Le groupe international français Renault Truck, basé à Saint-Priest près de Lyon, souhaite avoir une gamme de poids lourds uniquement électrique d’ici 2040. Pour ce faire, un premier modèle capable de faire de la longue distance sera dévoilé en 2026, avec 600 kilomètres d’autonomie, soit le double que ce que proposent actuellement les modèles disponibles dans la gamme pour le transport régional. Parmi eux, les C E-Tech et T E-Tech, commercialisés depuis novembre 2023 et produits à Bourg-en-Bresse.
Appartenant au groupe Volvo AB, Renault Truck suit de près Volvo Truck, qui présentait déjà ses plans pour un nouveau type d’essieu lors d’un salon à Hanovre, en 2022. Dans ses plans, l’idée de mettre les moteurs et la transmission directement dans les essieux pour libérer de la place aux batteries, et donc obtenir davantage de capacités à rouler sur des kilomètres sans jamais s’arrêter à une borne de recharge. Ce sera aussi l’occasion de loger les piles à combustible, car Volvo Truck souhaite passer à l’hydrogène sur la seconde moitié de la décennie.
Depuis 2019 et le lancement de ses premiers modèles 100 % électriques, Volvo Truck s’est facilement laissé convaincre que le diesel allait bientôt tirer sa révérence dans le transport de poids lourds. En cinq ans, il a livré 3 500 exemplaires, dont 1 977 sur la seule année 2023. Renault Truck doit profiter de cette dynamique, mais ne possède pas encore une gamme aussi large que son cousin suédois. À ce jour, 1 317 exemplaires sont en circulation.
Quelles batteries pour le prochain camion électrique de Renault ?
La grande question pour le camion français aux 600 kilomètres d’autonomie concerne les batteries. On sait que la chimie NMA (nickel-cobalt-aluminium) est plus économique que le NMC et beaucoup moins lourde que le LFP, d’où le fait que Renault Truck se soit penché sur cette combinaison pour ses batteries. Mais sur le futur modèle de 2026, rien n’est moins sûr. Il se laisse entendre que les capacités du camion atteindront 800 kWh de stockage d’énergie, soit près de 8 fois ce que peuvent emporter les voitures électriques aux plus grosses capacités.
Pour aider au développement, Renault Truck compte sur lui-même. Entre son usine d’essieu et son centre de production, à Bourg-en-Bresse, une distance de 80 kilomètres à parcourir et qui sont désormais réalisés uniquement par des camions électriques de la marque. Pour effectuer les 360 kilomètres des deux allers-retours effectués quotidiennement, les camions s’arrêtent à la station de recharge, pour un processus leur demandant entre 45 et 50 minutes, en courant continu.
Plus tard, il faudra s’aligner avec des concurrents comme Tesla, qui offrent 800 kilomètres d’autonomie. Il faudra pour cela que le camion américain soit produit en Europe, un plan qui ne saurait plus tarder tant Tesla recherche activement des employés pour répondre à ce nouvel effort.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : Journal du Geek
Ce camion ne sera probablement pas une concurrence pour les camions à hydrogène allemands ou américains qui ne demandent que d’une petite adaptation de camions traditionnels, évitant de tout jeter et introduisant une technologie nettement moins polluante que l’électrique en amont