Première publication, le 5 novembre 2013, à 11h43
L’actualité de la 4G alimente aussi la chronique judiciaire. Après l’escarmouche entre Orange et Bouygues sur une publicité comparative, l’UFC-Que Choisir porte plainte pour pratiques commerciales trompeuses contre SFR et Orange.
L’association de consommateurs reproche aux deux opérateurs le décalage anormal entre la carte de couverture de la ville de Paris qu’ils promeuvent et l’accessibilité effective de l’abonné à leur réseau 4G.
« Nous avons choisi Paris car la capitale est la vitrine des opérateurs qu’ils mettent en avant. Ils ont en fait tout un fromage, lequel serait plutôt un gruyère » a commenté perfidement Alain Bazot, président de l’association.
A l’appui de ses dénonciations sur la couverture parisienne “mitée” de la 4G, l’UFC-QUE Choisir s’appuie sur une étude de terrain.
Réalisée par la société Directique, du 3 au 17 octobre 2013, les 66 483 mesures de captation d’un signal 4G ont été effectuées avec un smartphone (Samsung galaxy S3). Ce mobile a été embarqué dans un véhicule équipé d’antennes extérieures, ayant sillonné 80 % de la voirie parisienne.
4G : le réseau SFR décroche la palme de l’inaccessibilité sur Paris
Si Bouygues Telecom est épargné par cette étude de terrain, affichant une couverture de 99,4 %, grâce son réseau 4G réutilisant les fréquences 1800 MHz, le réseau 4G fr SFR se voit décerner la “palme de l’inacessibilité”.
Selon ces mesures, son réseau 4G laisserait 25 % de l’aire parisienne non couverte. Orange est aussi épinglé avec 20 % de non-couverture, essentiellement sur le 7e, 15e et le 16e arrondissement parisien.
L’opérateur historique Orange est également attaqué sur la teneur de son discours commercial. L’association met en cause sa publicité comparative laissant penser aux abonnés à ses forfaits 4G qu’ils accèderaient à la 4G avec un débit maximum théorique de 150 Mbit/s sur l’ensemble des zones où la technologie 4G d’Orange serait disponible.
L’Arcep est interpellée par l’association
SFR et Orange se voient également reprocher l’assimilation faite dans leur communication sur la 4G entre le très haut débit mobile (la 4G) et leurs appellations respectives “H+” et “Dual Carrier” pour qualifier le réseau mobile 3G amélioré.
« Les griefs sont légion et ces manquements doivent être sanctionnés sur le terrain judiciaire » a affirmé Alain Bazot. Dans la foulée, une plainte a été déposée contre Orange France et SFR pour pratiques commerciales trompeuses
Par ailleurs, face aux multiples dysfonctionnements qu’elle constate, l’UFC-Que Choisir se retourne vers l’Arcep. Elle somme le régulateur de créer sans attendre un observatoire de la 4G, «chargé de suivre en temps réel le déploiement du réseau et de garantir la validité des allégations des opérateurs aussi bien sur les couvertures que sur les débits ».
Lire aussi :
– 4G : Bouygues Telecom a dû retirer une publicité comparative (publié le 7 octobre 2013)
– 4G : SFR attaqué par Familles rurales sur sa communication (publié el 8 octobre 2013)
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