Le smartphone, s’il est devenu un compagnon du quotidien, n’est qu’un complément à l’appareil photo pour 75 % des Français. Il n’en fait pas moins de beaux clichés qui méritent de se retrouver dans un livre a estimé la maison d’édition française Out of the phone.
Le premier ouvrage de cet éditeur, Downtown, est un recueil en noir et blanc de photos prises avec un iPhone par Richard Koci Hernandez, photojournaliste et enseignant à l’université de Berkeley, qui compte plus de 180 000 abonnés sur son compte Instagram.
« Sur Instagram, je me suis intéressé à la découverte de nouveaux et vrais talents. Ce qui m’a plu avant tout c’est de faire le tri là-dedans », a déclaré à l’AFP Pierre Le Govic, fondateur de Out of the phone en février 2013 pour expliquer la genèse de sa maison d’édition, avant d’ajouter qu’« une belle photo reste une belle photo, appareil réflex professionnel ou iPhone ».
« Sur les réseaux sociaux, on oublie facilement les photos, même quand elle sont magnifiques, car elles sont remplacées par les suivantes. La maison d’édition, c’est là qu’elle doit se situer : il faut faire ressortir les plus belles et les fixer car le besoin de toucher les photos reste très important, explique-t-il. D’où l’intérêt de revenir au papier, ça permet de prendre une pause dans ce flux. »
Sur les 600 livres imprimés, plus de 200 ont déjà été vendus (45 euros) en librairie ou sur sur le site de l’éditeur. Une édition de luxe limitée (139 euros), avec un tirage photo signé, numéroté et réalisé sur papier chiffon en héliogravure, un procédé du XIXe siècle permettant le transfert d’une image photographique sur une plaque de cuivre, est lui déjà épuisé.
Le jeune éditeur ne compte pas en rester là. Son prochain projet, prévu « pour le début de l’année 2014 », tournera « autour du photojournalisme avec l’iPhone ».
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Google, volume 1, le dictionnaire de papier tout en images, paru le 4/11/2013
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