Les données du forum Blind offrent de quoi dresser un bilan complet de la rémunération d’une entreprise, et notamment des big tech américaines qui se disputent les meilleurs ingénieurs via des politiques de rémunération agressives, des primes, des parts dans l’entreprise et des services parallèles leur permettant de s’offrir une excellente qualité de vie.
Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, chacune de ces sociétés raisonne différemment. Les rémunérations en fonction de l’expérience et des postes sont plus ou moins cohérentes, justes et à même de pouvoir changer. Chaque entreprise se distingue ainsi avec des avantages et des inconvénients.
Rémunération : les différences chez les big tech en 2023
Dans un nouveau bilan des rémunérations chez les big tech entre janvier 2022 et août 2023, Blind concluait ainsi qu’Apple rémunérait moins bien ses salariés, au même titre que Microsoft, comparé à Meta (la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp) et Google. En revanche, Apple offre selon la plateforme une rémunération « cohérente et équitable ».
Microsoft offrirait une grille plus détaillée pour chaque emploi, mais que la rémunération totale ne serait jamais meilleure à celle chez la concurrence avant l’un des plus hauts niveaux d’expérience et de place dans la hiérarchie. On le voit en effet sur le graphique proposé par Blind, la grille de rémunération en fonction du niveau de poste est très ramassée avec des postes qui partagent les mêmes rémunérations.
Chez Meta, un fossé existe entre le niveau de rémunération d’un poste de niveau IC6 et celui d’un poste IC5. La différence est si importante qu’un espace de 25 000 dollars par an existe entre le salaire le plus bas en IC6 comparé à la rémunération la plus haute en IC5. Pour un poste chez Meta de niveau IC6, le niveau de responsabilité est aussi plus important avec une gestion d’une équipe entre 20 et 100 personnes.
Pour les salaires les plus élevés, il faut soit compter sur Meta, soit sur Amazon. Pour l’entreprise de Seattle fondée par Jeff Bezos et celle de Mark Zuckerberg à San Francisco, les rémunérations totales peuvent atteindre 850 000 dollars par an. Cela dit, chez Amazon, Blind explique que les rémunérations peuvent évoluer constamment.
Google est plus équilibré entre cohérence, justesse et niveau de rémunération. Blind soulignait un point intéressant : jamais un poste inférieur ne peut gagner plus qu’un poste supérieur, tant aucun échelon ne chevauche un autre. Quant à la rémunération au regard de l’expérience, les échelons sont plus ramassés les uns sur les autres. Le reflet d’une progression plus rapide chez Google que chez Amazon.
L’intérêt de Blind et de ses données
Moins connue en France qu’aux États-Unis, Blind est une plateforme sur laquelle les auteurs des postes restent anonymes, de quoi pouvoir poster des messages concernant la direction et les choix stratégiques de son entreprise, et aux employeurs de prendre la température des préoccupations du moment pour pouvoir s’améliorer.
Forcément, les salaires sont une part importante des publications, mais Blind est aussi connu pour avoir permis de mettre en lumière les allégations de harcèlement sexuel chez Uber, des conditions de travail chez Amazon ou encore de la politique de diversité chez Google.
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Source : Blind
