Depuis plusieurs années, des applications métier fonctionnent sur mobiles. Ces terminaux sont souvent des PDA communicants, et plutôt haut de gamme. La jeune pousse Prylos parie que l’avenir est aux applications professionnelles
sur des téléphones évolués ou même grand public, donc bon marché et simples d’usage. Ceux-ci doivent seulement être compatibles J2ME. Or, ils le sont désormais presque tous pour accueillir des logiciels de jeux, marché en plein essor.Cette idée d’un nouvel usage des applications pour les mobiles est née d’une rencontre, chez Phonevalley, entre Caroline Noublanche et David Lacan. Travaillant dans le domaine du jeu et des applications grand public, ils
décident de transposer les technologies du secteur à celui des applications professionnelles. Ils fondent Prylos à la mi-2003. C’est ainsi que vont naître des produits comme Y-Go (pour les commerciaux), Y-Tech (pour la maintenance), Y-Trace
(pour les livreurs), et le dernier-né, Y-Survey (pour les sondeurs d’opinion).
Les DSI ont tendance à freiner les projets
Pour faire fonctionner ces applications sur des téléphones classiques, et surtout en optimiser les performances, il faut les connaître dans le détail. Car si J2ME constitue un cadre général, chaque terminal reste particulier dans son
fonctionnement. ‘ C’est pourquoi nous avons aussi un rôle de conseil auprès de nos clients, précise Caroline Noublanche. Tant sur le choix du terminal que, parfois, sur celui de
l’opérateur. ‘ Côté technique, Prylos évolue de l’application sur mesure vers l’application packagée. Ainsi, lors du déploiement d’une flotte, l’application générique est mise en place, via
le réseau, vers tous les terminaux. Il suffit ensuite d’envoyer ?” toujours par le biais du réseau ?” un fichier XML de configuration pour l’ajuster aux besoins de l’entreprise.Afin de rester à la pointe de l’innovation, Prylos travaille aussi avec de grands groupes sur les services de demain, comme le projet Magic à la RATP. Ce système couplera, par exemple, les calculs d’itinéraires avec les
rendez-vous inscrits dans le calendrier du téléphone portable. Aujourd’hui, la mobilité a le vent en poupe. Mais, pour Caroline Noublanche, elle n’est pas encore considérée comme prioritaire au sein des entreprises. Si les directions
fonctionnelles ont souvent un rôle moteur, car elles y voient des gains de productivité, les DSI, eux, ont tendance à freiner les projets. Ils mettent en avant les questions de sécurité. Le mouvement vers la mobilité est néanmoins
irréversible.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.