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Promesses de débit : la surenchère des opérateurs fait débat

En tançant Free et ses promesses de débit, l’Arcep avertit tous les opérateurs tentés de “survendre” les performances de leurs services fixes et mobiles.

Attention aux promesses de débit maximal des opérateurs télécoms ! C’est un véritable coup d’arrêt à la surenchère dans ce domaine qu’a prononcé le régulateur des télécoms, en rappelant à l’ordre Free.

L’Arcep a dénoncé publiquement la communication de Free, le 1er octobre 2013, sur les débits de ses offres fixes, mettant en cause « des performances qui sont de nature à induire en erreur les utilisateurs sur le service que va leur apporter leur FAI ».

Free s’est notamment fait épingler sur la promesse d’un débit de 1 Gbits/s sur son offre de fibre optique. Pour étayer sa mise au point, l’Arcep a rappelé qu’elle avait, elle-même, constaté, lors de son enquête administrative, de graves problèmes de performances sur le réseau fixe de Free, pour l’accès à YouTube et le visionnage de vidéos.

Mais, l’avertissement adressé au “trublion des télécoms” vaut pour tous les autres opérateurs. Dans un contexte de concurrence exhacerbée, ils ne se privent pas d’axer leur communication promotionnelle sur les débits de leurs services mobiles comme fixes.

Vers une régulation de la communication des opérateurs ?

L’Arcep rappelle que « tous les opérateurs sont tenus d’assurer la transparence des offres qu’ils proposent aux utilisateurs et d’agir de façon loyale vis-à-vis de leurs concurrents. Ces exigences sont particulièrement importantes dans un contexte de déploiement des réseaux à très haut débit, tant fixes que mobiles ».

Le cas pourrait se poser à propos du discours des opérateurs sur leurs offres mobiles 4G. Orange vante ainsi ouvertement les mérites de son réseau 4G et de son débit maximal de 150 Mbits/s, comparé aux vitesses maximales de 115 Mbits/s sur les réseaux de SFR et de Bouygues Telecom.

Rappelons que le débit maximal avancé en 4G, est, au mieux, une performance théorique obtenue dans un contexte optimal, à proximité d’antennes-relais et sur un réseau vide d’abonné.

Faut-il envisager une régulation de la communication promotionnelle des opérateurs ? Le régulateur laisse planer la menace. L’Arcep précise « qu’elle restera vigilante, afin d’identifier les pratiques des opérateurs de nature à mettre en cause le fonctionnement normal du marché, et en tirera les conséquences, en relation avec les autres pouvoirs publics ».

Lire aussi :

L’Arcep critique sévèrement le coup de com’ de Free (publié le 1e octobre 2013)

Arcep : Free ne “discrime” pas YouYube, le réseau est “congestionné” (publié le 19 juillet 2013)

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Frédéric Bergé