Contrairement à ce qu’annonçaient les Cassandre, il est bien lancé en ce début d’année. « Il », c’est le nouveau processeur mobile Exynos haut de gamme de Samsung, l’Exynos 2200. Une puce qui a fait couler beaucoup d’encre, puisqu’elle inaugure un partenariat technologique entre Samsung et AMD, qui a vendu au coréen la licence de la version mobile de son architecture graphique RDNA2.
Cette même architecture que l’on retrouve dans les Xbox Series, les Playstation 5, les Radeon 6000 XT ou encore les tous nouveaux Ryzen 6000 Mobile. Un partenariat technologique qui porte avec lui une énorme promesse autour des performances 3D et du jeu vidéo.
Xclipse 920, le premier GPU AMD+Samsung
A notre grande déception, nous n’avons rien d’autre à vous apprendre que le nom de ce nouveau processeur graphique (GPU) : Xclipse 920. Si on sait qu’il supporte le Variable Rate Shading (VRS) pour maintenir un niveau de performances constant quelle que soit la charge, nous ne savons rien de sa structure. Rien du nombre de cœurs graphiques, de la façon dont il partage la mémoire avec le CPU. Mais surtout, rien des performances promises.
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Car si les acronymes technologiques nous amusent beaucoup, nous autres journalistes tech, la réalité est que le grand public – et notamment les gamers – veulent des promesses de performances. La puissance dépend beaucoup de la plateforme et de la dissipation thermique et Samsung aurait tout de même pu se fendre de quelques démonstrations visuelles. Mais le coréen souhaite peut-être garder des cartouches pour les annonces de ses Galaxy S22 qui devraient arriver dans les prochaines semaines.
Un CPU 100% ARM, gravure en 4 nm
La partie processeur, le CPU, est 100% issue de la propriété intellectuelle d’ARM, Samsung ayant fermé sa division de développement de CPU custom d’Austin en 2019 – la fermeture avait d’ailleurs été l’occasion pour le coréen d’annoncer son partenariat avec AMD.
Ce CPU est très similaire dans son organisation au Snapdragon 8 Gen 1 : x1 cœur « Prime » Cortex-X2, x3 cœurs Cortex-A710 et x4 cœurs Cortex-A510. Tout ce beau monde appartient à la nouvelle famille de l’architecture « ARM v9 ». Ce qui promet un beau niveau de performances, ce d’autant plus que le SoC est gravé en 4 nm, une réduction (théorique) de 20% par rapport aux puces 5 nm actuelles (Apple, Qualcomm, Samsung, MediaTek). De quoi, au choix, augmenter le niveau de performances ou réduire la consommation énergétique.
Un NPU dont on ne sait rien, un ISP taillé pour les hautes définitions
Alors que Apple et Qualcomm communiquent largement sur le niveau de performances de leur Neural Processing Engine (NPU), la partie de la puce dédiée à l’exécution des algorithmes liés l’IA, Samsung est mutique. Le coréen affirme que son NPU est deux fois plus performant que le précédent, un précédent NPU dont nous ne savions déjà rien.
Côté ISP, heureusement, on en sait un peu plus. Sans donner autant de détails que la concurrence – difficile d’en donner plus que Qualcomm ! – on sait au moins que ce processeur d’image en a sous la pédale. Il peut gérer jusqu’à 7 caméras différentes, en déclencher jusqu’à 4 de manière simultanée, peut avaler jusqu’à 200 Mpix par seconde et piloter un capteur jusqu’à 108 Mpix. C‘est aussi lui qui est capable d’enregistrer des flux vidéo 8K30p 10 bits en H.265 (H265).
Des doutes légitimes
Sur le papier, la puce de Samsung est un rival direct des Snapdragon 8 Gen 1 et MediaTek Dimensity 9000 : même finesse de gravure, même organisation et même blocs CPU, modem 5G intégré, etc. MediaTek devrait avoir un avantage en termes de rapport qualité/prix, Qualcomm apporte un nouveau GPU, une maîtrise totale de l’ISP et (théoriquement) la meilleure partie modem et Samsung joue ici la carte de la puissance graphique avec son Xclipse 920 sur base AMD RDNA 2.
Mais la puce a déjà généré de drôles de bruits de couloir. L’annonce de son développement début 2021 a été suivie d’une promesse de présentation à la presse (aussi en grande pompe). Le 30 décembre dernier, le compte de Twitter de Samsung Exynos conviait le monde entier à attendre le 11 janvier 2022 pour une conférence de presse dédiée à la puce. Conférence… qui n’a pas eu lieu. Pire, Samsung n’a même pas pris la peine d’annuler.
Un silence et un cafouillage qui a ont le point de départ de nombreuses fuites, rumeurs et autres théories. Si celles de l’annulation de la puce étaient infondées, d’autres inquiétudes nimbent cette annonce, notamment la surchauffe de la puce qui nuirait aux performances graphiques.
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Il convient donc de prendre les promesses de Samsung avec des pincettes et d’attendre les tests des premiers terminaux. En espérant pour Samsung que l’intégration du GPU AMD porte ses fruits.
Source : Annonce Samsung
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