Lors de la présentation de Shank au showcase Electronic Arts, on s’était dit qu’on se moquerait de l’histoire un peu facile et floue de ce titre qui retient l’œil avec ses graphismes « cel shadés » qui tirent du côté de l’animation, à la manière d’un Star Wars Clone Wars, par exemple.
Et puis, on a appris depuis que l’histoire avait été écrite par Marianne Krawczyk, dont le patronyme cartonnerait au Scrabble des noms propres, et qui a également écrit le scénario de God of War. Du coup, on n’ose plus trop se moquer – même si l’histoire de Kratos, n’est qu’une grosse excuse pour tuer des trucs et des bidules vaguement divins.
Toujours est-il que Shank, c’est l’histoire d’un gars remonté, qui veut se venger de types pas vraiment fréquentables, de ceux qui vous font changer de wagon, voire de ligne quand vous les croisez, tard la nuit, dans le métro.
Pas pour les fillettes
Du coup, on ne s’étonnera pas si on retrouve la patte de Mme Krawczyk (oui, on aime les défis et écrire à nouveau son nom). Avec des gros boss de fin de niveau à tuer de manière plus ou moins sanglante et sadique, plutôt plus d’ailleurs. Dans la courte démo sur laquelle nous avons pu jouer en boucle, il était question de se débarrasser d’un boucher géant, appelé The Butcher (tout le monde n’a pas droit à un nom impossible, il faut croire), en l’étranglant avec les chaînes au bout desquelles pendaient des quartiers de viande. Après deux ou trois répétitions, la strangulation aboutissait à détacher la tête du corps du boucher, le tout accompagné d’une jolie gerbe de sang.
Armes et espaces verts
Si on ne sait pas s’il aura plus d’armes dans le jeu, dans les niveaux que nous avons pu parcourir, le héros pouvait utiliser un couteau, des pistolets, des grenades et une tronçonneuse, un peu comme les élagueurs de platanes, mais avec plus de sève. On bondit ainsi de plate-forme en plate-forme, évitant les bidons en feu, les pentes pleine de pieux et les scies démesurées pour atterrir entre plusieurs ennemis – qui portent tous un prénom, Pedro, Pepe et il y a même Darryl, le chien – qu’on flingue, tronçonne et achève au poignard, au sol. C’est rapide, fluide, intense et plutôt plaisant quand on a bien en tête toutes les touches et qu’on arrive à bien gérer l’espace en sautant et fixant ses ennemis à distance avant de leur tomber sur le rable.
S’il n’était pas encore implémenté dans le jeu, on nous a promis un système de combo et de score, qui aboutira évidemment à massacrer le plus d’ennemis possibles à la suite pour obtenir le plus de points possible.
Lors de nos parties les corps tombaient comme des mouches. L’IA semblait en effet plutôt docile et conciliante, mais comme nous ne savons pas quel était le niveau de difficulté retenu, difficile de la juger. En revanche, on sait qu’un jeu qui mélange l’action et l’ultraviolence avec autant de cachet a toutes ses chances de retenir notre attention de serial gamer. Le jeu sortira cet été sur Xbox Live et PlayStation Network et un plus tard sur PC, via Steam, a priori.
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