De l’électronique, un logiciel et des cartes, trois sources possible d’erreur réunies dans un petit boîtier. Tels sont les GPS ! Pour les constructeurs, le défi est de réaliser un cocktail le plus performants possible. Mais comme
nous allons le voir, la perfection est très difficile à atteindre, quel que soit le prix que l’on y met…Le cerveau du GPS, c’est sa puce. Elle reçoit les signaux satellites afin de déterminer la position du véhicule, son altitude et sa vitesse. A l’heure actuelle, la grande majorité des appareils intègre le fameux composant Sirf
Star III (du constructeur Sirf) et sont, donc, en mesure de localiser précisément les véhicules en déplacement, même ceux équipés d’un pare-brise athermique. Maintenant, l’expérience montre que certains appareils ont des faiblesses plus ou
moins régulières en matière de positionnement.
Faiblesses de localisation
On rencontre généralement ces problèmes de localisation dans des zones très denses, comme dans les grandes agglomérations. Ainsi, il arrive que l’on se trouve sur une voie rapide et que le GPS localise mal le véhicule. En le situant à
20 mètres de sa position réelle, sur une route adjacente, cela génère de temps à autre des indications cocasses du genre ‘ à 200 mètres, au rond-point, prenez la deuxième sortie ‘, alors que
l’on se trouve en fait sur une autoroute…On pourrait penser que ces problèmes dépendent du nombre maximal de canaux supportés par le récepteur satellite. En effet, sur certains appareils, ce nombre est de 12, contre 20 sur d’autres. Pourtant, force est de constater que tous
les GPS à 12 canaux n’ont pas obligatoirement des faiblesses de localisation dans les zones denses. Nos récents tests ont mis en avant des faiblesses de localisation de la part des deux récents GPS Thomson, les modèles 420 et 280, alors
que le p660, d’Acer, qui supporte autant de canaux, n’a pas montré les mêmes imprécisions.
Des lenteurs d’initialisation
Les GPS ont un point commun : ils sont assez lent à s’initialiser lorsqu’ils sortent d’une longue période d’inactivité, la matin, par exemple. Le souci, c’est que le temps d’attente est plus ou moins long en fonction des appareils.
Et ce ne sont pas forcément les plus chers qui se montrent les plus rapides. Etonnant, lors des tests du p660, d’Acer, cette initialisation prenait parfois un certain temps ! Après une longue attente, et craignant un plantage, nous avons éteint
puis redémarré le GPS. Résultat : les satellites étaient alors quasiment tous identifiés immédiatement…Les GPS sont également équipés d’un processeur. Cet élément est important car il détermine ?” en théorie, du moins ?” la vitesse de réaction de l’appareil quand celui-là cherche une adresse dans sa mémoire ou quand
il recalcule un itinéraire. Les processeurs les plus rapides actuellement sont cadencés à 400 MHz. Mais cela ne suffit pas toujours !Avec le p660, d’Acer, dont le processeur fonctionne à 400 MHz, on a observé des temps de réponse plus longs que la moyenne, assez énervants, par exemple, lors de la saisie des adresses de destination. Comme quoi, si le logiciel
n’est pas optimisé, un processeur rapide ne sert à rien… Et manifestement, seules certaines parties du logiciel semblent mal optimisées, car sur ce même GPS les calculs des trajets ont été très rapides !
Tous les chemins ne mènent pas à Rome
Quid des itinéraires indiqués par les GPS ? Si l’on se réfère aux chemins que l’on connaît bien, que l’on a optimisés au fil du temps, on se demande parfois quelle est la logique qui décide des itinéraires que le GPS va nous
demander de suivre. Parfois, alors que le chemin à suivre nous semble évident, les GPS nous demande d’emprunter ceux qui ne sont manifestement ni les plus courts ni les plus rapides !Dans les cas extrêmes, les indications délivrées sont tout simplement impossibles à suivre. Il est arrivé qu’un appareil préconise de tourner à gauche alors que la rue ne tournait que vers la droite ! Autre cas inquiétant, un GPS
en test nous demanda de quitter le périphérique parisien bien avant la Porte de Sèvres, alors que cette dernière était la plus proche de la destination…La mémoire des GPS n’est pas un paramètre déterminant. En effet, la solution la plus souvent adoptée ces derniers temps consiste à placer les données (cartographies de France ou d’Europe) sur une carte mémoire fournie avec l’appareil ou
directement dans une mémoire vive implantée dans le GPS. Si l’appareil dispose de 64 Mo de mémoire interne, par exemple, c’est pour éventuellement stocker ses propres points d’intérêt (dans ce cas, c’est largement suffisant) ou quelques-uns de
ses fichiers audio et/ou vidéo. Dans ce dernier cas, comme les 64 Mo sont nettement insuffisants, on préférera mettre les fichiers sur une carte mémoire.
