En octobre dernier, Sony dévoile sans prévenir une “Nouvelle PS5”. Se cache derrière cette appellation énigmatique une PS5 Slim. D’ailleurs, la masse des joueurs aura eu raison de ce nom puisque Sony l’a fait sien au final.
Contrairement à la génération précédente (PS4/Xbox One), Sony a pris de l’avance sur son concurrent Microsoft en sortant sa version allégée de la PS5. Chez la firme de Redmont, il faut encore faire avec les Xbox Series S et Xbox Series X originales.
Quelle mouche a piqué Sony ? Et bien, en dépit de la sortie d’une révision en 2022, la PS5-1200, Sony tire encore la langue. La PS5 Slim vient rationaliser le processus de fabrication et réduire les coûts d’expédition. Elle n’est donc pas faite directement pour les joueurs, mais pour stopper l’hémorragie financière de PlayStation.
Malgré tout, héritière d’une longue lignée de consoles amincies, cette PS5 Slim intéresse et interroge. La modularité de son lecteur optique semble une bonne chose, tout comme ses mensurations revues à la baisse, mais son design fait montre de quelques partis pris discutables.
À quelques encablures de Noël, faut-il se jeter sur cette nouvelle console ou privilégier son aînée ?
Oui – Enfin une PS5 de taille raisonnable
Si l’on compte son lecteur de disque, la PS5 Slim mesure 35,8 x 9,6 x 21,6 cm contre 39 x 10,4 x 26 cm pour la version standard. C’est un sacré rétrécissement bien que l’on soit plus au niveau de la PS4 Pro que de la PS4 Slim. La PS5 Slim demeure encombrante. Il faut dire que Sony partait de loin, la PS5 étant la plus grande console jamais créée.
Le poids aussi bouge. Elle perd un peu moins d’un kilo. Mais ce n’est pas une donnée très pertinente pour une console de salon. En revanche, c’est sur l’épaisseur que l’on pouvait s’attendre à un peu mieux. On gagne moins d’un centimètre. La PS5 Slim n’entrera pas mieux à plat dans les meubles TV les plus serrés.
Ne boudons pas notre plaisir pour autant. Si elle n’est pas aussi “Slim” que ses aïeules, la nouvelle PS5 est malgré tout plus logeable que l’originale et c’est une excellente chose.
Et surtout, ce tour de main est effectué en parvenant à baisser le bruit émis par la machine. Au repos ou en charge, on ne relève peut-être que 4 ou 5 décibels de différence, mais la PS5 Slim produit un son plus aigu, moins proéminent, plus discret.
On doit notamment cela à son changement de ventilateur. Malgré une taille et un diamètre plus restreint, celui de la nouvelle PS5 possède des ailettes retravaillées qui évacuent mieux et plus silencieusement la chaleur. Notons aussi que cette PS5 Slim est bien entendu montée avec le même processeur que la PS5-1200. Cette révision de 2022, embarque un CPU gravé en 6 nm, contre 7 nm pour la PS5 d’origine. De fait, il consomme moins et diffuse moins de chaleur.
Non – La PS5 Slim ne cache plus ses évents
C’était une caractéristique de la PS5. Prise en sandwich entre deux faceplates, elle présentait des évents ajourés par de petites rainures. De quoi cacher efficacement une partie de son anatomie.
Sony a supprimé ce cache-entrailles sur la PS5 Slim. Ce n’est qu’esthétique bien sûr, mais on voit désormais des parties métalliques, auparavant dissimulées.
Oui – Deux USB-C valent mieux qu’un
La PS5 est sortie en 2020, année où l’on utilisait encore massivement de l’USB-A. L’USB-C prend de plus en plus le pas sur son aîné, même Apple s’y est d’ailleurs mis avec ses iPhone 15. De fait, on ne peut que louer le choix de Sony de remplacer l’USB-A en façade de la PS5 Slim par un USB-C bien plus en phase avec les usages de 2023.
Et que les possesseurs d’accessoires en USB-A (disques durs, casque, dock de charge, etc.) se rassurent, deux de ces connecteurs demeurent positionnés en face arrière de la console.
Oui – Le lecteur amovible, la meilleure idée de la PS5 Slim
En voilà un composant qui a fait couler de l’encre. C’est sans doute la plus grande innovation de cette PS5 Slim.
Le lecteur Blu-ray de cette console est optionnel. On peut acheter la machine avec ou sans et l’acquérir par la suite. Plus besoin de choisir entre une PS5 Standard ou Digital. Ici, le retour en arrière est autorisé, c’est formidable. D’autant plus qu’avec une conception escamotable, il est aisé d’intervenir dessus en cas de panne. Il suffira alors de changer uniquement cette pièce, sans avoir à passer par un réparateur.
D’ailleurs, la manipulation est très simple et se fait sans outils. Il suffit d’ôter la faceplate qui le surmonte. On accède alors au bloc lecteur. Il n’est accroché que par une prise propriétaire qui se défait automatiquement.
Est-ce totalement plug’n play pour autant ? Et bien en réalité oui et non. S’il ne faut pas d’outils, il faut une connexion Internet pour activer le lecteur de la PS5 Slim. Voilà pour la sérialisation qui fait dépendre le hardware du logiciel. Sans doute Sony ne souhaite pas que son lecteur puisse être bricolé ou qu’un lecteur non homologué soit installé dans sa console. Une bride est donc réclamée. Après installation, le lecteur doit être validé en ligne puis attaché logiciellement à la console.
