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Xavier Niel dénonce les piques récurrentes de l’Elysée

En septembre, le patron de Free se disait victime d’une cabale organisée par les opérateurs de téléphonie mobile. D’après une interview accordée aux Inrockuptibles, c’est maintenant l’Elysée qui lui en voudrait.

C’est peut-être le prix du manager de l’année que lui a tout récemment décerné BFM qui rend Xavier Niel si serein. Ou, plus probablement, la quasi-certitude d’obtenir la quatrième licence de téléphonie mobile. En tout cas, le patron de Free semble étonnamment détendu dans l’interview qu’il vient d’accorder au magazine Les Inrockuptibles.

L’entretien commence en forme de boutade. « Je ne vous connais pas, donc j’ai mis un beau pantalon et de belles chaussures, sinon je suis en jean. Mais quand même, je n’ai pas eu le courage de me raser », plaisante le patron de Free.

On est bien loin des propos, frisant la paranoïa, rapportés en septembre par l’hebdomadaire The Economist. Xavier Niel se disait alors victime d’une cabale anti-Free menée par les opérateurs de téléphonie mobile. Il déclarait même que « si je devais me suicider ou mourir dans un accident de voiture dans les trois prochains mois, vous saurez que les menaces étaient sérieuses, car je ne suis pas du tout suicidaire et je conduis très prudemment ».

Démocratiser la téléphonie mobile

Xavier Niel affirme aujourd’hui qu’il fallait voir de l’humour dans cette déclaration. Mais lance une nouvelle polémique en déclarant que, cette fois, c’est l’Elysée qui lui en veut.

Nicolas Sarkozy lui adresserait des piques récurrentes. Et de citer pour exemple une déclaration du président en septembre dernier, qui s’est dit « réservé » sur le choix d’un quatrième opérateur, précisant que « le prix bas n’est pas forcément le meilleur ».

Xavier Niel juge bon de rappeler ses louables intentions : « J’ai juste envie de lutter contre les grands monopoles, ce qui ne plaît pas toujours. D’un point de vue purement capitalistique, cette situation n’a pas de sens. Je pense aussi qu’on peut aller plus loin dans la démocratisation de la téléphonie mobile, c’est ça mon objectif. »

Le patron de Free devrait rapidement savoir s’il va pouvoir mettre en œuvre son projet. L’Arcep pourrait lui confier la quatrième licence mobile dès le 17 décembre prochain.

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Coralie Cathelinais