Fini le label PUR qui ne disait pas grand-chose au public et bienvenue à l’Offre Légale, son remplaçant. C’est en effet un nom de domaine, pus simple et plus explicite que l’Hadopi a privilégié pour son nouveau site. Mais, plus qu’une simple mise à jour de PUR, cette plateforme qui a été lancée ce mercredi 11 décembre est une nouvelle stratégie pour encourager les internautes à consommer des biens culturels sur des sites légaux.
Il a été réalisé en partenariat avec le CNL (Centre National du Livre) l’AFJV (Agence française pour le jeu vidéo) et l’Observatoire de la musique.
Les internautes y trouveront quelque 335 services en lignes qui proposent tous types de contenus (gratuits ou payants) de la musique à la vidéo, en passant par les livres, les jeux et même le crowdfunding.
« Il s’agit des usages les plus représentatifs de la culture en ligne », nous a précisé un porte-parole de la haute autorité. Seul la presse, qui est comme les autres, victime de contrefaçon malgré une offre gratuite surabondante, ne fait pas partie de l’offre proposée par le nouveau site. Elle pourrait y faire son entrée dans une prochaine mise à jour.
Mais, plus qu’une liste de sites, offrelegal.fr est avant tout un label qui remplace PUR, le précédent lancé en juin 2011, qui ne proposait pas plus de 60 sites. Pour l’obtenir, une demande doit être envoyée à la haute autorité. Ces sites sont mis en avant par un logo.
Un site réalisé en Open Data
En parallèle, le site d’offres légales propose également des offres recensées par les équipes de la rue du Texel qui se sont appuyées sur plusieurs critères comme les mentions légales ou un service de paiement sécurisé.
Elle s’est aussi basée sur le Transparency Report de Google qui établit la liste des demandes (acceptées ou non) de déréférencement par les autorités ou les ayants-droits. Mais, sur ces cas, l’Hadopi précise que ce recensement « n’est en aucun cas une labellisation, il est effectué dans le seul cadre de la mission d’observation de l’Hadopi. »
Le site offrelegale.fr propose une navigation assez simple. Pour trouver un contenu, l’internaute dispose d’un champ de recherche par catégories et d’une fenêtre de recherche permettant de trouver directement un site ou un service. Pas assez a pour faire de cette plateforme un « petit Google » spécialisé dans les contenus culturels. « Ce n’est pas notre mission, nous a expliqué l’Hadopi. Par contre, cette idée peut être reprise par qui veut puisque nous avons privilégié l’open data. »
Dès l’annonce de cette plateforme, l’Hadopi a essuyé en quelques heures une vague de critiques. En cause, les offres recensées et non labellisées et, surtout, l’absence de YouTube et de DailyMotion dans la sélection d’offres légales. Il s‘agit de cas très particuliers puisque, s’ils sont parfaitement légaux, ces deux sites contiennent nombre de contenus piratés que les internautes trouvent très facilement. Ces deux services vont-ils soumettre une demande de labélisation à l’Hadopi et nettoyer leurs contenus des œuvres piratées ?
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