Malgré tout, on se réjouit de pouvoir faire évoluer sa console sans devoir se saigner dès le premier achat. De plus, cela ne fait qu’augmenter son indice de réparabilité.
Oui – Un bouton d’éjection enfin bien placé
Impossible d’évoquer le lecteur optique de la PS5 Slim sans parler de son bouton d’éjection. Sur la Fat, il se tient à côté du bouton d’allumage. À l’usage, il n’y a rien de plus énervant que d’éteindre sa console alors que l’on ne souhaite qu’éjecter un disque et inversement. Avec son lecteur amovible, Sony était obligé de déplacer ce bouton. Il est désormais à côté de la trappe de disque et ça change toute l’ergonomie.
Non – Le dock en option
C’est assez mesquin, mais Sony fait payer le dock de sa PS5 Slim. Vendu séparément, il est affiché à 30 € alors qu’il était jusqu’alors inclus avec la version Fat de la console.
En pratique, nous mentirions en disant qu’il est indispensable. La console tient très bien sans en position verticale, tout comme la PS5 Fat d’ailleurs. Allongée, il faut faire avec les deux petits standees fournis dans la boîte. Deux pièces en plastique transparent qui viennent s’insérer sans la rainure noire qui sépare les faceplates de la PS5 Slim. Ça tient plutôt bien, tant que l’on ne bouscule pas trop la console.
Non – Le plastique brillant vieillit mal
En exceptant les dimensions, Sony n’a que peu touché au design global de sa console. Elle conserve ses lignes caractéristiques. Cependant, ses façades ont été remaniées au niveau des matériaux. On a quatre plaques contre deux auparavant. Et deux d’entre elles sont en plastique brillant. Une texture qui a tendance à se rayer très facilement, même sans y toucher. Ceux qui ont eu des PS3 Fat ou PS4 Fat peuvent en témoigner. L’avantage de la PS5 est que l’on pourra changer ces parties. Gageons que Sony ne tardera pas à proposer ses propres alternatives.
Oui – Le stockage s’étoffe sur la PS5 Slim
La PS5 est disponible avec un espace de stockage de 825 Go. C’est tout du moins ce qui est indiqué sur la boîte. En réalité, seuls 667 Go sont disponibles, le restant étant attribué d’office au système. Et de cette capacité, il faut encore ôter l’espace occupé par les fonctions “réservées au bon fonctionnement des jeux et des applications”. Une capacité amenée à évoluer en fonction de l’usage qui est fait de la console. Après 3 ans de fonctionnement, la nôtre est ainsi empiétée de 75 Go.
C’est là que la PS5 Slim arrive, salvatrice, sur son cheval blanc. Elle est lancée avec une capacité annoncée de 1 To. C’est indiqué partout sur sa boîte. Mais rebelote, on n’a pas droit à sa totalité. 832 Go sont alloués à l’utilisateur. C’est toujours mieux qu’avant puisque l’on gagne ici 165 Go. Ce n’est pas négligeable quand on sait qu’un Baldur’s Gates 3 occupe près de 110 Go, par exemple.
Notons au passage que le SSD interne de la PS5 Slim semble moins performant en copie que celui de la PS5 originale. À l’installation, Shadow of the Colossus (PS4, Blu-ray) a réclamé 7 minutes 14 sur l’une contre 7 minutes 40 sur la petite nouvelle. À la lecture, en revanche, aucune différence, les deux sont aussi rapides.
Non – La PS5 Slim devrait être moins chère
Pénurie, inflation, en août 2022 Sony a augmenté les prix de ses PS5. 50 € de plus pour les deux modèles d’alors, classique et Digital Edition. Leurs nouveaux prix : 449,99 € et 549,99 €.
La sortie d’une version Slim chez Sony s’accompagne toujours d’un tarif plus attractif. En 2016, c’était 100 € de moins pour la PS4 Slim que l’on avait même pu trouver à 199 € sur Amazon Allemagne un mois après sa sortie.
Pour la PS5 Slim, c’est ceinture. Sony n’octroie aucune ristourne et maintient ses prix actuels. Les PS5-1200, révision de 2022, sont tout bonnement retirées du catalogue. Seule demeure la PS5 Slim.
Ainsi, la PS5 Fat peut être une bonne alternative pour qui n’est pas encore équipé. Les commerçants vidant leurs stocks, on peut trouver de bonnes affaires sur cette machine. Dans sa version 2022, elle profite d’ailleurs d’une puce gravée plus finement, réduisant les risques de surchauffe.
Faut-il acheter la PS5 Slim ?
La PS5 Slim est un choix de raison pour Sony. En tant que consommateur, s’y retrouve-t-on ? La réponse est tout de même oui. Si l’on aurait souhaité une console encore plus compacte, la PS5 Slim a fondu tout de même de manière conséquente pour des performances inchangées. Son lecteur optique amovible en fait une machine évolutive, ce qui est tout aussi bon pour le portefeuille que pour sa réparabilité. Autre petite surprise de Sony, le stockage a été regarni avec 165 Go de plus. Alors oui, son prix ne bouge pas d’un iota et c’est discutable. Néanmoins, pour le prix demandé, on a quelques évolutions sympathiques.
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4 ou 5 Db sur une échelle logarithmique ce n’est pas négligeable.
Comme beaucoup d’articles Internet pseudo techniques celui là est euh …comment dire euh je veux pas être méchant mais bon… un peu de compétence ne fait pas de mal.
Je ne parle même pas des fautes de français….