Dans un monde de la photo qui standardise et recycle à tour de bras, Olympus entretient usuellement une originalité de bon aloi. Les deux nouveaux venus, E-410 et E-510, inaugurent donc une ère nouvelle. En effet, ces appareils succèdent aux E-400 et E-500 auxquels on a adjoint l’électronique du E-330.
E-410 : le même en mieux
Si vous n’avez pas suivi la saga des boîtiers Olympus, le constructeur avait lancé, lors de la Photokina 2006, un excellent petit reflex, le E-400. Cet appareil était équipé d’un capteur au format 4/3 de 10 millions de pixels en technologie CCD et de provenance Kodak. Quelque temps plus tard, Olympus lançait un appareil étonnant, le E-330, reprenant la forme parallélépipédique du E-300 mais équipé d’un capteur Panasonic de 10 millions de pixels de technologie LMOS lui permettant d’afficher sur son écran (orientable) une image en permanence. En fait, le E-330 possédait deux capteurs : le principal, utilisé pour la prise de vue, pour la visualisation sur l’écran lorsque le miroir était relevé ; le deuxième, placé dans le prisme, assurant la prévisualisation sur l’écran lorsque le miroir était en position basse.Olympus a pris une pincée de E-400 (le boîtier), une bonne louche de E-330 (l’électronique), remué très fort, saupoudré le tout d’un nouveau processeur de traitement, vérifié que l’excellent système antipoussière typique des reflex de la marque est bien là… et, une fois démoulé, ce mélange donne le E-410.L’appareil est toujours le plus petit reflex du marché, et l’électronique Panasonic devrait lui conférer des performances bien meilleures que celles du E-400. Du fait de la petite taille des capteurs du système 4/3, il est condamné à un niveau de bruit, dans le meilleur des cas légèrement moins bon que celui de ses concurrents, mais le E-300 s’en tirait plus honorablement, et le E-410 devrait logiquement offrir un niveau de performances au moins comparable. Le E-410 sera disponible en juin à ‘ moins de 1 000 euros ‘.
E-510 : il se démarque des autres
Le E-510 succède au E-500… ou plus exactement lui succède dans la hiérarchie de la gamme Olympus. Dans les vitrines des revendeurs, le E-500 est déjà passé au rayon des souvenirs ; ce 8 millions de pixels est sorti en 2005, quelque temps après l’étrange E-300 en forme de brique. Le E-510 conserve la même électronique que le E-410 mais dispose d’une fonction nouvelle chez Olympus : un stabilisateur mécanique (par déplacement du capteur). Comme la version E-410, il dispose du système antipoussière Olympus (un filtre placé devant le capteur agglutine les poussières, et une onde ultrasonore les fait tomber). Le E-510 sera disponible dès juillet pour ‘ environ 1 000 euros ‘.
Quelques remarques préliminaires
Nous n’avons pas encore disposé d’exemplaire testable (par principe, nous ne testons pas de prototype), mais on peut à priori s’interroger devant l’intérêt de la fonction d’affichage permanent en l’absence de viseur orientable, surtout sur la base d’un seul capteur. Alors que la mise en ?”uvre de cette électronique prend tout son sens sur le E-330 qui, grâce à ses deux capteurs, assure l’affichage permanent quelles que soient les conditions et qui peut, du coup, être utilisé soit comme un compact (avec tous les avantages d’un compact), soit comme un reflex (avec tous les avantages d’un reflex), les deux frangins annoncés vont prévisiblement avoir la même limitation que le Panasonic L1, à savoir une électronique qui permet l’affichage permanent, mais une mise en ?”uvre qui en réserve l’usage aux photos sur pied. Nous avions commencé par une comparaison avec la démarche de Pentax car, sauf s’il s’avère, au vu des tests, que ces deux appareils ont un comportement très différent, il s’agit en fait de deux engins de caractéristiques parfaitement identiques (à quelques modes d’exposition près) : le E-510 avec stabilisateur, le E-410 sans. L’arrivée du Nikon D40x (en test dans ce numéro pages suivantes) rend l’annonce de lOlympus E-410 très intéressante, les deux appareils étant frontalement concurrents.
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