La plupart des appareils photo offrent de bons résultats en plein jour tant et si bien qu’il est souvent difficile de faire la différence entre un cliché pris avec un compact et un reflex. Mais en intérieur ou lorsque la lumière se fait rare, les règles du jeu changent : les appareils les plus entrée de gamme sont bien plus sensibles à un phénomène : le bruit numérique.
Grain et bruit numérique
Comme vous pouvez le voir ci-dessus, le « bruit numérique » consiste en la dégradation progressive de la qualité d’image au fur et à mesure que l’on augmente la sensibilité ISO du capteur. Au temps de l’argentique, ce bruit s’appelait « grain » car il faisait référence aux grains d’argent de la pellicule noir & blanc où la taille de ces sels conditionnait la quantité de lumière à laquelle ils étaient sensibles. Plus les cristaux étaient gros, plus le film était sensible mais moins il était détaillé. Inversement, les films très détaillés étaient constitués de petits cristaux et donc, peu sensibles.
A l’ère du numérique, tous les pixels d’un même capteur ont la même taille (à quelques exceptions près), ce n’est donc pas leurs dimensions qui causent cette perte de détails dans l’image. Le principal fautif est en fait l’énergie qui circule dans les circuits électroniques. A la valeur la plus basse de l’échelle des ISO, qu’on appelle aussi sensibilité nominale du capteur, le courant électrique est faible et ne gêne en rien la captation de l’image. Mais plus la lumière se fait rare, plus l’intensité du signal reçu par le capteur est faible : il est donc difficile pour ce dernier de percevoir l’image.
Intensité du courant dans le capteur
Les photosites, appelés improprement pixels, capturent l’information lumineuse et traduisent cette dernière en un signal électrique. Or, pour distinguer correctement l’image en basses lumières, l’appareil photo doit amplifier le signal reçu par le capteur en augmentant la sensibilité ISO, augmentation qui se traduit par celle de l’intensité électrique envoyée au capteur. C’est cette intensité qui finit par causer des interférences avec l’information électrique envoyée au capteur. Ces interférences prennent la forme du fameux « bruit numérique ».
Pour lutter contre ce bruit, les constructeurs améliorent sans cesse les composants, que ce soit les microlentilles à la surface du capteur pour capter plus de lumière, la qualité des circuits électriques à proximité du capteur ou encore les algorithmes de traitement de l’image.
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