Valve vient de mettre fin à des mois de rumeurs, et d’indices plus ou moins discrets. Sa nouvelle incursion dans le matériel et le monde du jeu vidéo s’appelle Steam Deck et ressemble à une Switch qui aurait été pensée pour les hard core gamers venus du monde PC.
Une nuée de contrôles
Tout commence avec un écran tactile de 7 pouces, d’une définition de 1280×800 pixels pour un affichage 16/10 en 720p seulement. Il est contenu dans un boîtier plutôt compact, mais plus large que celui de la console de Nintendo. Notons également que les manettes ne sont pas amovibles, pas de syndrome Joy-Con en vue, donc.
Ensuite, c’est la richesse des options offertes pour contrôler le jeu qui retient l’attention. On retrouve bien sûr les quatre boutons (ABXY) habituels, et les deux sticks classiques, sous lesquels sont placés des pavés tactiles, qui rappellent évidemment ceux du Steam Controller, mais au format carré.
Par ailleurs, le Steam Deck propose quatre gâchettes sur la tranche supérieur et quatre autres au dos du boîtier. Le tout sera personnalisable.
Pour ceux qui ne seraient pas fans des sticks pour viser, Valve précise que le Steam Deck embarque un gyroscope qui permet de placer la caméra plus précisément, comme le fait la Switch dans certains jeux.
Sur la façade avant, on trouve également deux boutons sous les trackpads, qui commandent le Stream pour celui de gauche et un accès rapide au menu pour celui de droite.
Enfin, pour la partie audio, le Steam Deck intègre deux haut-parleurs et deux micro, placés au sommet de l’écran.
Si on s’intéresse aux tranches de l’appareil, on retrouve une disposition qui fera penser à la Switch. En haut, et de gauche à droite, on trouve les boutons de volume, une prise casque, la sortie de l’air soufflé par les ventilateurs, un port USB-C, et le bouton marche/arrêt. Sur la tranche du bas, on débusque l’emplacement microSD, car il sera possible d’étendre le stockage interne.
L’intérieur de la bête
Si l’extérieur promet une belle richesse ergonomique, qui vous offrira le choix, l’intérieur n’est pas dénué d’intérêt. Valve s’est associé à AMD – décidément, dans tous les bons coups – pour animer son PC-console portable.
On trouve ainsi, un APU (une puce qui réunit CPU et GPU), doté de quatre cœurs Zen 2, avec huit threads et huit unités de calcul RDNA2 pour la partie graphique. Le tout est accompagné de 16 Go de RAM LPDDR5.
Sans doute largement assez de puissance pour faire tourner les derniers titres sur l’écran intégré au Steam Deck, il faudra voir ce qui se passe quand on veut sortir l’affichage sur un téléviseur 4K.
Trois modèles seront proposés, pour des prix de 419, 549 et 679 euros, la différence se faisant au niveau de la capacité et des performances du stockage. Le premier modèle est équipé d’un module eMMC de 64 Go, tandis que les deux modèles suivants proposent un module SSD NVMe de 256 et 512 Go.
Pour alimenter tout cela, le Steam Deck embarque une batterie de 40 Watt-heure, qui « devrait pouvoir offrir des heures de jeux pour la plupart des titres », avance Valve. L’éditeur précise aussi que « pour les utilisations plus légères, comme le streaming de jeu, les jeux 2D moins exigeants ou le surf sur le Web, vous pouvez espérer avoir une autonomie maximale d’approximativement sept à huit heures ».
La fiche technique du Steam Deck estime sa durée de vie de deux à huit heures, en fonction des usages.
Le Steam Deck n’a effectivement pas grand-chose à voir avec la Switch, de Nintendo, en matière de puissance. Toutefois, il s’inspire de certaines de ses fonctions et accessoires – en plus du design. Ainsi, comme la Switch, le Steam Deck, qui tourne sous SteamOS, offre une fonction de mise en veille/reprise instantanée du jeu. Comme la Switch, le Steam Deck peut être posé sur une station d’accueil afin d’être connecté à un téléviseur ou à un moniteur. C’est le port USB-C qui se chargera de cette tâche en gérant les éventuelles connexions HDMI, Ethernet, et USB. Il sera d’ailleurs possible de connecter un clavier et une souris.
Enfin, le Steam Deck vit également avec son temps, et il est compatible avec le Bluetooth, pour connecter des manettes externes ou encore un casque audio – ce que la Switch ne sait pas faire.
SteamOS et Proton aux commandes
Mais là, où le Steam Deck fera surtout la différence par rapport à la Switch, c’est au niveau de son catalogue. Le PC-console de Valve fonctionne sous une nouvelle mouture de SteamOS, la distribution taillée sur mesure de GNU/Linux. Tous les jeux disponibles pour ce système d’exploitation seront donc disponibles sur le Steam Deck. Mais ce n’est pas tout. Valve a choisi d’adopter Proton (fork du célèbre Wine) pour faire tourner les jeux Windows sur sa machine. Il pourrait y avoir des petits soucis de performances ou de stabilité parfois, mais le Steam Deck ne devrait pas être privé de trop de titres.
Valve annonce également que sa plate-forme ne sera pas fermée au monde. Outre qu’il sera possible de surfer sur le Web, donc, il sera également possible d’installer des jeux en provenance d’autres kiosques, et même des programmes Windows classiques.
Le Steam Deck devrait être disponible à partir du mois de décembre prochain, mais il sera possible d’en réserver un exemplaire par compte Steam, ayant réalisé un achat avant le mois de juin 2021, dès aujourd’hui, à partir de 19 h, heure française. Le système de réservation ouvre le droit à être parmi les premiers à précommander l’appareil un peu plus tard.
Le Steam Deck n’est pas le premier PC qui ressemble à une Switch qu’on voit fleurir. On pense notamment au Concept UFO, d’Alienware. Mais, le produit de Valve bénéficie de deux atouts très attrayants. D’une part, le savoir-faire des équipes de Gabe Newell, développé au fil du temps, avec la conception des Steam Controller, Steam Machine et autres casques VR. D’autre part, l’intégration avec la plate-forme Steam, qui demeure une des meilleures du marché. Sans compter que les prix paraissent plutôt accessibles vu la promesse faite.
Source : SteamDeck
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