauffe, sous l’ultraportable, le thermomètre indique 46,4°C. On a connu plus frais. Sur le devant de la machine, le mercure indique plus de 41°C sur toute la partie gauche du clavier contre 31,7°C au plus haut sur les repose-paumes.
Sachez enfin que Huawei embarque une nouvelle fois sa technologie Share dans ce MateBook. Elle permet d’associer un smartphone Honor ou Huawei à la machine, pour ensuite tout piloter directement depuis l’écran 14 pouces. Il est même possible de transférer des documents, des photos ou encore des vidéos en les glissant de l’un à l’autre, très simplement.
C’est très pratique pour les possesseurs d’appareils de cette marque… mais cela n’a aucun intérêt pour les autres qui devront s’en remettre à l’application Votre téléphone de Windows 10.
Presque capable de tenir une journée de travail complète
Vient le moment tant redouté par tous les PC portables qui passent entre nos mains : les épreuves d’endurance. Nous avons volontairement retiré le HP Elite Dragonfly du graphique ci-dessous, car seule sa plate-forme Intel un peu datée nous intéressait pour faire une comparaison entre les composants des différentes écuries.
Le MateBook D 14 2020 parvient à supplanter le modèle Lenovo de plus d’une heure dans nos deux tests d’autonomie. Il tient 7 h 23 en autonomie polyvalente et presque 7 heures en streaming vidéo, de meilleurs temps que lors de notre première prise en main. Reste que ces deux chronos sont tous deux inférieurs à la moyenne constatée ces six derniers mois : 8 h 24 pour la polyvalente, 7 h 40 pour le streaming.
Sachez que la batterie se recharge intégralement en moins de 2 heures. Et en 30 minutes, elle regagne 50% de sa capacité. En outre, comme le chargeur est vraiment compact et qu’il utilise l’USB Type-C pour recharger la machine, n’ayez aucun scrupule à le glisser dans votre sac (196 grammes). Il pourra toujours servir à nourrir un smartphone récent à défaut du MateBook D 14.
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