Nos langues ont le droit de se délier partiellement en ce vendredi soir. Et nous pouvons maintenant vous en dire beaucoup plus sur la PlayStation 5. Mais, tout comme pour les Xbox Series S et X de Microsoft, il nous semble important de préciser plusieurs choses.
La première : nous vous donnerons des résultats de tests techniques provisoires car à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous n’avons toujours pas une version définitive de l’OS ni de l’interface utilisateur de la PS5.
La seconde : nous testons notre console sur un microprogramme fait spécialement pour cette phase d’épreuves. Ce dernier ne nous permettait pas d’avoir accès à un très grand panel de jeux, ni à tous les services de la console comme le PlayStation Store, le PS Now, etc.
La troisième : nous n’avions que peu de jeux actuels rétrocompatibles et/ou optimisés à nous mettre sous le paddle. Le Store et donc notre bibliothèque en ligne n’étant pas définitifs, seule une petite portion de nos titres étaient reconnus comme capables de s’installer sur le SSD de la PS5. Seul Spider-Man : Miles Morales nous a été fourni dans sa version PS5 native et donc optimisé aux petits oignons.
D’ici le 19 novembre, date de lancement de la console, Sony doit nous envoyer des mises à jour régulières de certains des jeux sortis de ses studios ou produits par des éditeurs tiers pour nous permettre de mieux les tester. Nous devrions aussi mettre la main sur d’autres jeux comme Godfall, Demon’s Soul, etc. dans les prochains jours.
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Voilà pourquoi nous ne vous proposerons pas encore un vrai test comme nous avons pu le faire tout récemment pour la Xbox Series S.
Et avant de parler de la console en elle-même, parlons de la manette DualSense. La première exclusivité matérielle de cette nouvelle PlayStation.
Ceux qui n’aiment pas le DualShock… vont adorer la DualSense
Catalogue de jeux et licences mis à part, la principale différence entre la console Sony et celle(s) de Microsoft, c’est la manette. Sur ce terrain, les aficionados des deux chapelles peuvent s’étriper pendant des heures si vous les lancez sur le sujet.
Nous, nous sommes agnostiques, nous reconnaissons que les DualShock comme les Xbox Controllers ont leurs avantages et leurs inconvénients. Nous, nous sommes plus à l’aise sur les seconds car nous avons de grandes paumes et des doigts assez longs. Donc, comme les DualShock ont toujours eu une ergonomie assez ramassée, après plusieurs heures de jeux, nous fatiguons un peu plus vite. Mais rien de catastrophique.
L’arrivée de la DualSense risque toutefois de bien nous soulager les mains. Ses lignes latérales et arrières sont plus rondes que celles du DualShock 4 qui était très… rectangulaire par endroit.
La partie tactile supérieure, tout comme le corps de la manette sont plus larges, un peu plus profonds aussi. Le boîtier est toutefois un peu moins penché vers l’avant que ne l’est celui du DualShock 4. Le revêtement – moitié lisse, moité finement texturé des sigles X, carré, triangle et rond est super agréable.
Enfin, Sony semble avoir trouvé le bon compromis pour les joysticks : une base réhaussée, des corps de champignons moins grands. Parfait pour notre morphologie de palme. Ne vous attendez pas à trouver des joysticks tout nouveaux, tout beaux : ce sont les mêmes que ceux du DualShock 4 mais la texture est un peu différente et ils tombent bien mieux sous les doigts.
Quant aux bumpers et aux gâchettes, c’est carton plein. Ils tombent sous les doigts, leur course est ni trop longue, ni trop courte. Point important aussi : fini le bruit de plastique quand on leur appuie sur la tête. Idem du côté des boutons frontaux, tout le dispositif de pression a été revu.
Bref, la DualSense est une très bonne évolution du DualShock. Elle nous fait même retrouver les mêmes sensations de confort que le Xbox Controler par moment… tout en gardant ses spécificités, cela va de soi. Avec le temps, elle parviendra – peut-être – à remplacer notre Xbox Elite première génération, quand nous jouons sur PC. Car oui, il est possible d’associer la manette Sony à votre tour qui turbine sous Windows. Et même à un smartphone compatible Bluetooth. Voire à une Switch. Vous n’en aurez pas toutes les subtilités, mais le principal y sera : le pilotage des jeux et les vibrations.
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La recharge de la batterie intégrée (et non amovible, carton rouge pour l’écologie) se fait via une prise USB Type-C. Nous n’avons pas encore pu établir son autonomie moyenne, mais pour le moment, même après une bonne journée d’utilisation, elle reste à 60-70%.
Enfin une manette qui participe vraiment à l’immersion ?
Nous pourrions passer des heures à tenter de vous expliquer et passer en revue de détails toutes les technologies qui sont incluses dans le DualSense mais c’est d’abord Astro – un jeu didacticiel tout mignon et livré avec la console qui va vous permettre de vous faire la main. Ca vibre, ça résiste, ça fait du bruit… vos enfants vont adorer. Et même les plus grands se laissent attendrir par ces petits robots blancs et bleus qui, par bien des côtés, font clairement penser aux “Mignons” de Moi, Moche et Méchant.
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C’est ensuite avec Spider-Man : Miles Morales que vous aurez de vraies bonnes sensations. Vous êtes dans le métro : les moteurs vibrent gentiment au rythme des jonctions entre les rails, comme si vous y étiez… une porte s’ouvre à droite de la rame, seule cette partie de la DualSense émet quelques vibrations. Vous vous hissez sur un toit ou vous vous récupérez in extremis avec une toile sur le bord d’un building, vous allez en vibrer de plaisir.
