C’est l’un des produits emblématiques de Xiaomi. Historiquement très abordable, il a souvent représenté une alternative pour les utilisateurs ne désirant pas investir une somme importante dans une montre connectée. Il faut dire qu’à désormais 50 euros, difficile de faire mieux pour les personnes qui veulent profiter d’un suivi d’activité à prix abordable.
D’autant plus que même à ce tarif-là, cet appareil est tout sauf de la camelote. Bien fini et au design discret (il ne mesure que 48 x 22,5 x 10,99 mm pour un poids de 27 g), il intègre un écran AMOLED de seulement 1,62 pouce certes, mais dont la définition (192 x 490 pixels) lui permet d’afficher une résolution équivalente à celle d’une Apple Watch (325 ppp). Avec ses 600 nits de luminosité et son capteur dédié, il est donc très bien lisible en toutes circonstances.
Sans boutons, mais enfin une application unique
Une qualité d’autant plus importante que c’est uniquement par son biais que l’on peut contrôler l’interface de ce bracelet dépourvu de tout bouton ou molette. Glisser son doigt vers le bas affiche les notifications ; vers le haut, la liste des applications ; vers la droite, le centre de contrôle et vers la gauche les widgets (personnalisables, mais par défaut les indicateurs de sommeil et de rythme cardiaque). Malgré l’étroitesse de l’écran, on navigue plutôt facilement au sein de cette interface. Tout juste est-il pénible de parfois attendre que l’intitulé d’un menu ou d’une rubrique défile pour connaître son utilité. On atteint là les limites de cette toute petite dalle.
Pour faire fonctionner l’ensemble, Xiaomi a fait le ménage dans ses applications en ne permettant plus qu’une compatibilité avec Mi Fitness. Exit donc Zepp Life, qui proposait par exemple un meilleur historique des sessions d’activité, comme nous avions pu le constater lors de notre test du Smart Band 7. Ce choix a au moins le mérite de la simplicité, plutôt que d’avoir à jongler entre eux applications.
Pas d’applications tierces, ni d’accès au stockage
Sur Mi Fitness, la page d’accueil est dédiée aux données de santé collectées par le bracelet grâce à son capteur de mouvement et celui dédié à la fréquence cardiaque. On y retrouve donc logiquement l’historique de cette dernière, mais aussi celui du suivi du sommeil (si l’on porte le bracelet la nuit), le nombre de pas, de stations debout ou encore de calories dépensées.
Dans l’onglet Appareil, on a bien sûr accès à tous les réglages du bracelet, plus facilement accessibles que depuis son petit écran. Il y est notamment possible d’indiquer qu’on l’utilise en mode « Capsule ». Dans ce cas, on peut l’accrocher à l’une de ses chaussures grâce à un accessoire vendu séparément (9,90 euros) pour suivre au mieux le nombre de pas. Malheureusement, l’intérêt est limité puisque la fréquence cardiaque ne sera pas accessible pendant l’exercice.
En naviguant dans les différentes rubriques, on se rend alors compte qu’il est impossible d’accéder au stockage de l’appareil. Contrairement à nombre de montres connectées, ce Smart Band 8 n’autorise pas en effet à y télécharger de la musique ou des applications tierces. Dépourvu de haut-parleur et de micro, il ne pourra pas servir non plus à téléphoner ou donner des instructions à un assistant vocal. Autant dire qu’on ne part pas courir sans son smartphone si l’on a envie de profiter d’un peu de musique ou d’un podcast pendant son exercice.
Jamais sans mon smartphone
Son smartphone sera d’autant plus utile que le bracelet est complètement dépourvu de puce GPS. Lors des exercices, il utilise donc les capacités de géolocalisation du téléphone sur laquelle Mi Fitness est installée. Et pour cela, il faut donc lui donner accès à cette donnée en permanence, ce qui a comme conséquence de grever l’autonomie du téléphone. Difficile pourtant de ne pas le faire tant cela contribue à l’efficacité des mesures. En effet, nous avons comparé lors de multiples exercices, les données fournies par le Smart Band 8 et une Apple Watch Series 8 généralement reconnue pour sa précision.
Prenons l’exemple d’une course à pied effectuée sans smartphone dans la poche. La montre d’Apple a mesuré une distance de 3,94 km et le bracelet de Xiaomi seulement 3,59 km ; en se basant donc uniquement sur son podomètre. Une importante différence de 350 mètres (soit presque 10 % de la distance effectuée) qui fausse donc beaucoup d’autres paramètres, comme le rythme de 8 min 30 au kilomètre pour le Smart Band, contre 7 min 15 pour l’Apple Watch ! A contrario, une fois le smartphone en poche, les mesures se font bien plus précises, comme lors de cette sortie à vélo d’un peu moins de 30 kilomètres qui correspond bien ici à la réalité du parcours effectué.
Frustrés de ne pas pouvoir installer d’applications tierces telle que le presque incontournable Strava, les sportifs en herbe pourront toutefois lui donner accès aux données collectées au sein de Mi Fitness. Tout comme à l’application Santé sur iOS. Ceux qui avaient jusqu’à présent utilisé Zepp Life pourront quant à eux importer l’historique de leurs données dans l’unique application désormais autorisée.
Le roi de l’autonomie
Si le Smart Band n’est donc pas excellent dans tous les domaines, il en est toutefois un où il est le roi : l’autonomie. Alors que son prédécesseur tenait déjà une semaine sans avoir besoin d’être rechargé, la batterie de 190 mAh de cette nouvelle génération pousse la performance jusqu’à une dizaine de jours. L’usage lors de notre test a été de porter le bracelet non-stop, avec une demi-douzaine d’exercices durant cette période. Ce sont seulement 10 % de la batterie qui étaient consommés en moyenne en 24 heures.
Cela bien entendu avec le comportement d’écran par défaut, c’est-à-dire allumé seulement quand on lève le poignet. Il est également possible d’activer un mode « always on » qui réduit considérablement la durée de vie de la batterie, mais permet tout de même de tenir environ cinq jours entre deux charges. Pour charger le bracelet, cela prend une heure en utilisant le câble à embout magnétique propriétaire livré avec.
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