BenQ XL2420T : la promesse
Le premier moniteur 3D haut de gamme pour joueurs de BenQ ne nous avait pas fait forte impression lors de nos tests. Sa rémanence trop élevée l’avait fortement pénalisé pour les jeux vidéo et la 3D. Ce nouveau XL2420T arrive donc à point pour corriger le tir. Doté d’une dalle annoncée plus performante, l’écran apporte de nouvelles idées, comme le S-Switch, qui permet de contrôler les réglages de l’écran très facilement. Nous avons donc souhaité vérifier si cette seconde version était la bonne.
BenQ XL2420T : la réalité
Si BenQ a quelque peu soigné l’apparence de son moniteur, il n’offre finalement rien d’exceptionnel dans ce domaine. Le boîtier conserve en effet une esthétique plutôt classique. Mais on a apprécié les matériaux en plastique noir mat qui ont de l’allure, les rebords de l’écran fins, le design du pied original et, surtout, la présence d’un pied réglable en hauteur, permettant aussi de disposer le cadre en mode portrait. L’écran est équipé de ports USB sur le côté gauche de son cadre. Seul regret, l’absence de haut-parleurs.
Ergonomie réussie
Le BenQ XL2420T est un plaisir à utiliser. Situées sur le rebord de l’écran, les commandes tactiles s’illuminent dès qu’un doigt s’y pose, et font apparaître un menu de configurations très bien organisé. Un modèle du genre. Les options sont toutes faciles à atteindre. On regrette uniquement l’impossibilité de régler l’overdrive de l’écran. Et pour simplifier encore la configuration de ce moniteur, un module baptisé S-Switch, aimanté au socle, permet de tout contrôler à l’aide d’une molette cliquable. Trois boutons de profil de configuration y sont aussi présents pour changer l’affichage du moniteur en fonction de l’utilisation que l’on souhaite en faire. Le S-Switch est donc une idée aussi originale qu’excellente.
Affichage à calibrer
Le XL2420T est un moniteur pour joueurs. On s’en rend bien compte lorsque l’on teste la fidélité de son rendu d’image à la sonde optique. Le rendu n’est pas fidèle par défaut (DeltaE de 6,8 en mode FPS1), et le mode sRGB ne fait pas mieux. Si la qualité de rendu des nuances de gris est du même acabit, elle s’améliore toutefois un peu en mode Standard. Bref, on est loin d’un écran pour graphistes ou puristes de l’image. Les couleurs et les réglages de contraste plairont toutefois certainement aux joueurs qui ne souhaitent rien rater, même dans les scènes sombres. Après un calibrage à la sonde, le rendu des gris se discipline et les couleurs sont bien plus fidèles (baissez le canal du vert à 90 et celui du bleu à 92).
Parmi les meilleurs écrans en 3D
En 3D, le moniteur s’avère déroutant. En effet, nous avons constaté la présence d’un phénomène de reverse ghosting (une rémanence négative), dû au fait que l’overdrive de l’écran (censé améliorer sa réactivité) est exagéré (et non réglable, rappelons-le !). Nous avons tout de suite constaté cet effet sur notre oscilloscope et avec les photos que nous avons prises d’un objet en mouvement à l’écran. Cependant, en pratique, la traînée rémanente reste peu visible et ne gâche donc pas la qualité globale d’affichage. Surtout qu’avec un rafraîchissement à 120 Hz, ces traînées rémanentes sont deux fois plus courtes qu’en 60 Hz. Si le reverse ghosting peut aussi fortement nuire au bon affichage de la 3D, l’écran, en revanche, s’est finalement révélé très compétent dans ce domaine. Sa moitié supérieure n’est pas sujette à l’effet de crosstalk, qui laisse généralement apparaître un dédoublement de l’image derrière les lunettes 3D de l’utilisateur. Seule la moitié inférieure de la dalle laisse transparaître quelques images fantômes très légères. Au final, ce moniteur est l’un des meilleurs dans le secteur de la 3D active.
Compte tenu de son prix élevé, il est regrettable que l’écran ne soit pas livré avec une paire de lunettes 3D Vision. Compatible 3D Vision 2 ( la fonction Lightboost est présente), il est également dommage que ce modèle n’intègre pas un module de synchronisation avec les lunettes actives au sein même de son boîtier, ce qui le rend incompatible avec les sources 3D HDMI 1.4, comme les platines Blu-ray et les consoles de jeu.
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