Tous les autres jeux que nous sommes actuellement en train de tester, pour la majorité, vous proposent des vibrations classiques, même si nous pensons que la console parvient à optimiser parfois ses réactions et à leur donner plus ou moins d’intensité. Il nous faudra essayer plus de titres pour être sûr de cela et écarter le fait que notre cerveau nous joue peut-être des tours.
Une interface épurée, réactive et engageante
Des tours, la PlayStation 5 en un plus d’un dans son grand et large boitier. Son interface utilisateur, qui n’est pas finale sur notre unité de test, est tout de même super agréable à utiliser. La capture ci-dessous a été prise sur une vidéo officielle PlayStation et sera donc, normalement, très proche de la version finale de l’UI.
Les utilisateurs actuels de PlayStation seront contents d’apprendre qu’ils retrouveront rapidement leurs marques. Le menu qui s’affiche lorsqu’on presse le logo PS de la manette ne s’affiche plus sur la partie gauche de l’écran mais sur le bas. C’est peut-être un détail pour vous mais cela change beaucoup de choses. C’est d’une part plus esthétique et bien plus pratique aussi, surtout qu’on peut le faire surgir à n’importe quel moment sans que cela n’interrompe quoi que ce soit. Plusieurs raccourcis sont présents dans ce menu. On peut choisir ceux que l’on souhaite afficher ou non.
En haut, une sorte de carrousel permet de faire défiler les jeux installés sur la console. Dès que vous vous arrêtez sur l’un d’eux, une image de présentation s’étale en grand, le thème musical principal du jeu se lance… et, si vous faites jouer le stick vers le bas vous retrouvez des menus et informations, quasiment identiques à ceux que l’on avait sur PS4. Mais en plus beaux, plus fins… plus fluides.
L’autre gros tour que la PS5 a dans son sac se trouve au coeur de son boîtier. Ses composants, comme nous l’avons déjà expliqué dans plusieurs articles techniques consacrés à la PS5 ou ou aux Series, sont de facture AMD et armés pour tenir la route pendant plusieurs années. Le gros processeur central, qui mêle à la fois le CPU et le GPU, est capable de prendre en charge de multiples technologies aussi bien graphiques que de calculs à grande vitesse en faisant appel à divers petits éléments de son circuit. D’ailleurs, le jeu Astro vous proposera de découvrir certaines de leurs aptitudes de façon ludique.
En pratique, dans certains jeux, vous pourrez choisir entre un mode plus axé vers le débit d’images par seconde, nommé Performances (généralement), un mode équilibré (Auto) ou un mode Qualité d’image. Ou assimilé. Là ce sera effets de lumières, reflets réalistes et niveaux graphiques élevés qui seront au menu.
Nous en avons trouvé un parfait exemple dans les menus de Spider-Man : Miles Morales mais, selon l’une des pages de Support de Sony, il est possible d’effectuer ce réglage directement dans la console. Génial. Et les jeux qui les supportent se caleront automatiquement dessus. À tester plus en profondeur lorsque nous aurons des jeux optimisés à disposition !
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La mémoire vidéo, GDDR6, va aider la puce AMD dans sa tâche bien entendu, et fait aussi office de mémoire système. Le SSD est aussi une pièce importante de la plate-forme. C’est même la clé de voute de l’édifice PS5, celui sur lequel repose toute l’efficacité du système. Et c’est donc naturellement sur ses petits modules de mémoire/stockage que comptent et se reposent les développeurs pour nous concocter des jeux aux graphismes et aux contenus riches et fouillés.
Comme vous allez le voir ci-dessous, les différences de vitesses constatées entre la PS4 Pro et la PS5 sont appréciables mais sont déjà moins impressionnantes que celles observées sur les Xbox Series. Microsoft partait de très loin et son OS est autrement plus lourd que celui de Sony. Même à l’heure actuelle.
On passe ensuite au lancement des jeux et au chargement de sauvegarde depuis le SSD interne. Nous nous attendions à être beaucoup plus soufflés par les performances du stockage, Sony ayant lourdement insisté sur ses aptitudes. Nous referons bien sûr nos chronos une fois en possession de la version finale de l’OS.
Un dernier mot sur le bruit : la PlayStation 5 est ultra silencieuse. Surtout si on la compare à une PS4 Pro première génération qui s’emballe dès qu’on lance l’un des derniers titres sortis dans le catalogue Sony. Spider-Man, Ghost of Tsushima ou encore God of War la font hurler. À tel point que c’est port du casque audio obligatoire et/ou jeu en solo, à l’écart de la famille.
Nous préciserons que, pour faire ces mesures (dans Spider Man 1), nous avons laissé la PS5 en mode Performances Automatiques et que la PS4 Pro, elle, avait son mode Boost activé.
Un très bon premier contact
Nos premières heures passées avec la PlayStation 5 nous ont donné envie d’aller plus loin, c’est clair. Nous n’avons pas encore réussi à percer tous ses secrets et il nous tarde de pouvoir le faire. Pour cela, il va falloir attendre – avec impatience – que Sony nous envoie le système final. Sans oublier les multiples optimisations attendues pour les jeux actuels et quelques-unes des exclus qui seront proposées à la sortie ou quelques semaines après. C’est seulement à ce moment là que nous pourrons nous faire un vrai avis et statuer sur son cas. C’est aussi à cette occasion que nous pourrons la comparer à la Xbox Series X, sa grande rivale next gen de l’écurie Microsoft.
Quoi qu’il en soit, pour le moment, la DualSense, le silence de cathédrale en fonctionnement comme en charge avec des jeux et l’interface sont les trois grosses (r)évolutions qui ont su suffisamment nous impressionner pour nous faire oublier à quel point la PS5 pouvait prendre de la place sur notre bureau !
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