Epson EMP-TW1000 : la promesse
Le TW1000 d’Epson offre la Full HD 1080/24p sur grand écran, promet une installation flexible grâce à un double lens shift et un fonctionnement discret. Voyons si c’est réellement le cas…
Epson EMP-TW1000 : la réalité
En quelques mois, l’Epson TW1000 a vu son prix fondre de plus de 25 %. Depuis l’annonce de la sortie du TW2000, on le trouve en effet aux alentours des 3 000 euros. Un prix qui commence à être sacrément intéressant pour un projecteur Full HD. Encensé de-ci de-là au moment de son lancement, l’appareil ne nous a pourtant pas franchement convaincus. Moins, en tout cas, que les HC5000 et HC6000 de Mitsubishi, deux appareils situés dans la même gamme de prix et affichant grosso modo les mêmes caractéristiques.
Souple, mais pas trop
Si le look est sympa, la placement de l’appareil n’est pas si évident que cela. Il a clairement été conçu pour être suspendu au plafond en mode inversé. L’angle de projection est un peu particulier. En effet, à plat, pour obtenir une image cadrée, il est nécessaire de le placer à environ 1m70 au-dessus du sol et de jouer avec le lens shift vertical, dont la mollette d’utilisation est d’ailleurs assez déplaisante. Moins pratique et moins efficace que celle des projecteurs Sony ou Mitsubishi par exemple. Quant à la mise au point et au zoom, ils sont tous deux manuels. Ce qui implique d’être à deux pour faire la mise au point ou d’avoir une parfaite acuité visuelle. Pour couronner le tout, Epson ne propose même pas de mire pour le focus. Dommage.
Une Péritel sur un appareil Full HD ??!
Côté connectique, rien de très nouveau. Une seule entrée HDMI (1.3) malheureusement, accompagnée d’une entrée YUV, d’entrées S-Vidéo, Composite et D-Sub 15 (pour PC). Une petite particularité quand même, la présence d’une entrée D-Scart permettant de connecter un appareil en Péritel via un adaptateur fourni. Amusant, mais d’intérêt limité. Deux entrées HDMI auraient été préférables.
Des possibilités de réglage pointues
Le TW1000 s’appuie sur trois panneaux LCD C2Fine 6ème génération (0,74 pouce) et sur une lampe UHE (E-TORL pour Twin Optimimzed Reflection Lamp) de 170 watts (garantie 3 ans ou 1700 heures) pour délivrer une image Full HD. Une lampe dont la durée de vie pourra atteindre 3000 heures en mode éco et dont le remplacement coûtera entre 350 et 400 euros. Une excellente nouvelle ! L’appareil offre une luminosité correcte (1200 lumens ANSI), mais pas aussi éblouissante que certains concurrents. Ce qui a apparemment un impact direct sur l’espace colorimétrique disponible. Plus limité et moins nuancé que prévu. Les modes Dynamic, Natural et Living Room n’offrant de réelles améliorations, nous avons effectué un calibrage précis de l’appareil. Et, heureusement, ses possibilités de réglages constituent un véritable atout ! Car en prenant le temps d’ajuster les nombreux paramètres, il est possible d’obtenir une image très pointue. Mais qu’on se le dise, les réglages d’usine sont dans les choux !
Contrastes et définition en dents de scie
Les contrastes, eux, ne sont pas exceptionnels et ne parviennent à s’élever vraiment qu’avec l’aide de l’iris dynamique. Il faudra, là encore, quelques tâtonnements pour obtenir un rendu probant, afficher une échelle des gris probante et des noirs bien noirs. Entre 0 et 40IRE (cette échelle, de 0 à 100 IRE, permet de mesurer les nuances de gris, du plus sombre au plus clair), les noirs sont un peu bouchés et pas si profonds que cela. Les deux modes Theatre Black permettent heureusement d’améliorer les choses. Mais c’est surtout le piqué qui déçoit un peu. Sur le DVD de Pirates des Caraïbes : jusqu’au bout du monde, l’image s’est montrée un peu trop lisse à notre goût (sur un écran de 2m90 de base). Un manque de dynamisme général sur toutes les sources SD. Heureusement, en HD, sur le HD DVD de Matrix ou de 300, le rendu s’est avéré beaucoup plus fin, l’image plus riche, les contrastes plus fermes et les couleurs plus toniques, confirmant que le TW1000 était surtout fait pour la Haute Définition.
Enfin, attention au bruit de fonctionnement (30dB en mode normal, 26dB en mode éco), plus élevé que la majorité des concurrents mais qui, une fois dans le feu de l’action, parvient à se faire oublier.
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