Xiaomi pourra-t-il appliquer à l’automobile la recette de tarifs hyper agressifs qui a fait son succès sur les smartphones ? La volonté du constructeur chinois pourrait se retrouver confrontée à la réalité d’un marché plus complexe que celui dans lequel le Mi 11 excelle par son rapport qualité/prix. Lei Jun, le PDG de l’entreprise, s’est exprimé sur Weibo, le réseau social chinois pour préciser les annonces de la conférence de presse globale.
La Mi Car peut-elle être low cost ?
Le patron de Xiaomi a d’abord révélé le nom de la voiture. Sans surprise, il s’agira de la Mi Car. Il a également indiqué une fourchette de prix qui devrait correspondre à son tarif de vente. Celui-ci oscillera entre 100 000 et 300 000 yuans, soit entre 13 000 et 39 000 euros, si on applique une conversion basique.
L’amplitude de la fourchette tarifaire pourrait indiquer qu’il y aura plusieurs niveaux de finition et plusieurs options de batterie notamment pouvant sensiblement faire varier le prix.
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Le prix chinois n’est bien sûr qu’un indicateur de celui qui pourrait être appliqué dans le reste du monde. Il faudrait pour cela que Xiaomi ait l’intention d’exporter sa voiture, ce qui n’est pas acté pour le moment. Si tel devait être le cas, le tarif de commercialisation pourrait gonfler. D’une part parce que les normes de sécurité européennes et américaines sont plus contraignantes et qu’elles demandent souvent aux constructeurs chinois d’apporter des modifications à leurs véhicules. Mais surtout en raison des taxes à l’exportation qui font aussi grimper les prix. Dès lors, il paraît bien improbable d’espérer une Mi Car à moins de 20 000 euros, dans sa version la plus basique. Cela ne veut pas dire que la voiture de Xiaomi ne pourra pas être compétitive, ni même que son rapport qualité/prix ne sera pas intéressant, mais en revanche, en ce qui concerne la bataille du low cost, la Dacia Spring, à 12 403 euros, peut dormir sur ses deux oreilles.
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