Pour les photographes, le mot ‘ flash ‘ a depuis longtemps une signification bien précise. Avec l’arrivée de l’informatique, il a pris aussi d’autres sens. Pour les familiers d’Internet,
c’est un logiciel permettant de créer facilement de petites animations en ligne. Mais, surtout, c’est le nom de la mémoire qui équipe les clés USB et les cartes ; et aussi, de plus en plus, qui gonfle la capacité de stockage de
tous les appareils numériques, tels les baladeurs, les téléphones mobiles et les appareils photo. Ainsi, le mois dernier, nous vous avons présenté le Cyber-shot G1, de Sony, premier compact numérique à proposer une mémoire interne de 2 Go, soit de
quoi stocker 600 photos à 6 millions de pixels ! Et ce n’est qu’un début. Depuis quelques années, les progrès réalisés sont spectaculaires. D’une centaine de mégaoctets, la capacité de la mémoire flash est passée à un ou
deux giga, pour quelques dizaines d’euros seulement. Certes, elle reste encore chère en regard du prix des disques durs. Mais ce n’est qu’une question de temps. Elle offre, en effet, d’indéniables avantages en termes de
compacité, de rapidité, de consommation électrique et de robustesse, ‘ grâce à l’absence de pièces mécaniques ‘ qui devraient – osons un pronostic – la voir s’imposer dans les années qui viennent. Dans les
caméscopes, par exemple, où elle n’existe encore qu’à l’état de gadget, elle pourrait bien supplanter, à terme, DVD et disques durs. Et même dans les PC : les premiers disques durs ‘ hybrides ‘, alliant
technologie traditionnelle et mémoire flash, viennent de faire leur apparition. Le but : stocker certaines données pour permettre un démarrage beaucoup plus rapide de votre ordinateur et de vos principaux programmes. Le même effet peut aussi
être obtenu grâce à des ‘ disques externes ‘ à mémoire flash (qui, en réalité, n’ont plus rien à voir avec des disques !) pouvant contenir jusqu’à 32 Go, que l’on branche à la prise Express Card des
ordinateurs portables – ou sur des ordinateurs de bureau via un adaptateur USB 2. Cette nouvelle révolution de la mémoire ouvre d’immenses possibilités au monde numérique, et singulièrement aux photographes et aux vidéastes. Elle va
considérablement simplifier leur vie, en repoussant les limites du stockage, que ce soit celui des appareils eux-mêmes ou celui des futurs baladeurs dans lesquels ils pourront décharger leurs images en quelques secondes et les visionner. Il ne
restera plus, pour combler la future génération de ‘ nomades ‘, qu’à accomplir encore une nouvelle révolution : celle du stockage… de l’énergie, c’est-à-dire des batteries. Mais cela est une autre
histoire !* Directeur de la rédaction de Micro Photo Vidéo
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