Des écrans de petite taille
Attention à la taille de l’écran des GPS. Plus ce dernier est grand mieux c’est ! Pas uniquement pour la lisibilité des informations affichées, mais aussi pour une meilleure souplesse d’utilisation : les icônes et autres zones
sur l’écran qui déclenchent des actions peuvent être plus grandes, ce qui facilite toujours les choses lorsqu’il faut taper dessus du bout du doigt ! Sans parler des touches alphanumériques qui servent à saisir une adresse. Quoi de plus
désagréable que de devoir s’y reprendre à plusieurs fois pour taper le nom d’une rue.Concernant la saisie des adresses de destination, il faut savoir qu’on peut obtenir un itinéraire vers un endroit alors qu’on ne connaît ni le nom de sa rue ni celui de sa commune. En effet, il est souvent possible d’indiquer
directement sur la carte où on désire se rendre. En faisant défiler la carte et en utilisant les fonctions de zoom, on peut retrouver l’endroit où l’on désire aller et l’indiquer au GPS.C’est particulièrement pratique quand une rue est mal référencée ou qu’il y a un doute sur sa ville. C’est le cas de la rue d’Oradour-Sur-Glane, où se trouve le groupe Tests. Pratique pour nos tests ! Selon les GPS, cette rue est
située soit à Paris, dans le quinzième arrondissement, soit à Issy-Les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine. Si on ne sait pas cela et qu’on cherche absolument la rue dans Paris, on ne le trouve pas…Souvent mis en avant par les constructeurs, le nombre de POI (points d’intérêts) est à relativiser. En effet, encore faut-il que ceux-là soient pertinents et à jour. Lors du test d’un GPS, il est arrivé que l’on nous signale une
station-service à l’approche alors qu’en réalité celle-là était abandonnée depuis des années. Et cela ne se passait ‘ que ‘ dans le sud de l’Oise, à quelques dizaines de kilomètres de Paris.
De l’importance d’une touche Reset
Certains GPS ont Windows CE pour système d’exploitation. Cela est parfois la cause de bons vieux bugs, comme à la maison sur PC ! Ainsi, alors que l’on naviguait des les options du tout dernier GPS Dual DVHH-3509, un
plantage survint, avec la bonne vielle fenêtre typique de Windows contenant un message d’erreur incompréhensible. La plupart du temps, il suffit d’éteindre l’appareil et de le relancer.Parfois, le problème persiste. Comme lorsque nous testions le p660, d’Acer, et que l’écran a cessé d’être tactile au bout de quelques minutes d’utilisation. Un problème qui plonge l’utilisateur dans un grand moment de solitude lorsqu’il
est au volant. La situation revint heureusement à la normale après avoir fait un Reset du GPS.
Attention aux radars
Concernant les radars, il est utile de préciser que tous les GPS ne réagissent pas de la même façon quand on approche de ces distributeurs d’amendes. La solution la plus logique serait, comme le conducteur n’a pas les yeux rivés à
l’écran du GPS, que ce dernier soit alerté par une forte alarme sonore.Au lieu de cela, certains modèles, comme ceux de Thomson, prévienne le conducteur par une alarme sonore assez discrète et ?” au contraire ?” un message qui s’affiche en plein écran. Mais si l’on ne regarde pas ce
dernier à ce moment-là et que l’on n’a pas entendu l’alarme, on risque des perdre quelques points sur son permis.Enfin, précisons que si la fonction Info Trafic semble très intéressante, sa mise en place est souvent assez folklorique. En effet, rares sont les appareils qui intègrent de nos jours l’antenn RDS, indispensable pour la réception
des signaux relatifs à l’état de la circulation. Or, quand ce n’est pas le cas, il faut connecter au GPS un petit câble qui se fixe au pare-brise, ce qui fait un peu bricolage…
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