Passer au contenu

Téléphonie mobile : bataille rangée entre carte SIM et technologie WAP

Contenues dans les téléphones mobiles, les cartes SIM exploitent de plus en plus d’applications. La prochaine génération gérera même des transactions avec d’autres cartes, si WAP lui en laisse le temps.

Héberger des applications sur leurs cartes, c’est le rêve de tous les fabricants. Pour les Bull, Schlumberger, Oberthur et autres Gemplus, le futur proche se situe dans l’applicatif. Or, la téléphonie mobile, très demandeuse, a, sans aucun doute, déclenché une vague de développement sur cartes SIM (Subscriber Identity Module). Depuis peu, ces dernières deviennent en effet actives. Elles contrôlent l’affichage du GSM, dialoguent avec une autre carte, gèrent des téléchargements, ou encore routent des informations vers des serveurs SMS (Short Message Service).
Selon une enquête du cabinet ToTeam, effectuée en ligne auprès de quatre cent cinquante internautes possesseurs d’un téléphone mobile, ceux-ci souhaitent surtout accéder depuis leur portable à des informations leur simplifiant la vie (météo, horaires de transport, etc. ) et à leurs données personnelles (e-mails, compte bancaire, etc. ). Le tout n’importe quand et où qu’ils se trouvent. Or, certaines applications sur cartes compatibles SIM Tool Kit (STK) et écrites en Java répondent justement à ces besoins. Ainsi qu’à ceux – indispensables – d’interopérabilité et de fonctionnement multi-applicatif. Evidemment, avec une carte à puce, la consommation en ressources de ces applications devient cruciale. Les services d’information se contentent de 16 Ko de mémoire, et ils ne gèrent qu’un menu propre à l’abonné, tout en filtrant le téléchargement. En revanche, du côté de services plus complexes, comme le commerce mobile sécurisé, 32 Ko, voire 64 Ko ou plus seront nécessaires.

“Pour l’instant, ce sont les opérateurs qui définissent les contenus des applications”, affirme Xavier Chanay, responsable de la ligne communication mobile chez Schlumberger. Il faut dire que ce sont eux qui contrôlent la carte SIM, et qu’ils ont tout intérêt à voir le maximum de services résider sur la carte. Ils restent ainsi indépendants des fabricants de téléphones mobiles et des fournisseurs d’accès à Internet. Schlumberger, lui, a déjà développé près d’une centaine d’applications pour cartes SIM. Et il travaille sur la génération suivante, qui sera capable de gérer des transactions. Dans ce cas, la carte STK pilote une autre carte – un porte-monnaie électronique, par exemple. Une étape qui marque un tournant, car “elle pourrait transformer le mobile en terminal de paiement, comme le prédit Jean-Hugues Dumont, directeur du développement pour la SSII Experian. Les données de contexte [les informations abonnés] du porteur sont certifiées en local par la carte STK.” Pour simplifier ce type d’applications, des téléphones bifentes apparaissent d’ailleurs, qui font communiquer la carte SIM avec la carte de paiement. Mais, dès 2001, on devrait voir sur le marché des cartes à zones prédéfinies. D’une capacité de 128 Ko, elles regrouperont applications de paiement et applications mobiles. Dans le cadre d’un développement de ce type, multi-applicatif et sur une même carte, l’outil idéal, d’ailleurs, n’est autre que Java.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Simone Wapler