On garde (presque) le même et on recommence : Sony annonce aujourd’hui son Alpha a7 II, l’évolution de l’a7 premier du nom que nous avions testé l’an dernier. Point de nouvelle version majeure, cet a7 II conserve le même format, le même viseur, le même écran et la même définition de capteur (24,3 Mpix). Mais parmi les améliorations, deux sont loin d’être anecdotiques.
Stabilisation 5 axes
Sony s’était toujours appuyé sur une stabilisation optique, un dispositif (généralement une lentille flottante) capable de compenser les mouvements et vibrations afin de faciliter la prise d’images nettes car ce dispositif était le plus qualitatif. La limite de la stabilisation optique étant le prix et l’encombrement des optiques, forcément supérieurs, de même que l’impossibilité de stabiliser les modèles non stabilisés. L’arrivée de la stabilisation sur 5 axes hyper efficace développée par Olympus dans son OM-D E-M1 a chamboulé l’ordre établi. Depuis peu, certaines marques comme Panasonic et désormais Sony semblent laisser tomber la stabilisation de l’optique au profit de celle du capteur.
Séduire les utilisateurs de focales fixes et de vieilles optiques
Les Alpha a7, a7R et a7S ont séduit de nombreux photographes et parmi ceux-ci, de nombreux utilisateurs d’anciennes focales fixes récentes ou anciennes – on voit souvent les Alpha a7 doté de vieilles optiques 24×36 siglées Canon, Nikon ou Leica. L’arrivée de cette stabilisation 5 axes devrait ravir ce public qui pourra enfin profiter de la stabilisation : rien de tel qu’un vieux Summicron 2/50 mm monté sur un boîtier daté 2015 !
Cette technologie de stabilisation sur 5 axes devrait aussi faciliter la prise de vue d’images nettes en basses vitesses sur les prochaines versions de boîtiers dotés de capteurs riches en pixels : sur un a7R équipé de 36 Mpix, certains clichés paraissent plus flous qu’avec un “simple” 24 Mpix, flou sans doute causé par la plus grande finesse de perception de ces capteurs.
AF hybride : enfin !
Si les Alpha a7 ont marqué les esprits, un de leur principal défaut reste la vitesse de mise au point, un peu en deçà des standards actuels et surtout bien inférieure à celle des appareils Sony à capteur APS-C (anciennement NEX), équipés depuis bientôt 2 ans d’un autofocus très performant. Cet a7 II introduit enfin cette mise au point hybride – corrélation de phase et détection de contraste – ce qui devrait donner de la niaque à ce nouveau boîtier. La définition du capteur CMOS 24×36 mm demeure la même, on peut supposer que la qualité d’image sera équivalente, mais 117 points de détection de phase s’ajoutent aux 25 points de détection de contraste déjà présents sur le premier a7. Outre la vitesse de l’AF améliorée, selon Sony, de 30% ce nouveau boîtier serait aussi une fois et demi plus précis dans le suivi des sujets, ce qui est pratique pour les sujets en mouvement. Attention, dans le mode d’AF avec suivi, la rafale est très modeste avec seulement 2,5 i/s, la rafale maximale de 5 i/s ne s’obtenant qu’en désactivant le suivi du sujet.
XAVCS mais toujours pas de 4K
Tout comme l’a7S arrivé courant 2014 soit presque un an après les a7 et a7R, l’a7II profite d’un nouveau codec vidéo baptisé XAVC-S. Dérivé d’un codec professionnel que l’on retrouve dans les caméras broadcast, ce codec compresse beaucoup mieux les fichiers vidéo grâce à la puissance du processeur central (Bionz X). En poussant le débit de trames à 50 images par secondes à 50 mbits/s, l’XAVC-S offre une qualité d’image comparable à du 100 mbit/s. La qualité vidéo devrait être au rendez-vous.
Malheureusement, l’a7II ne propose toujours pas l’enregistrement vidéo 4K en natif sur la carte mémoire. Dans le domaine de la 4K, Panasonic conserve une belle avance sur Sony – Pana propose même la 4K dans un « simple » compact expert comme le LX100 ! Dommage.
Petits ajustements
L’a7 II reçoit quelques petits ajustements esthétiques et logiciels de même qu’un nouveau grip. C’est un peu dommage que Sony n’ait pas eu un peu plus de vista quant au développement de ce grip : outre l’incompatibilité avec les modèles précédents et la complexification de la gamme d’accessoires, l’obsolescence du modèle précédent n’est pas terrible d’un point de vue environnemental.
Autre petit regret, la non évolution du viseur qui est certes pas mal, mais en-dessous des ténors actuels que sont l’Olympus OM-D E-M1 et le Fujifilm X-T1.
L’a7II sera disponible au mois de janvier à 1800 euros boîtier nu et à 2100 euros avec le 28-70 mm f/3.5-5.6.
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